lundi 9 décembre 2019

Une vie consacrée à la créativité et à l'enfance, Arno et André Stern


Les enfants de la ville, les nomades du désert et ceux qui vivent dans la jungle ou la savane peignent-ils les mêmes choses ? La réponse est oui. Il existe une « mémoire organique » commune qui se manifeste à travers le jeu de peindre et la Formulation, terme proposé par le chercheur Arno Stern pour définir le retour à la spontanéité et l’état primitif et authentique de l’enfance. 

Dans cette vidéo, le chercheur Arno Stern et son fils, André Stern, font une réflexion sur l’enfance sans manuels scolaires, sans matières et sans horaires, pleine d’expériences en marge de l’école et basée sur un principe : « Je t’aime parce que tu es comme tu es ». 

L’enfance d’Arno Stern a été marquée par la menace de l’ascension d’Hitler en Allemagne, la fuite, la faim et la Seconde Guerre mondiale. Lui et ses parents ont survécu dans un camp de travail en Suisse, qui a fait office d’école, de collège et de lycée. 

« Avant, je pensais que la guerre m’avait empêché d’aller à l’école, aujourd’hui, je pense qu’elle m’a sauvé de l’école », se souvient Stern, qui, des années plus tard, a décidé de ne pas scolariser ses enfants pour respecter les « rythmes et les rituels de l’enfance ». 

Arno Stern est le créateur de la Formulation, théorie qui défend l’idée que l’être humain partage une seule et même « mémoire organique » universelle, qui se manifeste à travers le « jeu de peindre », en peignant en plein air de façon spontanée.

vendredi 11 octobre 2019

Hommage à Arno Stern à La Sorbonne sous le patronage de l'UNESCO

 
« Les recherches d'Arno Stern, dans les domaines des sciences de l'Homme, de l'éducation et de l'art sont internationalement reconnues. Il était temps qu'un tel hommage soit organisé à Paris. C'est effectivement dans cette ville, après avoir, avec sa famille, fuit le nazisme, et été interné dans un camp de travail, qu'aux lendemains de la seconde guerre mondiale, M. Stern a créé le célèbre atelier de peinture qu'est le Closlieu, son laboratoire, et qu'il a délimité et développé un nouveau domaine scientifique.
Ses découvertes concernant la grammaire de la Trace ont été remarquées par l'Unesco en 1950. Leur portée universelle a été démontrée par la suite. Elles font d'Arno Stern un sémiologue, doublé d'un ethnologue, sans doute l'un de nos derniers grands explorateurs, avec le nom duquel l'Histoire qu'on enseigne doit désormais compter.
Je suis heureux que ces travaux puissent être exposés aujourd'hui dans cette université. C'est pour moi un honneur d'y recevoir M. Stern. » ~Jamil Jean-Marc Dakhlia, Président de l'Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3

Lien: https://www.youtube.com/watch?v=HqjURQFeOtY

lundi 23 septembre 2019

Notre temps manque d'enthousiasme: l'écologie de l'enfance face à l'urgence climatique

« L'urgence d'une nouvelle attitude envers l'enfance n'a d'égale que l'urgence climatique. 
Elles sont reliées, car l'avenir en dépend. » ~ André Stern


Notre temps manque d'enthousiasme.

Nous avons si peur devant l'enfant.
L'enfant est logique, lucide.
Nous, adultes, plus encore ceux des générations précédentes, avons été conditionnés à ne pas être les enfants que nous étions.

J'OSE la vie ! - journaljose.blogspot.com
Lever le store sur la lumière du jour
Quand nos enfants étaient petits, mon mari me disait qu'on était une « génération-tampon »: même si notre enfance n'avait pas toujours été respectée, on devait préserver celle de nos enfants. Je savais qu'il avait raison mais je ne réalisais pas encore alors à quel point.

Quand nos enfants étaient petits, j'avais l'impression qu'ils avaient un don pour nous « réveiller », ou réveiller des parties de nous qui semblaient dormir quelque part. Ce n'est bien sûr pas le cas mais l'image de l'enfant levant le store sur la lumière du jour, le dimanche matin, quand le soleil est là depuis longtemps et que les parents dorment encore, ça me parlait. Si ça vous est arrivé, vous savez que ça réveille drôlement et que ça brûle les yeux de passer abruptement de l'obscurité aux rayons du soleil. Lorsque viennent ensuite des bisous tout doux ou un petit déjeuner servi au lit (oui, parfois, on y avait droit !), alors on se frotte un peu les yeux et on sourit. Mais ce n'est pas de ça dont je parle aujourd'hui. Je parle de notre difficulté à regarder en face ce qui ne va pas, ce qui ne va plus. Je sais, c'est difficile d'ouvrir les yeux quand on nous demande de les fermer depuis l'enfance. Mais au bord du gouffre, alors qu'on en est aujourd'hui à 8 ½ ans d'une catastrophe annoncée, allons-nous vraiment faire taire l'enfant, lui raconter une histoire pour le remettre au lit, pour fermer les yeux et dormir encore un peu ?

L'idée fait peur mais je ne suis pas pour autant surprise d'entendre des voix d'adultes s'élever et exiger le silence. Depuis que je suis mère, j'en ai entendu «des vertes et des pas mûres» autour de nous devant les propos ou les choix de nos enfants: végétarisme puis véganisme, équité, éthique, justice, écologie; refus des faux-semblants; indignation devant la bêtise, l'inutile, la destruction de la nature pour faire toujours plus, d'immeubles, de produits, de profit... À vivre auprès d'eux, on a ré-appris à ouvrir les yeux. Et les oreilles. Écouter, entendre, comprendre, respecter leurs choix, parfaitement cohérents d'ailleurs. De leur côté, ils n'ont pu manquer de voir que c'était plutôt rare, en fait, que l'Enfant soit entendu. Surpris, ils ont cherché pourquoi, posé des questions. Je ne savais pas vraiment, j'ai cherché avec eux. Pourquoi les adultes n'écoutent pas les enfants ? Pourquoi moi, je ne les écoutais pas, avant ? Réponse simple: parce que j'avais été éduquée ainsi. Les adultes parlent et décident, les enfants écoutent et obéissent.

C'est triste de réaliser qu'on nous a éduqué à taire notre élan spontané pour découvrir le monde, pour le comprendre et y agir. Difficile d'entendre, de regarder les choses en face, quand on a appris depuis tout-petits à ne pas entendre, ne pas regarder, ne pas dire les choses comme elles sont. Les « c'est comme ça et pas autrement » ou autres « c'est la vie » sont un lourd bagage qu'on promène de l'inutile au dangereux. On le voit aujourd'hui avec l'environnement (quoique certaines personnes en parlaient déjà il y a 30 ans...). Ça fait mal de réaliser que ce sont nos (in)actions – ou celles qu'on a laissées faire – qui nous ont conduits à ce marasme. Ça fait plus mal encore quand on n'arrive plus à se regarder dans le miroir, que notre quotidien n'est pas aligné sur nos convictions, que nos enfants en souffrent, et qu'ils vont en souffrir encore plus quand on ne sera plus là. Alors, que faire ?
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Lever du soleil sur la mer
Comment être la mère, le père, l'adulte qu'on veut être ? Il n'y a pas de recette magique mais ce qui peut aider, c'est de réaliser qu'on n'aurait pas fait les mêmes choix si on nous avait laissé baigner dans la logique et la cohérence de notre enfance, si on avait répondu à nos questions de façon sérieuse, si on avait cherché avec nous au besoin. Prendre conscience de cela, c'est ouvrir une porte pour évacuer colère et sentiment de culpabilité et laisser entrer des sentiments plus confortables : responsabilité, envie d'agir, enthousiasme.

En matière d'enthousiasme, l'enfant est champion. Tout-petit, l'enfant vit une tempête d'enthousiasme toutes les 2 à 3 minutes. L'adulte, lui ? 2 ou 3 fois... par an ! Si on a l'impression d'avoir oublié ce que c'est qu'être enfant, n'ayons crainte, nos dispositions natives sont toujours là. Être enfant, c'est glisser les doigts sur les touches d'un piano, manger les fraises qu'on cueille assis au milieu du champ, respirer le tilleul de juillet au coin d'une rue, courir en entendant au loin le chant du cardinal. Vivre, jouer, respirer le même air que les enfants, petits et grands. Ce chemin, que j'appelle celui « du retour à soi », n'est pas un long fleuve tranquille. (Il ne l'était pas à l'aller non plus...) Il peut parfois prendre des allures de Compostelle mais c'est la seule étape essentielle pour recouvrer la vue. Réapprendre la vie, redécouvrir le monde, les yeux grand ouverts cette fois, c'est comme regarder un film qu'on a déjà vu, on y remarque des tas de choses qu'on n'avait pas aperçues la première fois : de nouvelles couleurs, pas toujours roses mais roses aussi; de nouvelles saveurs, celles des légumes frais qui poussent sur le balcon, par exemple.
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Précieuse ressource, l'arbre au lever du soleil
Retrouver notre enthousiasme, tout est là. Sur ce chemin du retour à soi, le pas hésitant devient de plus en plus léger. Le cœur aussi. Redécouvrir le monde auprès de ces charmants compagnons de voyage qu'on a accueillis dans nos vies, ça fait le quotidien plus vrai, une authenticité qui fait du bien. On se sent libéré d'un stress constant, l'ancien « besoin » de compensations,de consommation inutile, s'évanouit peu à peu. 
Reste le vivre ensemble, et agir ensemble.
Pour nos enfants, pour nous tous.

Merci à nos enfants qui ont levé tous les stores sur nos yeux endormis.
Vive toutes les Greta de ce monde !
Édith

dimanche 22 septembre 2019

Discours de Greta Thunberg devant le Congrès américain - en français


Voici mon discours devant le Congrès américain, en version imprimée.

« Je m'appelle Greta Thunberg, j'ai 16 ans et je viens de Suède. Je suis reconnaissante d'être avec vous ici aux États-Unis. Une nation qui, pour beaucoup de gens, est le pays des rêves.

J'ai aussi un rêve: que les gouvernements, les partis politiques et les entreprises saisissent l'urgence de la crise climatique et écologique et s'unissent malgré leurs différences - comme on le ferait en situation d'urgence - et prennent les mesures nécessaires pour préserver les conditions d'une vie dans la dignité pour tout le monde sur terre.

Parce qu'alors – nous, des millions de jeunes en grève scolaire – pourrions retourner à l'école.

Je rêve que les personnes au pouvoir, ainsi que les médias, commencent à traiter cette crise comme l'urgence existentielle qu'elle est, pour que je puisse rentrer chez moi auprès de ma sœur et de mes chiens, car il me manquent.

En fait j'ai plusieurs rêves. Mais nous sommes en 2019. Ce n'est ni le moment ni le lieu pour rêver. C'est le moment de se réveiller. C’est le moment de l’histoire où nous devons être pleinement éveillés.

Oui, nous avons besoin de rêver, nous ne pouvons pas vivre sans rêves. Mais il y a un temps et un lieu pour tout. Et les rêves ne doivent pas empêcher de dire les choses comme elles sont.

Et pourtant, partout où je vais, j'ai l'impression d'être entourée de contes de fées. Les chefs d'entreprise, les élus de tous les horizons politiques consacrent leur temps à imaginer et à raconter des histoires pour nous apaiser et nous rendormir.

Ce sont des histoires « réconfortantes » sur la façon dont nous allons tout régler. Comme tout sera merveilleux quand nous aurons tout « résolu ». Mais le problème auquel nous sommes confrontés n’est pas que nous manquions de capacité à rêver ou à imaginer un monde meilleur. Le problème aujourd'hui est que nous devons nous réveiller. Il est temps de faire face à la réalité, aux faits, à la science.

Et la science ne parle pas principalement de « grandes opportunités pour créer la société que nous avons toujours voulue ». Elle évoque des souffrances humaines inexprimées, qui seront de plus en plus graves si nous repoussons notre action, à moins de commencer à agir maintenant. Et oui, bien sûr, un monde transformé de façon durable offrira de nombreux et nouveaux avantages. Mais vous devez comprendre. Ce n’est pas d'abord une opportunité de créer de nouveaux emplois verts, de nouvelles entreprises ou une croissance économique verte. C'est avant tout une urgence, et pas n'importe quelle urgence. C'est la plus grande crise à laquelle l'humanité ait jamais été confrontée.

Et nous devons la traiter en conséquence afin que les gens puissent comprendre et en saisir l'urgence. Parce qu'on ne peut pas résoudre une crise sans la traiter comme telle. Arrêtez de dire aux gens que tout ira bien alors qu’en réalité, ça n'ira pas vraiment bien. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut emballer et vendre ou « aimer » sur les médias sociaux.

Arrêtez de prétendre que vous, votre idée d'entreprise, votre parti politique ou votre plan vont tout résoudre. Nous devons réaliser que nous n’avons pas encore toutes les solutions. Loin de là. À moins que ces solutions ne signifient que nous cessions tout simplement de faire certaines choses.

Échanger une source d'énergie désastreuse pour une source légèrement moins désastreuse ne peut être considéré comme un progrès.
Exporter nos émissions à l'étranger ne réduit pas nos émissions. Faire de la comptabilité de façon créative ne nous aidera pas. En fait, c’est le cœur même du problème.

Certains d'entre vous ont peut-être entendu dire que nous avions 12 ans à compter du 1er janvier 2018 pour réduire de moitié nos émissions de dioxyde de carbone. Mais je suppose que vous n’avez pratiquement pas entendu dire qu’il y avait 50% de chance de rester en dessous de 1,5 ° C de la hausse de la température mondiale par rapport aux niveaux préindustriels. Cinquante pour cent des chances.

Et ces calculs scientifiques les plus récents et les meilleurs qui soient disponibles n'incluent pas les points de bascule non linéaires, ni la plupart des boucles de rétroaction imprévues, telles que le méthane extrêmement puissant qui s'échappe du pergélisol arctique en dégel rapide, ou qui est déjà enfermé dans le réchauffement caché par la pollution atmosphérique toxique. Ils n'incluent pas non plus l'aspect équité; la justice climatique.

Donc, 50% des chances – c'est comme jouer à pile ou face – ne suffira certainement pas. Ce serait impossible à défendre moralement. Quelqu'un d'entre vous voudrait-il monter dans l'avion si vous saviez que celui-ci avait plus de 50% de chances de s'écraser ? Plus précisément: mettriez-vous vos enfants sur cet avion ?

Et pourquoi est-il si important de rester en dessous de la limite de 1,5 degré ? Parce que c’est ce que demande unanimement la science, pour éviter de déstabiliser le climat, afin de ne pas déclencher une réaction en chaîne irréversible qui échapperait au contrôle de l'humain. Même à 1 degré de réchauffement, on constate une perte inacceptable de vies et de moyens de subsistance.

Alors, où commençons-nous ? Eh bien, je suggérerais que nous commencions à regarder le chapitre 2, page 108, du rapport du GIEC publié l'année dernière. Sur cette page, il est indiqué que si nous voulons avoir 67% de chances de limiter la hausse de la température mondiale à moins de 1,5 degré Celsius, il nous restait, le 1er janvier 2018, environ 420 Gt de CO2 à émettre selon ce budget de dioxyde de carbone. Et bien sûr, ce nombre est beaucoup plus bas aujourd'hui, parce que nous émettons environ 42 Gtonnes de CO2 chaque année, en incluant l'utilisation des sols.

Avec les niveaux d’émission d’aujourd’hui, le budget restant sera épuisé en moins de 8 ans et demi. Ces chiffres ne représentent pas mon opinion personnelle. Ils ne représentent ni l'opinion ni le point de vue politique de qui que ce soit. Ces chiffres sont basés sur ce que la science démontre actuellement. Et bien qu'un grand nombre de scientifiques pensent que même ces chiffres sont trop modérés, ce sont ceux qui ont été acceptés par toutes les nations par le biais du GIEC.
Et notez bien que ces chiffres sont globaux et ne disent donc rien sur l’aspect de l'équité, clairement énoncé dans l’Accord de Paris, ce qui est absolument nécessaire pour le faire fonctionner à l’échelle mondiale. Cela signifie que les pays les plus riches doivent faire leur juste part et réduire leurs émissions à zéro beaucoup plus rapidement afin que les habitants des pays les plus pauvres puissent améliorer leur niveau de vie en construisant certaines des infrastructures que nous avons déjà, tels que les routes, les hôpitaux, les écoles, l'eau potable et l'électricité.

Les États-Unis sont le plus gros pollueur carbone de l'histoire. C’est également le premier producteur mondial de pétrole. Et pourtant, vous êtes également le seul pays au monde à avoir manifesté votre ferme intention de quitter l’Accord de Paris. Parce que, je cite : « c’était un mauvais 'deal' pour les États-Unis ».

Quatre cent vingt Gt de CO2 restaient à émettre le 1er janvier 2018 pour avoir 67% de chances de rester en dessous de 1,5°C de la température mondiale. Maintenant, ce chiffre est déjà inférieur à 360 Gt.

Ces chiffres sont très inconfortables. Mais les gens ont le droit de savoir. Et la grande majorité d'entre nous n'a même aucune idée que ces chiffres existent. En fait, même les journalistes que je rencontre ne semblent pas savoir qu’ils existent. Sans parler des politiciens. Et pourtant, ils semblent tous tellement certains que leur plan politique résoudra toute la crise.

Mais comment pouvons-nous résoudre un problème que nous ne comprenons même pas en entier ? Comment pouvons-nous laisser de côté le tableau complet et les meilleures données scientifiques actuellement disponibles?

Je crois qu'il y a un énorme danger à le faire. Et quel que soit le contexte politique de cette crise, nous ne devons pas permettre que cela reste une question politique partisane. La crise climatique et écologique dépasse la partisanerie politique. Notre principal ennemi à l'heure actuelle n'est pas notre adversaire politique. Maintenant, notre principal ennemi, c'est la physique en elle-même. Et o
n ne peut pas négocier avec les lois de la physique.
Tout le monde dit qu'il est impossible de faire des sacrifices pour la survie de la biosphère, et pour garantir les conditions de vie des générations futures et actuelles.

Les Américains ont pourtant fait de gros sacrifices pour surmonter de terribles difficultés auparavant.

Pensez aux braves soldats qui se sont précipités à terre lors de la première vague sur Omaha Beach le jour J. Pensez à Martin Luther King et aux 600 autres leaders des droits civiques qui ont tout risqué pour aller de Selma à Montgomery. Pensez au président John F. Kennedy qui annonçait en 1962 que l’Amérique « choisirait d’aller sur la lune au cours de cette décennie et de faire d'autres choses, non pas parce qu’elles sont faciles, mais parce qu’elles sont difficiles… »

C'est peut-être impossible. Mais en regardant ces chiffres – en regardant les meilleures données scientifiques actuellement disponibles, telles que signées par chaque pays – alors je pense que c’est précisément ce à quoi nous sommes confrontés.

Mais vous ne devez pas passer tout votre temps à rêver, ni considérer cela comme une lutte politique à gagner.

Et vous ne devez pas jouer à pile ou face l'avenir de vos enfants.
Au lieu de cela, vous devez vous unir derrière la science.

Vous devez agir.


Vous devez faire l'impossible.


Parce que renoncer ne peut jamais, jamais, être une option. » ~ Greta Thunberg

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Here is my full speech from the US Congress in print. - Greta Thunberg
https://www.facebook.com/gretathunbergsweden/posts/919950758372745

"My name is Greta Thunberg, I am 16 years old and I’m from Sweden. I am grateful for being with you here in the USA. A nation that, to many people, is the country of dreams.

I also have a dream: that governments, political parties and corporations grasp the urgency of the climate and ecological crisis and come together despite their differences – as you would in an emergency – and take the measures required to safeguard the conditions for a dignified life for everybody on earth.

Because then – we millions of school striking youth – could go back to school.

I have a dream that the people in power, as well as the media, start treating this crisis like the existential emergency it is. So that I could go home to my sister and my dogs. Because I miss them.

In fact I have many dreams. But this is the year 2019. This is not the time and place for dreams. This is the time to wake up. This is the moment in history when we need to be wide awake.

And yes, we need dreams, we can not live without dreams. But there’s a time and place for everything. And dreams can not stand in the way of telling it like it is.

And yet, wherever I go I seem to be surrounded by fairytales. Business leaders, elected officials all across the political spectrum spending their time making up and telling bedtime stories that soothe us, that make us go back to sleep.

These are “feel-good” stories about how we are going to fix everything. How wonderful everything is going to be when we have “solved” everything. But the problem we are facing is not that we lack the ability to dream, or to imagine a better world. The problem now is that we need to wake up. It’s time to face the reality, the facts, the science.

And the science doesn’t mainly speak of “great opportunities to create the society we always wanted”. It tells of unspoken human sufferings, which will get worse and worse the longer we delay action – unless we start to act now. And yes, of course a sustainable transformed world will include lots of new benefits. But you have to understand. This is not primarily an opportunity to create new green jobs, new businesses or green economic growth. This is above all an emergency, and not just any emergency. This is the biggest crisis humanity has ever faced.

And we need to treat it accordingly so that people can understand and grasp the urgency. Because you can not solve a crisis without treating it as one. Stop telling people that everything will be fine when in fact, as it looks now, it won’t be very fine. This is not something you can package and sell or ”like” on social media.

Stop pretending that you, your business idea, your political party or plan will solve everything. We must realise that we don’t have all the solutions yet. Far from it. Unless those solutions mean that we simply stop doing certain things.

Changing one disastrous energy source for a slightly less disastrous one is not progress. Exporting our emissions overseas is not reducing our emission. Creative accounting will not help us. In fact, it’s the very heart of the problem.

Some of you may have heard that we have 12 years as from 1 January 2018 to cut our emissions of carbon dioxide in half. But I guess that hardly any of you have heard that there is a 50 per cent chance of staying below a 1.5 degree Celsius of global temperature rise above pre-industrial levels. Fifty per cent chance.

And these current, best available scientific calculations do not include non linear tipping points as well as most unforeseen feedback loops like the extremely powerful methane gas escaping from rapidly thawing arctic permafrost. Or already locked in warming hidden by toxic air pollution. Or the aspect of equity; climate justice.

So a 50 per cent chance – a statistical flip of a coin – will most definitely not be enough. That would be impossible to morally defend. Would anyone of you step onto a plane if you knew it had more than a 50 per cent chance of crashing? More to the point: would you put your children on that flight?

And why is it so important to stay below the 1.5 degree limit? Because that is what the united science calls for, to avoid destabilising the climate, so that we stay clear of setting off an irreversible chain reaction beyond human control. Even at 1 degree of warming we are seeing an unacceptable loss of life and livelihoods.

So where do we begin? Well I would suggest that we start looking at chapter 2, on page 108 in the IPCC report that came out last year. Right there it says that if we are to have a 67 per cent chance of limiting the global temperature rise to below 1.5 degrees Celsius, we had, on 1 January 2018, about 420 Gtonnes of CO2 left to emit in that carbon dioxide budget. And of course that number is much lower today. As we emit about 42 Gtonnes of CO2 every year, if you include land use.

With today’s emissions levels, that remaining budget is gone within less than 8 and a half years. These numbers are not my opinions. They aren’t anyone’s opinions or political views. This is the current best available science. Though a great number of scientists suggest even these figures are too moderate, these are the ones that have been accepted by all nations through the IPCC.
And please note that these figures are global and therefore do not say anything about the aspect of equity, clearly stated throughout the Paris Agreement, which is absolutely necessary to make it work on a global scale. That means that richer countries need to do their fair share and get down to zero emissions much faster, so that people in poorer countries can heighten their standard of living, by building some of the infrastructure that we have already built. Such as roads, hospitals, schools, clean drinking water and electricity.
The USA is the biggest carbon polluter in history. It is also the world’s number one producer of oil. And yet, you are also the only nation in the world that has signalled your strong intention to leave the Paris Agreement. Because quote “it was a bad deal for the USA”.
Four-hundred and twenty Gt of CO2 left to emit on 1 January 2018 to have a 67 per cent chance of staying below a 1.5 degrees of global temperature rise. Now that figure is already down to less than 360 Gt.
These numbers are very uncomfortable. But people have the right to know. And the vast majority of us have no idea these numbers even exist. In fact not even the journalists that I meet seem to know that they even exist. Not to mention the politicians. And yet they all seem so certain that their political plan will solve the entire crisis.
But how can we solve a problem that we don’t even fully understand? How can we leave out the full picture and the current best available science?
I believe there is a huge danger in doing so. And no matter how political the background to this crisis may be, we must not allow this to continue to be a partisan political question. The climate and ecological crisis is beyond party politics. And our main enemy right now is not our political opponents. Our main enemy now is physics. And we can not make “deals” with physics.
Everybody says that making sacrifices for the survival of the biosphere – and to secure the living conditions for future and present generations – is an impossible thing to do.
Americans have indeed made great sacrifices to overcome terrible odds before.
Think of the brave soldiers that rushed ashore in that first wave on Omaha Beach on D Day. Think of Martin Luther King and the 600 other civil rights leaders who risked everything to march from Selma to Montgomery. Think of President John F. Kennedy announcing in 1962 that America would “choose to go to the moon in this decade and do the other things, not because they are easy, but because they are hard…”
Perhaps it is impossible. But looking at those numbers – looking at the current best available science signed by every nation – then I think that is precisely what we are up against.
But you must not spend all of your time dreaming, or see this as some political fight to win.
And you must not gamble your children’s future on the flip of a coin.
Instead, you must unite behind the science.
You must take action.
You must do the impossible.
Because giving up can never ever be an option." ~Greta Thunberg

mercredi 20 mars 2019

Intérêt des Québécois.es pour les livres des Éditions l’Instant Présent

Ce sondage s'adresse uniquement aux personnes qui habitent le Québec (ou autres provinces au Canada).

Depuis 2013, nous avons assuré au Québec la diffusion de certains livres de la maison d'Éditions L'Instant Présent lors de conférences et de congrès. L'Instant Présent est une coopérative, constituée de 3 femmes, 3 mamans, qui publie des livres sur des sujets de société méconnus et pourtant si importants (parentalité respectueuse, naissance, enfance, apprentissage...).
Pour connaître les titres: http://blog.linstantpresent.eu/tous-nos-livres/

Afin de connaître l'intérêt des Québécois.es pour leurs livres et ainsi en assurer une meilleure diffusion, nous avons créé ce sondage qui prendra environ 4 minutes de votre temps à remplir.

Grand MERCI à l'avance de votre participation, et de partager dans vos réseaux, partout où il y a des parents et des enfants !

Lien vers le sondage en ligne : https://fr.surveymonkey.com/r/6SNTDZJ
Note : ce sondage est entièrement anonyme.
 
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Édith C-Laflamme
Éditrice J'OSE la vie !
http://ecologiedelenfance.com
http://andrestern.ca