jeudi 29 novembre 2012

Letter to an unschooling dad - Happy birthday !

Dear Stephane,

On your birthday, I want to wish you a nice and enjoyable evening filled with love, surprises, good moments.

I'm glad you were born, I thank you for being in my life, for 30 years now.

Thank you for being who you are, genuine and sincere.

I'm glad you're a loving father, who is constantly trying to do better, and offering support and assistance to our children in their projects.

I wish I had a gift for you, something that can make you happy, and make you feeling good. I come empty-handed, but with a heart full of love.


In these challenging times, when we find ourselves having to find, to create, a new way of living for our family, I can not help but being filled with gratitude for the generosity and understanding that you express, what allowed us to live together. I've always enjoyed being present with our children every day, to accompany them in everything they like, discovering and learning at their sides.


I know that being an unschooling dad, more in a francophone province, where there are few other dads who make this choice, is sometimes a challenge in a world where people are often disconnected from life, from a real life. I think your perseverance is an example that shines, and it touches many people, for a long time.

Thank you for giving us a space, a computer and Internet access, for the past ten years. This allowed us to write, to learn English, learn and have fun doing research, studying all those different subjects that interest us..., and finally finding families living unschooling. Most are very distant from us, but thanks to the Internet, we can keep in touch. Thank you for that too!

Thank you for your support and your commitment to our children, by the gift of self that you do every day to do serve people, offering your skills in exchange for lodging and food,...  and sometimes a little more, which allowed us to live even more good moments together.

I know that the best gift would be for you today, to be with your children. Enjoy life WITH them daily. Since we have welcomed them into our homes, into our lives, I know how much you miss them sometimes.  I admire your courage, continuing to act, at all times, for the well-being of our family. As Sandra Dodd wrote about her husband, Keith, I see in this, your noble heart. In the meantime, I continue to do my part, by your side, so that this desire could become reality one day for you, for our children, for all the dads in the world (and the moms too), and for all the children.

Thank you for being there,

I love you ♥

Edith

Bonne fête Stéphane - lettre à un père unschooler

English version here

Très cher Stéphane,
En cette journée d'anniversaire, je désire te souhaiter une belle et agréable soirée, remplie d'amour, de surprises, de bons moments.

Je suis heureuse que tu sois né, je te remercie d'être dans ma vie, depuis 30 ans déjà.
Merci d'être qui tu es, authentique, sincère.
Je suis heureuse que tu sois ce père aimant, qui essaie constamment de faire mieux, et d'offrir ton soutien et ton aide à nos enfants dans leurs projets.
J'aurais souhaité t'offrir un cadeau, quelque chose qui puisse te faire plaisir, et te faire du bien. J'arrive les mains vides, mais le cœur rempli d'amour. En ces temps de défis, où nous nous retrouvons à nouveau à devoir inventer quelque moyen de subsistance pour notre famille, je ne peux qu'être remplie de gratitude pour cette générosité et cette compréhension que tu as, qui nous permet de vivre ensemble. J'ai toujours apprécié être présente auprès de nos enfants au quotidien, les accompagner dans ce qu'ils aiment, découvrir et apprendre, à leurs côtés. 

Je sais combien être un papa 'unschooler', plus encore dans une province francophone, où il y a peu d'autres papas qui font ce choix, est parfois un défi, dans ce monde où trop souvent les gens sont déconnectés de la vie, d'une vraie vie. Je pense que ta persévérance est un exemple qui rayonne, et qui a déjà touché bien des gens, bien souvent. Merci de nous avoir offert un espace, un ordinateur et un accès à Internet, pour les dix dernières années. Cela nous a permis d'écrire, d'apprendre l'anglais, d'apprendre et d'avoir du plaisir à faire de la recherche, à étudier tous ces sujets qui nous touchent,... et de trouver enfin des familles qui vivent le unschooling. La plupart sont très éloignées de nous, mais grâce à Internet, nous avons pu entrer en contact. Merci pour ça aussi!

Merci pour ton soutien, et ton engagement envers nos enfants, par ce don de soi que tu fais chaque jour en allant rendre service à bien des gens, offrant tes compétences, en échange du logis et de la nourriture,... et parfois d'un peu plus, ce qui nous a offert de bons moments ensemble.

Je sais que le plus beau cadeau serait, pour toi, aujourd'hui, d'être avec tes enfants. De profiter de la vie AVEC eux au quotidien. Depuis que nous les avons accueillis dans notre foyer, dans notre vie, je sais combien ça te manque parfois. J'admire ce courage que tu as de continuer d'agir, à chaque instant, pour le bien-être de ta famille. Comme Sandra Dodd l'a écrit en parlant de son mari, Keith, je vois là la noblesse de ton cœur. En attendant, je continue de faire ma part, à tes côtés, afin que ce souhait soit réalité un jour, pour toi, pour nos enfants, pour tous les papas du monde (et les mamans aussi), et pour tous les enfants. 


Merci d'être là,

Je t'aime ♥

Édith

P.S. Ça sera encore à crédit, je sais, mais un anniversaire, ça doit être célébré pour créer de beaux souvenirs alors, on va au resto ce soir? ;-)

mardi 27 novembre 2012

Parler unschooling en français - tome 1

Note: Ce billet a été rédigé il y a plus d'un an, mis à jour un peu rapidement aujourd'hui.

Sur un blog français que j'ai visité l'an dernier, une poignée de parents discutaient de l'idée de créer un forum pour discuter unschooling en français. Ils suggéraient aussi des appellations francophones. J'y avais fait de brèves incursions mais je développe plus amplement ici. 

En fait, le unschooling, c'est un mot inventé par John Holt (et sûrement plusieurs autres mais comme on est dans une culture qui se rappelle certains noms et pas d'autres...) pour ce mode de vie «retrouvé» qu'est l'apprentissage naturel. Je dis «retrouvé» car Holt ne l'a pas inventé, hein! L'apprentissage naturel ça existe depuis la nuit des temps, sinon on ne serait pas là. Point.

Sandra Dodd en parle de façon admirable (parce qu'elle le vit depuis longtemps) et on peut trouver certains de ses écrits en français sur internet, dont cette entrevue en anglais sur You Tube, transcrite par Katherine Anderson, puis traduite par Sophie Larrouy et publiée sur le site Hors des Murs. (Il faut descendre au bas de la page pour y lire la version française). Et plusieurs autres, ici. Et quelques traductions des billets du blog Ajouter de la lumière et remuer de Sandra, ici.

Selon moi, unschooling signifie : être un parent présent, disponible, choisir la relation avant toute autre chose, être confiant car l'apprentissage est impossible à éviter, être attentif aux enthousiasmes de son enfant, offrir une vie chouette tout en continuant de faire partie de sa communauté. 

(Oui, je sais, les communautés, les vraies tribus qui vivent ainsi ne sont pas légion et certains jours, il peut arriver qu'on ait envie du Vénézuela de Jean Liedloff pour y vivre avec les Yekwanas... mais voudraient-ils de nous ? Et autres questions qu'on se pose dans ce temps-là, c'est comment faire pour payer le voyage pour s'y rendre ? et pour les trouver les fameux Yekwanas dans la jungle ? et pour avoir le droit de voyager hors du pays pour peut-être assez longtemps... plus que 6 mois en tout cas, voire pour toute la vie ?)
(Ajout, 2015 : et ce n'est probablement pas nécessaire. :-) )

Unschooling ne signifie pas gérer ou ne pas gérer quoique ce soit, comme ça ne signifie pas de faire un coin classe ou de refuser d'en faire un, ni insister pour aller au Musée, ni refuser d'y aller, pareil pour n'importe quel endroit ou activité. Ce n'est ni interdire, ni imposer. 

Les humains apprennent la vie en la vivant et mes enfants peuvent vouloir aller au théâtre ou au cinéma un mardi ou un samedi ou ne jamais vouloir y aller. Ils peuvent avoir envie d'un coin bureau, tout comme moi, ou ne pas du tout en avoir envie. On n'a pas à leur créer un tel coin s'ils n'en ont pas besoin, s'ils n'ont pas signifié un intérêt. Une mère disait qu'elle attendait que ses enfants la « harcèlent » avant de les inscrire à une activité. Comme ça, elle était certaine que c'était bien eux qui le désiraient, et non pas quelqu'un d'autre (qui les en aurait convaincus ou incités d'une façon ou d'une autre) ou que ce ne soit son propre désir à elle de faire cette activité. Bon, elle disait « harceler » à la légère, et voulait dire surtout d'être attentif à ce que nos enfants nous demandent vraiment, tout simplement, et pas nécessairement avec des mots. Ne pas prendre nos désirs et nos attentes pour leurs besoins, quoi !

Nos enfants nous ont bien montré la différence entre les deux. L'apprentissage naturel, ça vient tout seul au moment où ça vient, dans notre vie. L'apprentissage culturel, ça veut souvent dire courber l’échine, rentrer dans le moule, faire ce que les autres attendent de nous pour nous apprécier. Ou ne pas le faire... ou pas tout de suite, et être exclus.

Parler unschooling en français est important, voire essentiel... mais pas du tout facile car les gens veulent bien en parler, un peu, mais le vivre, là, c'est une autre histoire : une histoire de frissons et de chair de poule ! 

Partout où on en parle, ça créé des tensions:
  • entre ceux qui le vivent et ceux qui « aimeraient » le vivre mais ont peur; 
  • entre ceux qui savent que c'est le seul choix possible pour une vraie vie vivante pour leur famille, et ceux qui gardent toujours une réticence (réminiscence de l'éducation);
  • entre ceux qui osent et qui en paient le prix (celui de l'isolement ou du jugement, quand ce n'est pas le tribunal!), et ceux qui croisent les doigts en attendant que la peur s'envole;
  • entre ceux qui choisissent de respecter leurs enfants et de combler leurs besoins, de les protéger aussi, et ceux qui choisissent de fermer les yeux et de faire comme s'ils ne pouvaient pas car « c'est comme ça et pas autrement » en tout cas, dans notre culture, en ce moment.
Je le sais, je l'ai fait. J'ai fait partie de toutes ces catégories. Toutes... (mais pas de tribunal, ici.) J'avais peur. Peur d'être bien seule pour défendre mes enfants, entre autres, si on nous menaçait. Mes peurs à moi venaient de ce martèlement constant de l'école dans ma tête - avant d'être maman. ET de l'absence quasi-totale de soutien autour de moi quand je suis devenue mère. ET aussi de la pression sociale constante.

Cette pression sociale, économique et politique est (naïvement? peut-être?) induite et distillée en continue par la majorité. D'abord par la croyance populaire que l'école est obligatoire. Ensuite par des interrogatoires et questionnements incessants à propos de notre vie, de notre quotidien, de ce que savent ou ne savent pas nos enfants (et nous-mêmes), de ce qu'ils font ou ne font pas. Puis, par les comparaisons totalement inutiles - et intolérables à la longue - avec les enfants scolarisés. De force. Cette pression incroyable, intolérable et parfois même illégale, peut venir de la part de tout un chacun, parfois plus largement des médias qui jouissent d'un pouvoir quasi-absolu de modeler l'opinion publique, quand ce n'est pas des fonctionnaires ou des dirigeants. 

Parler unschooling en français, oui, c'est essentiel et urgent. Car ça créé d'autres tensions aussi, notamment chez ceux qui sont en obligation scolaire (parce qu'inscrits ou signalés à une C.S. au Québec, ou à l'EN en France) et n'ont pas le temps, l'énergie, le soutien pour faire face aux instances scolaires ou juridiques tout en protégeant leurs droits et leur liberté ainsi que ceux de leurs enfants !
Nous sommes tous libres, tous égaux, mais si nous, parents, ne protégeons pas nos droits et ceux de nos enfants alors qui saura, demain, ce qu’est la liberté ? Peu importe le pays où on vit, les lois, on y obéit - tout naturellement d'ailleurs - quand elles relèvent de la morale, d'une vraie justice, quand elles sont bonnes et utiles pour chacun. Si on devait se rendre compte que l'une d'elles brime la liberté, on devrait s’y opposer. Il s'agit d'un devoir de citoyen, et d’humain, n'est-ce pas ?
 
Parler unschooling en français, oui, c'est urgent, on le fait, et on n'est pas les seuls. Car, s'il est vrai que le monde est « comme ça », et bien on doit le changer, n'est-ce-pas? Et si ceux qui sont passés avant nous ne l'ont pas fait, ça ne va pas pour autant se faire tout seul..., quoiqu'on aimerait bien ça, nous aussi, relaxer et profiter du bien-être, tous ensemble, AVEC les autres. Et vous?
Édith  

dimanche 25 novembre 2012

Unschooling maths - la taille de l'univers

94671601920000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 kilometers. 
That's the size of the universe, as we know it. 'Took me 30 minutes to calculate, and i do not even know if that number has a name but, anyway, i felt like sharing this with you guys. :D
 (9 460 716 019 200 km is a lightyear)
J
En français:
C'est la taille de l'univers, tel que nous le connaissons. Il m'a fallu 30 minutes pour calculer, et je ne sais même pas si ce nombre a un nom, mais, de toute façon, j'ai eu envie de partager cela avec vous :  
Calcul:
60 secondes
x
60 minutes
x
24 heures
x
365,25 jours
=
31 557 600 secondes dans une année
---
1 année lumière, c'est 299 792 km/sec.
(mémorisé des années où on faisait de l'astronomie amateur avec Oli)
---
299 792 km
x
31 557 600 secondes (/an)
=
9 460 716 019 200 km
Une année lumière, donc.
---
La taille de l'univers connu est de [10 exposant 80] années-lumière.
---
9 460 716 019 200 km
x
10 exposant 80
=
le nombre tout en haut de la page. :-)
J

vendredi 23 novembre 2012

tout vert !

Comme vous avez sans doute remarqué, je tente une mise à jour... ;-)
Édith
 
JUIN 2012

avocat

tournesol

fraisiers

vignes

raisins

eau directement à la source


Tous libres, heureux, ensemble, tout de suite

photo: J'OSE la vie ! - journaljose.blogspot.com
famille de thuyas
22 novembre 2012 - Cet après-midi, en rentrant de notre balade en forêt, on se faisait une réflexion. Je racontais ce qu'a partagé Georges Laraque mardi soir. À propos de la violence des gens de notre culture envers les animaux: « on les violente pour produire plus, plus vite ». Là, on se regarde, et on se dit que c'est souvent pareil la violence avec les humains. On les violente pour produire plus, plus vite. Et tout-à-coup, je remarque - de façon plus claire encore que chaque fois auparavant - qu'à subir cette pression énorme, à voir cet exemple partout, de faire toujours plus, toujours plus vite, on en vient à s'imposer ce rythme contre-nature. À se violenter soi-même. Et comme on enseigne ce que l'on est ("et rien d'autre", dit Jean-Pierre Lepri), quand les parents font comme ça, les enfants apprennent, et le font aussi. Maintenant que je le vois mieux, que je ne le fais plus, je souhaite que nos enfants réduisent le rythme, qu'ils cessent de toujours vouloir faire plus.

Oh ! je comprends leur désir de voir les choses qui vont mal changer plus vite, que le monde dans lequel ils vivent soit plus accueillant, que les gens soient toujours gentils. Je connais ce besoin de ne pas se sentir obligé de produire, pour un profit (le sien, celui de l'autre), pour sa survie, pour qu'on puisse vivre libre et heureux AVEC d'autres personnes libres et heureuses, partout, en tout temps. Je les comprends de trouver que c'est trop lent, que c'est trop long. Je le ressens aussi parfois. Et comme je comprends qu'on ne veuille pas se sentir inutile ou impuissant devant tout ça.

Souvent, quand on aborde ce sujet, on se fait dire que c'est là la condition humaine... comme si c'était une fatalité. On a eu beau y penser, on n'y croit pas. Comme si ça se pouvait, qu'on soit là, humain, à ne pas pouvoir faire autrement que de faire des choix irrespectueux d'une vie ou d'une autre, des choix qui font du mal, qui mettent de la pression, qui stressent, qui rendent malade, qui violentent, qui détruisent. Voyons donc ! Ouvrons les yeux ! C'est pas possible puisque tous ces choix, on peut les changer. À chaque instant. À chaque seconde, à chaque minute.

Si on ne peut pas changer le monde au complet tout seul, et tout de suite, on peut quand même changer tout ce qui est relatif à chacun de ses choix, à soi, et ça, oui, on peut le faire tout de suite. Le monde, c'est la somme de tous nos choix à chacun. On peut le faire. De toutes façons, on le fait. À chaque instant. Avec chaque choix. À chacune de nos actions. Et nos choix, on peut les changer. À chaque instant.

Je sais combien c'est épuisant, et dangereux pour la santé, de vouloir faire tout en même temps, pour que les choses changent, plus vite. Je n'ai jamais voulu ça pour nos enfants. Je suis sûre qu'aucun parent ne veut que ça se passe comme ça. J'en suis certaine. Les parents aiment leurs enfants.

Une pensée ne me quitte jamais. Celle que mes enfants me partagent depuis tant d'années, depuis tout petits en fait. C'est une réflexion. Et un questionnement. Et une question. Qu'ils ont eue, et m'ont posée, souvent, et que je vous partage aussi :
« Comment faire pour que tout le monde soit libre tout de suite ? Tous, en même temps, tout de suite ?»
N'aspire-t-on pas tous à une vie vivante et joyeuse AVEC les autres ? Et au nom de cette aspiration, n'en vient-on pas, parfois, à ne plus prendre le temps de juste vivre le moment présent ? Pour compenser pour les moments passés et qui n'ont pas été vivants et joyeux AVEC les autres ? Pour s'assurer que l'avenir sera meilleur, et que les bons et doux moments avec d'autres personnes heureuses et libres seront désormais notre quotidien ? Oui, je pense bien que c'est ça, oui.

Alors, pour nos enfants et pour nous tous, je souhaite, en cette fin de journée de Thanksgiving américain, que chaque personne change chaque action qu'elle peut, dès maintenant, pour mieux. Pas pour plus vite. Pour mieux. Pour seulement et uniquement de la gentillesse, de l'amour, et le respect de la vie, partout, en tout temps. Et si vous pensez que vous ne pouvez pas changer certaines de vos actions, parce que vous êtes ou vous vous sentez dépendant de quelqu'un qui ne vous l'autoriserait pas, remettez cette relation en question. SVP, pensez-y, faites-le, partagez ce billet. 
Tout-à-coup, j'entends Sweet People...: Prends le temps ! Je chantais ça à mes enfants quand ils étaient petits. Faudra que je recommence ! 
Édith

jeudi 22 novembre 2012

Radical Unschooling au Symposium AQED 2012

Comme j'en avais parlé ici, nous avons été invités à offrir une présentation lors du Symposium AQED 2012. Notre vécu, c'est pourquoi nous sommes passés de l'école au radical unschooling, et comment, et les défis relevés. (On l'a raconté un peu ici en mars dernier.)
Bien des gens s'y intéressent, nous demandent, se questionnent. Nous écrivons sur le sujet depuis quelques années déjà. Après des années à partager ce que nous découvrons, notre enthousiasme, nos témoignages, dans notre cuisine et ailleurs, nous poursuivons lors de rencontres en personne ou en ligne (blog, facebook, listes de discussion...). Partout où nous allons, on veut savoir. Après dix ans de ce journal familial dont trois sur le web, le titre de notre présentation nous est venu tout de suite: 
J'OSE la vie ! le radical unschooling
J'étais ravie quand notre aîné a annoncé qu'il venait animer la rencontre avec moi ! Nous allions partir pour quelques jours, en famille, avec un programme plutôt chargé:
  • 31 mai: concert à Place des Arts, Symphony of the Goddesses
  • 1er juin: visite de la librairie Biosfaire qui est à vendre. Rencontre avec Renée Demers et intéressante discussion dans un petit parc des environs. On y a pris tous les exemplaires restants au Canada du livre ...Et je ne suis jamais allé à l'école qu'on avait commandé spécialement.
  • 2 juin: Symposium AQED.
  • 3 juin: Occupy Education au Centre Communidée
Nous avons pu réaliser ce séjour dans la région montréalaise grâce à la famille de Kathy et Donald qui nous ont gentiment accueillis pour quatre nuits. Ce qui nous a offert de bons moments de repas partage, de causeries et de Smallville avec leurs filles. ;-)

2 juin 2012, Symposium AQED
Une petite heure, insuffisante pour se présenter, témoigner, répondre aux questions. Nous avons conclu les 2 premiers en moins de 10 minutes, nous consacrant surtout à répondre aux questions des gens qui s'étaient déplacés pour trouver infos et encouragement. 

De belles causeries avec Marilyn (Education Evolution)
photo: Melissa Bellemare
Je m'attendais à ce qu'il y ait 6 ou 7 parents. Je répondais à une maman inquiète quand mon fils est venu me dire que c'était l'heure. J'ai couru dans les corridors pour ne pas être en retard. Surprise, nous avons trouvé une salle comble: une trentaine de parents, deux enfants. J'ai annoncé que nous ne donnerions pas de cours, suggéré qu'on pousse un peu les tables pour s'asseoir en cercle, ensemble, AVEC tout le monde. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Jean-Pierre était avec nous... en tout cas, 
son nom était au tableau. Belle coïncidence.
Les questions ont fusé, les discussions ont surgi, le temps a filé.

Je ne donne pas de cours mais j'écris parfois au tableau, pour celles et ceux qui aiment voir et prendre des notes pour mieux se rappeler. Des citations, des mots clés, des suggestions de titres de livres et de sites internets, le nom de notre liste de discussion, celle de Sandra Dodd, en anglais,  fréquentée par des parents d'expérience. 
Pendant ce temps, notre fils répond aux mille questions.


Le temps a filé très vite, comme toujours quand on s'amuse, et quand on se dit les vraies choses, quand la connexion se fait.


Depuis, des parents nous ont rejoint de différentes façons. On sent que le sujet commence à être un petit peu mieux connu, mieux compris, mieux senti. Du coup, le respect de l'enfant et le bien-être de chacun est au rendez-vous. Depuis notre rencontre, ce 2 juin, des mamans en parlent sur leurs blogs, ici, ici, et ici (entre autres). Depuis qu'on a pris le temps de répondre à leurs questions et questionnements, de leur offrir soutien et témoignage. Comme d'autres parents l'ont fait pour nous. Avec la différence que nous avons dû chercher beaucoup plus longtemps pour trouver. Et apprendre une nouvelle langue, aussi.


Je pensais pouvoir raconter ici tout ce qu'on a partagé lors de cette rencontre, mais ce n'est pas possible. D'abord, je ne peux me rappeler de tout, ça fait déjà presque six mois. J'ai eu beaucoup moins de temps pour écrire ici depuis car mes moments d'écriture, je les souvent ai passés sur la liste.

Avec Léandre, après sa conférence avec sa fille, Déirdre.
Il se rappelle de vous, Kathy, Donald. :-)
photo: Melissa Bellemare
Vous pouvez quand même trouver la plupart des suggestions que j'ai faites ce jour-là, ici, sur ce blog, dans la colonne de droite. Sinon, j'avais pris quelques notes avant la rencontre. Une partie de ce que nous y avons partagé :                                           
  • « Primum, non nocere » - D'abord, ne pas nuire~Hippocrate
  • Être utile, ou à tout le moins ne pas nuire, à nos enfants, dans leurs apprentissages. 
  • « Vivre, c'est apprendre, et c'est impossible à éviter. » ~ Édith Chabot-L.
  • Dans radical unschooling, 'radical' est pour racine : la racine même de l'apprentissage et de ce choix de ne pas scolariser. Plus au sujet de la terminologie ici.
  • Le radical unschooling, c'est choisir de mettre la relation avec l'enfant AVANT toute autre chose. 
  • C'est accompagner l'enfant dans ce qu'il aime, lui, dans ce qu'il veut apprendre, lui, sans tenter, même subtilement, d'imposer quelque chose qu'on veut, nous.
  • Concernant l'apprentissage de la lecture, ou autre: on ne peut pas construire quelque chose à l'intérieur de quelqu'un d'autre. C'est l'apprenant qui apprend.
  • Jamais un parent ne regrette d'avoir commencé le unschooling, les regrets sont toujours de ne l'avoir pas su, saisi, vécu avant. Quelques témoignages, ici.
  • On a invités nos enfants dans notre vie, parce qu'on avait un trop plein d'amour à partager, parce qu'on trouve la vie si belle qu'on désirait la faire découvrir à d'autres, et la redécouvrir AVEC eux. 
  • On n'a pas invité des enfants dans notre vie pour payer nos dettes ou éponger les déficits des générations précédentes (dettes sociales, écologiques, émotionnelles, de santé, financières, politiques ou autres).
  • Les enfants n'ont pas de date de péremption.
  • Quand on a invité des enfants dans notre vie, Stéphane et moi, on a choisi de VIVRE AVEC eux. 
  • On n'a pas choisi de déléguer leur éducation ou leur instruction à d'autres ;
  • On n'a pas choisi de vivre SANS nos enfants; 
  • On n'a pas choisi de vivre CONTRE nos enfants;
  • On n'a pas choisi de les envoyer vivre ailleurs les jours de semaine;
  • On n'a pas choisi de ne plus vivre AVEC eux lorsqu'ils auraient 5 ans, 12 ans, 16 ans ou 18 ans.
  • On les a invités. 
  • Notre foyer est leur foyer. Ils y sont invités, ils le seront toujours. 
  • Nous avons toujours souhaité qu'ils soient bien ici, chez eux, et qu'ils se sentent bien à l'aise d'y être, d'en sortir et d'y revenir, comme bon leur semble. Tout comme nous. 
  • Lorsqu'ils quittent, pour faire des visites, jouer chez des copains, travailler, apprendre, faire un film, du wwoofing, voyager, ou faire un bout de vie ailleurs, ils savent qu'ils sont toujours chez eux ici. De la sorte, nous le souhaitons, ils choisiront, iront, reviendront toujours vers mieux, plutôt que d'accepter quoi que ce soit d'inacceptable ou de moins que ce dans quoi ils sont bien. 
  • Ils sont libres de choisir ce qu'ils veulent apprendre et vivre, où, comment, quand ils veulent le faire. Seuls, avec nous, ou avec d'autres personnes qui leur semblent mieux placés pour ce faire. C'est aussi cela, pour nous, le unschooling.
Edith

lundi 19 novembre 2012

Invitation à la projection du film TERRIENS - entrée gratuite - le 20 novembre 2012 à 19h

On en a parlé ici en novembre dernier. Un an plus tard, le film est présenté à Québec, narration en français par Georges Laraque. Merci à mon fils d'avoir osé en parler, faire ce qu'il sentait être juste.

Édith


dimanche 18 novembre 2012

Heureux de se rappeler


Happy to remember, par Deb Lewis 
Traduction: J'OSE la vie!
journaljose.blogspot.com

« Vous n'avez pas d'autre chance d'être la maman de ces enfants dès maintenant, aujourd'hui. Quand ils seront grands et loin de vous, vous pourrez avoir la maison la plus propre dans le quartier. Mais quelle est la chose la plus importante aujourd'hui? Qu'est-ce que vous serez heureux de vous rappeler dans votre vieillesse; que votre maison ait toujours eu l'air bien et propre ou que vos enfants étaient heureux? Qu'est-ce que vos enfants seront heureux de se rappeler de leur temps avec vous? Les maisons sales attendent toujours que vous puissiez y voir. Pas les enfants, et ils ne devraient pas avoir à le faire.
Heureux, heureux, heureux.»
~Deb Lewis

samedi 17 novembre 2012

Green smoothie du jour : le sans-banane !

Ma création du jour : Le « sans banane »
Je préfère, et de loin, faire des green smoothies à partir de bananes. La saveur, l'onctuosité, le sucre, tout y est avec les bananes comme départ. Suffit de mettre verdure, un autre fruit au choix, et des graines moulues et hop!

Mais, comme ça arrive parfois, Stéphane est rentré du supermarché avec des bananes pas tout à fait mûres hier soir. 

Parfois, on se prend un jus vert pour démarrer la journée, et on laisse faire pour le smoothie, mais ce matin, j'en avais besoin.

J'ai  jeté un coup d’œil au frigo. On avait des épinards, quelques fraises, une demi-mangue. Sur le comptoir, un reste d'ananas. Au panier de fruits, un ... kaki! Youpi ! J'allais avoir la texture et le côté sucré avec ce kaki.

Verdict : délicieux, un peu moins sucré que d'habitude, ça se prend bien le matin, au réveil. Bonne dégustation !
Édith

vendredi 16 novembre 2012

Happy 60th birthday Shigeru Miyamoto San

Joyeux anniversaire de naissance à vous, Shigeru Miyamoto San. Nous sommes heureux que vous soyez né, que vous ayez une présence importante dans notre vie. Depuis qu'ils ont découvert la série The Legend Of Zelda, dont vous êtes le concepteur, nos fils ont plongé dans un univers d'apprentissage infini. Vous les inspirez à suivre leurs enthousiasmes, à apprendre sans relâche tout ce qui les intéresse, à persévérer à faire ce qu'ils aiment et valorisent afin d'inspirer d'autres personnes à faire de même. Vous avez marqué notre vie familiale pour toujours!  MERCI!

Happy birthday to you, Shigeru Miyamoto San. We are pleased that you were born, you have a significant presence in our lives. Since they discovered the series The Legend Of Zelda, you are the designer, our son plunged into a world of infinite learning. Inspire you to follow their enthusiasms tirelessly to learn what interests them, to persevere in doing what they love and value to inspire others to do the same. You've marked our family forever! THANK YOU!

Je voudrais le dire en japonais, mais il semble que google translate n'est pas super pour ce genre de traduction. Soit j'ose, et je croise les doigts ? Sois je n'ose pas, de crainte que ça ne dise pas du tout ce que nous voulons exprimer...

Édith