22 novembre 2012 - Cet après-midi, en rentrant de notre
balade en forêt, on se faisait une réflexion. Je racontais ce qu'a partagé Georges Laraque mardi soir. À
propos de la violence des gens de notre culture envers les animaux:
« on les violente pour produire plus, plus vite ». Là, on se regarde, et on se dit que
c'est souvent pareil la violence avec les humains. On les violente
pour produire plus, plus vite. Et tout-à-coup, je remarque - de façon
plus claire encore que chaque fois auparavant - qu'à subir cette
pression énorme, à voir cet exemple partout, de faire toujours
plus, toujours plus vite, on en vient à s'imposer ce rythme
contre-nature. À se violenter soi-même. Et comme on enseigne ce que l'on est
("et rien d'autre", dit Jean-Pierre Lepri), quand les parents
font comme ça, les enfants apprennent, et le font aussi. Maintenant que je le vois mieux, que je
ne le fais plus, je souhaite que nos enfants réduisent le rythme,
qu'ils cessent de toujours vouloir faire plus.
Souvent, quand on aborde ce sujet, on
se fait dire que c'est là la condition humaine... comme si c'était
une fatalité. On a eu beau y penser, on n'y croit pas. Comme si ça
se pouvait, qu'on soit là, humain, à ne pas pouvoir faire autrement
que de faire des choix irrespectueux d'une vie ou d'une autre, des
choix qui font du mal, qui mettent de la pression, qui stressent, qui
rendent malade, qui violentent, qui détruisent. Voyons donc ! Ouvrons
les yeux ! C'est pas possible puisque tous ces choix, on peut les
changer. À chaque instant. À chaque seconde, à chaque minute.
Si on ne peut pas changer le monde au
complet tout seul, et tout de suite, on peut quand même changer tout
ce qui est relatif à chacun de ses choix, à soi, et ça, oui, on
peut le faire tout de suite. Le monde, c'est la somme de tous nos
choix à chacun. On peut le faire. De toutes façons, on le fait. À chaque instant. Avec chaque choix. À chacune de nos actions. Et nos choix, on peut les changer. À
chaque instant.
Je sais combien c'est épuisant, et
dangereux pour la santé, de vouloir faire tout en même temps, pour
que les choses changent, plus vite. Je n'ai jamais voulu ça pour nos
enfants. Je suis sûre qu'aucun parent ne veut que ça se passe comme
ça. J'en suis certaine. Les parents aiment leurs enfants.
Une pensée ne me quitte jamais. Celle
que mes enfants me partagent depuis tant d'années, depuis tout
petits en fait. C'est une réflexion. Et un questionnement. Et une
question. Qu'ils ont eue, et m'ont posée, souvent, et que je vous
partage aussi :
« Comment faire pour que tout le monde soit libre tout de suite ? Tous, en même temps, tout de suite ?»
N'aspire-t-on pas tous à une vie
vivante et joyeuse AVEC les autres ? Et au nom de cette aspiration, n'en
vient-on pas, parfois, à ne plus prendre le temps de juste vivre le
moment présent ? Pour compenser pour les moments passés et qui n'ont
pas été vivants et joyeux AVEC les autres ? Pour s'assurer que
l'avenir sera meilleur, et que les bons et doux moments avec d'autres
personnes heureuses et libres seront désormais notre quotidien ? Oui,
je pense bien que c'est ça, oui.
Alors, pour nos enfants et pour nous tous, je souhaite, en cette fin
de journée de Thanksgiving américain, que chaque personne change
chaque action qu'elle peut, dès maintenant, pour mieux. Pas pour
plus vite. Pour mieux. Pour seulement et uniquement de la
gentillesse, de l'amour, et le respect de la vie, partout, en tout
temps. Et si vous pensez que vous ne pouvez pas changer certaines de
vos actions, parce que vous êtes ou vous vous sentez dépendant de
quelqu'un qui ne vous l'autoriserait pas, remettez cette relation en
question. SVP, pensez-y, faites-le, partagez
ce billet.
Tout-à-coup, j'entends Sweet
People...: Prends le temps ! Je chantais ça à mes enfants quand
ils étaient petits. Faudra que je recommence !
Édith
4 commentaires:
Magnifique !!!!!!!!
¨*¨*¨ OUI ¨*¨*¨
Merci :)
C'est joli tes petits dessins étoilés, Fleur! :-)
tant de vérité .... merci pour ces mots ....
De rien, Murielle.
Je remercie mes enfants alors! :-)
Les mots publiés ici sont les leurs, très souvent, ou alors ils sont inspirés de notre vie avec eux. ♥
Edith
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont bienvenus.
(Note: tout commentaire irrespectueux sera supprimé.)