lundi 30 mai 2011

Une autre famille harcelée par l'Éducation Nationale


L’INSTRUCTION EN FAMILLE À L’ÉPREUVE DE L’ÉDUCATION NATIONALE (ET DE LA SOCIÉTÉ EN GÉNÉRAL)

Nous aurions préféré vous parler des joies de l’instruction en famille, qui sont inestimables. Le réveil à l’heure où on se réveille, avec le chant des oiseaux, le temps de s’étirer sous la couette, pouvoir traîner en pyjama, être chez soi, auprès des siens, renforcer les liens, faire ce qu’on a envie de faire, quand on en a envie (un jeu, une collation, une vidéo, un dessin, lire, jouer, sortir, faire du sport, cuisiner…), et donc apprendre avec plaisir, ce dont on a besoin, ce qui se présente à soi, et quand on est prêt, tout au long du quotidien, voir des amis, profiter du parc tranquille, discuter avec le voisin, la concierge, le boulanger, le banquier, le postier… veiller, visiter, se promener, voyager…
Mais la face cachée de l’instruction en famille, c’est la façon dont on est traité par l’Éducation Nationale.
D’une manière générale, à partir du moment où l’on fait ce choix, on est regardé de travers. Dans la loi, l’instruction en famille est un choix au même titre et au même niveau que celui de mettre son enfant dans une école. Dans les faits, une majorité de gens a tendance à vous croire bizarres, fous, inconscients, anarchistes, rebelles, sectaires, suspects, etc. Souvent on s’en fout, parfois c’est pesant. C’est douloureux quand on y perd des personnes qu’on pensait chères, quand ce sont les enfants qui trinquent. Par exemple, beaucoup de gens pensent qu’en faisant ce choix on se « ferme », on se coupe de la société etc. Entre l’enfant enfermé en classe à ingurgiter des connaissances forcées, assis, ou entre les murs de la récré toute sa journée, et celui qui papote avec le facteur en allant poster son courrier, avant d’aller acheter le pain, et après avoir flâné dans un parc à observer l’arrivée du printemps… (sans que ce soit réservé aux week-ends et vacances) la notion de « coupé de la société » et d’enfermement devient risible. (mais les gens y croient vraiment je vous assure, nous sommes tous bien scolairement formatés pour y croire) La réalité du vécu nous démontre qu’au contraire, ce sont les gens (que notre choix dérange quelque part je suppose) qui se coupent de nous, et non l’inverse. Ne plus être invité à un anniversaire parce qu’on n’est plus dans la classe d’un copain en est un exemple cruel… (oui c’est véridique, bien triste, pas forcément avoué, mais ce n’est qu’un exemple même si c’est le plus dur à ce jour)
La société toute entière relaie ces a priori négatifs sur l’instruction en famille, notamment les journalistes (qui aiment traiter les choix « alternatifs » comme autant de bizarreries étant le fait d’hurluberlus décérébrés. Si on disait que nous sommes des gens sérieux, réfléchis, intégrés dans la société, mince alors, il pourrait y avoir des remises en question, ça pourrait être dangereux), et ça arrange l’État certainement (la Miviludes tente d’intégrer l’instruction en famille en tant que dérive sectaire, en ne s’appuyant que sur des a priori et non des faits, mais ça marche, l’idée fait son chemin et s’imprime dans la tête des gens).
Et l’Éducation Nationale alors…
L’instruction en famille est un choix légal, au même titre que celui de scolariser. Chaque année, nous devons déclarer, à notre mairie et à l’inspection d’académie de notre département, ce mode d’instruction. Au maire parce qu’il doit nous rendre visite afin de nous rencontrer, pour connaître les raisons qui motivent ce choix (déjà, à l’inverse de la scolarisation, il faut s’expliquer…) et vérifier que les conditions d’instruction sont ok (il n’a pas à visiter toute la maison, ni à poser de questions indiscrètes sans rapport avec l’instruction, mais on peut lui expliquer de quelle façon se passe l’instruction). Déjà, cette visite de la mairie est souvent détournée en enquête sociale et chapardée par l’inspection académique pour faire venir ses travailleurs sociaux, ce qui n’est pas légal. Ensuite, déclaration à l’inspecteur d’académie car il doit faire vérifier une fois par an l’instruction que reçoit l’enfant.
Or, à ce stade de l’inspection d’académie, hop, déclaration d’instruction se transforme comme par magie noire en déclaration de guerre! On a osé ne pas mettre nos enfants à l’école!!! Et ça commence là. En réponse à notre déclaration: des rappels à la loi, des menaces… Nous sommes déjà considérés d’emblée comme hors la loi en puissance, ce qui n’est pourtant pas le cas.
Puis, l’inspecteur qui doit effectuer le contrôle vous écrit pour vous annoncer sa venue!
Il faut savoir que les habitudes des inspecteurs sont les suivantes: décider du jour et de l’heure où il vient vous contrôler sans vous avoir consulté ni demandé vos disponibilités (or ce n’est pas légal de s’imposer ainsi chez quelqu’un, et vous n’êtes nullement à la disposition de ce monsieur, vous n’êtes pas un employé de l’éducation nationale!), décider du lieu du contrôle (il peut décider de vous faire venir dans leurs locaux, alors que ces lieux n’ont rien à voir avec les lieux de l’instruction de votre enfant, qui n’est pas un élève de l’éducation nationale!), venir accompagné de personnes sans lien avec ce qu’il doit contrôler, c’est-à-dire l’instruction (assistant de service social de l’inspection, psychologue scolaire…), et parfois même sans annoncer la venue de ces personnes (vous les découvrez en ouvrant votre porte), interroger, tester, évaluer votre enfant (ce qui n’est absolument pas indiqué dans la loi), en le comparant à un niveau scolaire (ce qui n’est pas non plus légal), distiller des conseils avisés (alors que vous avez refusé l’éducation nationale, ce n’est pas pour se conformer à ce système, dont les résultats sont en plus accablants!), et ensuite se permettre de rédiger un rapport pas toujours conforme, et même si vous instruisez effectivement votre enfant (et c’est ce qu’il devrait se contenter de vérifier selon la loi), il peut se permettre d’estimer que vous ne le faites pas correctement (pas comme lui voudrait que vous fassiez, pas « scolairement ») et vous inquiéter ensuite. Tout cela ne fait pas partie de ce qui est prévu légalement.
Cependant, ils ont l’habitude de fonctionner ainsi, et à force, de croire que c’est comme ça que ça doit se passer. Et ils auraient tort de se priver puisque l’immense majorité des familles, par crainte, se soumet et plie ses enfants à ce traitement. Et on peut les comprendre (même si alors elles ne peuvent affirmer en toute bonne foi que « ça se passe bien »: pour leurs enfants ce n’est pas vrai, subir un tel contrôle ce n’est pas un bon moment!!).
Quelques familles cependant, souhaitent que le contrôle se déroule de façon moins irrespectueuse, et en conformité avec leurs choix éducatifs et pédagogiques, ce qui est conforme à la loi. Et pourtant… ce n’est pas si évident, loin de là!…
À partir du moment où vous commencez à discuter les conditions de contrôle (dans l’intérêt principal de votre enfant), c’est l’affrontement!
Nous demandons que l’inspecteur nous consulte pour qu’ensemble nous convenions d’une date et d’une heure de contrôle. Nous voulons que le contrôle se déroule à notre domicile. C’est le lieu principal d’instruction de notre enfant (principal parce qu’il n’est pas enfermé dans une classe, donc il s’instruit partout où nous allons), nous y avons la plupart de nos ressources, nos dossiers sont ici, etc, et notre enfant n’est pas un élève de l’éducation nationale, nous n’avons rien à faire dans leurs locaux. Nous refusons d’être soumis à une enquête sociale ou psychologique, donc nous refusons la venue de psychologues, assistants sociaux, médecins, etc. Notre choix d’instruire nos enfants ne fait pas de nous des suspects, des tordus, ou des parents maltraitants, nous refusons d’être traités comme tels. Ce n’est pas légal.  (les parents choisissant de mettre leurs enfants à l’école ne sont pas suspectés pour ce choix) Nous refusons d’être traités comme des élèves ou des employés de l’Éducation Nationale (ce n’est pas le cas et nous avons refusé d’ailleurs l’Éducation Nationale pour nos enfants). Nous refusons donc les conseils de cette administration, dont les résultats sont en plus accablants! Nous refusons toute comparaison au système scolaire, à un niveau scolaire. Et nous refusons que notre enfant subisse des tests, des interros (gatoires et gations), des évaluations. Nous choisissons aussi l’instruction en famille pour lui éviter ce système scolaire de compétition, évaluation, interrogation, notation etc! ce n’est pas pour le lui faire subir une fois par an, alors que ce n’est pas dans la loi, que l’inspecteur est  légalement censé adapter le contrôle en respect de nos choix, (et pour cela il faudrait aussi qu’il daigne s’informer sérieusement au sujet de l’instruction informelle, qui est notre choix de mode d’instruction, ce qui n’est généralement pas le cas!) et non nous imposer son système scolaire.
Nous, parents, sommes à la disposition de l’inspecteur, pour expliquer la façon dont nous instruisons notre enfant, parler de nos nombreuses ressources, mettre à sa disposition nos compte-rendus, le « journal de bord » que nous tenons à jour, les fiches d’exercices remplies par notre enfant tout au long de l’année pour permettre à l’inspecteur de constater qu’il est instruit, et autres divers documents relatifs à son instruction. C’est nous qui devons être contrôlés. Pas notre enfant. Notre enfant sera là, il pourra s’il le souhaite échanger de manière informelle avec l’inspecteur (nous veillerons à ce que celui-ci ne transforme pas la conversation en interrogatoire, ce qui est un travers hélas souvent constaté chez les inspecteurs), et il pourra aussi jouer, vaquer tranquillement (enfin le plus possible dans une ambiance de contrôle) à ses occupations, chez lui, en famille et pourquoi pas avec des amis. Nous ferons en sorte d’organiser la présence d’un témoin, pour prendre des notes et éventuellement enregistrer, afin de pouvoir établir (ou rétablir) un rapport juste.
Nous n’avons encore jamais subi de contrôle. Nous avons eu des échanges de courriers avec l’inspection d’académie, depuis des mois, pour tenter de nous faire respecter (tout simplement) et de nous faire entendre sur nos choix. Mais il se trouve que les inspecteurs n’ont pas pour habitude qu’on discute leurs pratiques, et que ça ne leur plaît pas du tout (ils se considèrent visiblement comme une instance supérieure face à nous, simples parents a priori incompétents et ayant fait un choix qui les dérange). Donc ils restent fermés quant à nos choix et nos demandes, nos conditions de contrôle.
Mais nous sommes dans notre droit, nous sommes dans la légalité, nous sommes des parents réfléchis et bien traitants, nous instruisons notre enfant et sommes prêts à le montrer puisque la loi nous y oblige, mais pas à nous soumettre à des conditions irrespectueuses qui elles ne sont pas dans le cadre de la loi.
Alors, aujourd’hui, puisque nous refusons de nous plier, non pas au contrôle de l’instruction, mais à leurs conditions arbitraires, monsieur l’inspecteur d’académie s’appuie sur une circulaire (circulaire n°99-070 du 14 mai 1999. En fait la majorité des inspecteurs semble baser son travail auprès des familles IEF sur cette circulaire. Cette circulaire est notablement discriminatoire envers ces famille, et consiste plutôt dans une chasse aux sectes!! on s’éloigne beaucoup de l’instruction de l’enfant là… Et je rappelle qu’une circulaire interne n’est pas une loi!!! et que nous n’avons donc pas à nous y soumettre!…) il s’appuie sur cette circulaire donc, pour dire que face à notre attitude (de discuter les conditions de contrôle et de vouloir l’aménager pour coller au respect de nos choix éducatifs et pédagogiques), il peut nous soupçonner de maltraitance, et donc, il nous a signalés au procureur!!!
Oui. Parce que nous discutons leurs habitudes non légales, notre enfant est sûrement en danger, et nous voici avec un signalement aux fesses!!! C’est scandaleux.
Nous recherchons activement un avocat intéressé pour nous suivre dans cette affaire. Et nous portons plainte contre l’inspecteur d’académie.
Si vous souhaitez nous aider (il y a plein de façons de nous aider: l’adresse d’un contact potentiellement intéressant, dans le domaine de la justice, du journalisme, associatif… des infos… des lettres d’indignation face à ces pratiques abusives et à ce que nous fait subir aujourd’hui cet inspecteur… des témoignages qui montrent que nous ne sommes pas maltraitants, que nos enfants ne sont pas en danger……..), n’hésitez pas à nous faire signe! Et n’hésitez pas à faire tourner cette page autour de vous, par mail, sur FB, sur vos blogs, les forums que vous fréquentez, etc…..
Merci!
J’ajoute un lien. Il s’agit d’une courte émission de radio où étaient invitésSylvie et Régis Martin-Rodriguez le 3 mai 2011. Ils parlent très bien de l’instruction informelle et des problèmes que les familles IEF rencontrent avec les inspections d’académie. Écoutez-la: Famille Martin-Rodriguez Radio Bleue.http://imocarpe.info/blog/?page_id=3810

dimanche 29 mai 2011

Entrevue avec Michel Odent sur l'accouchement naturel

À écouter, vite, vite, avant qu'elle ne soit plus disponible, cette entrevue avec Michel Odent, obstétricien de réputation internationale, le grand-papa ;-) de l'accouchement "naturel", qui explique sa vision de la naissance, sans panique, sans interférence, sans intervention médicale forcée, en paix quoi !

Comme j'aurais aimé naître dans un monde bon, où la culture n'aurait pas été  déconnectée de la nature humaine, où j'aurais pu naître tranquillement avec ma maman, après quoi je serais devenue mère de la même façon, en offrant la même naissance à mes enfants, à l'aide de ce cocktail d'hormones naturelles que nos corps sécrétaient en secret !

Nous publions le lien vers cette entrevue à la radio de Radio-Canada, en souhaitant que les mots, et tous les écrits, et toutes les rencontres de Michel Odent, cet homme vrai, ce médecin digne du nom, permettent désormais de vivre le plus naturellement possible la naissance, pour toutes les mères du monde, pour tous les enfants du monde.

Un gros MERCI à Christiane Charette !

Toujours de Michel Odent, j'ai récemment terminé la lecture de L'amour scientifié (Jouvence Éditions) et j'ai beaucoup aimé. Les mécanismes de l'amour sont simples et je sais que nous les sentons tous en nous, dès lors que personne ne nous incite à nous en éloigner, évidemment. Je suggère ce livre à tous ceux et celles qui aiment apprendre tout en reconnaissant cette voix intérieure qui est en chacune de nous, cette voie du gros bon sens et de l'amour. Ça peut être important surtout dans notre culture où ne subsiste qu'à l'état de trace le reflet de cette "vérité" de l'amour. Donc, pour les mamans, les grand-mamans, les papas, les grand-papas, pour tous enfin, car qu'on fasse ou non le choix d'être parent, on a tous été enfant.

Édith


Comment se développe la capacité d'aimer ? Quel est le rôle de l'attachement mère-bébé dans la genèse de la capacité d'aimer ? Pourquoi toutes les cultures perturbent-elles le premier contact naturel entre la mère et l'enfant ? Pourquoi y a-t-il un avantage à développer dès la naissance le potentiel humain d'agressivité au lieu de la capacité d'aimer ? Michel Odent affirme ici l'importance de l'amour en tant que potentiel de survie pour l'humanité et que les anciennes stratégies de survie basées sur l'agressivité, la domination de la nature et des autres ne sont plus appropriées. Sa thèse est effectivement révolutionnaire dans son énoncé : l'amour (ou le sentiment d'attirance) trouve ses sources au niveau cellulaire. Ce processus est lié à une hormone - l'ocytocine - qui agit sur le processus d'attirance et de séduction, d'accouchement, de lactation et gère la capacité d'aimer du futur enfant et de l'adulte. Avec à l'appui une très importante documentation scientifique, Michel Odent propose des solutions pour la survie même de l'humanité.

vendredi 27 mai 2011

Schtroumpfanto

Le dernier-né de Globules Verts, l'agriculture selon les Schtroumpfs, réalisé dans le cadre du Kinö-Kabaret du Festival de Films sur l'Environnement de Portneuf.

Les OGM sont répandus dans l'environnement et l'alimentation depuis plus de 10 ans. Contrôlés par une poignée de multinationales, les études démontrant les impacts sur la santé des gens et de l'environnement peinent à être publiées. Pourtant les conséquences néfastes commencent à se faire connaître. Suivons nos petits amis dans leur aventure modifiée génétiquement...

Pour en savoir plus sur les OGM au Québec : http://www.infoogm.qc.ca




Bravo à nos amis Stéphane et Meghan et à leur co-équipière, Geneviève !

samedi 14 mai 2011

École, emploi salarié et autres trucs bizarres - l'aliénation salariée

L'emploi salarié, c'est le départ quotidien du père - pour la chasse ou la guerre - l'abandon de ses enfants, l'abandon de la vie avec sa famille et sa tribu, l'abandon de sa vie.
Pour plusieurs familles québécoises, c'est aussi le cas pour les mères. 
Pour les familles qui choisissent de ne pas mettre leurs enfants à l'école, la mère devient souvent l'unique parent et parfois même - et c'est désolant - l'unique tribu de leurs enfants, ce qui est un non-sens et une violence de la nature humaine. Ce manque de solidarité et de soutien entre membres de notre espèce est la pire des horreurs.

Si j'ai bien compris l'histoire (et la préhistoire), il paraît qu'il est arrivé que les pères partent ainsi à la chasse ou à la guerre pour revenir vivre auprès de leur famille. Ils laissaient femmes et enfants après s'être assurés de leur abri, nourriture, groupe social et protection. Des hommes restaient aussi. Ils assumaient toute la tristesse de leur exclusion au retour, si leurs enfants en bas âge ne les reconnaissaient plus. C'était temps de famine (de là, la chasse ou la guerre) et c'était tant pis.

Si j'ai bien compris les sciences de la vie animale, il paraît que les animaux (en tout cas les mammifères, ceux qui nous ressemblent), en temps de famine, se déplacent en groupe (troupeau, meute, etc.) pour aller trouver ailleurs la nourriture et l'eau nécessaire à leur survie. Ils se déplacent en groupe car ils savent d'instinct qu'ils seront moins aptes à se défendre en déplacement. Que des plus petits et des plus faibles seront attaqués (et mangés) par les prédateurs pendant le déplacement. Ils ne laissent pas les mères et les petits seuls 8 ou 10 heures par jour pendant TOUTE la durée de la maturation de leurs petits pour aller à la chasse ou la guerre, me semble... Ils ne prennent pas non plus de retraite de leur vie après avoir chassé leurs petits devenus grands, non ? Évidemment, je parle de mammifères (herbivores ?) qui ne sont pas menacés par la culture humaine. Et peut-être devrais-je me limiter aux primates ici ?

Alors que nous, humains dénaturés, acquiesçons, par notre silence, à cette forme de société qui nous opprime tous, par le fait que nous « embarquons » dedans. Comment ? Par l'école et le cercle vicieux qu'elle entretient. Et nous faisons tourner la roue de ce cercle vicieux, sans quoi, nous craignons ne plus avoir d'abri, de nourriture, et, peut-être pire encore, plus d'amis, plus de groupe, plus de tribu !

Nous soutenons tous, d'une façon ou d'une autre, cette forme de culture qui est en complète opposition avec notre nature plutôt que de nous soutenir mutuellement les uns les autres.

Y a-t-il moyen de changer ça ? 

De (re)créer - ou revenir à - un autre mode de vie qui convienne à notre nature ?

Si on est optimiste, on va dire que oui. 
Et alors, on doit agir. 
Il y a plein de façons d'agir. Chacun peut trouver la sienne. 
Par exemple, créer ou se joindre à un groupe d'action. 


Les 21 et 22 mai prochain, aura lieu le Salon du Livre Anarchiste de Montréal. Il y aura des ateliers et présentations, dont L'aliénation salariée (plus d'infos ci-dessous), le sujet de notre blog de ce jour. Il y aura aussi projections de films, salle de médias et technologies autonomes et bien  plus. Ça vaudrait peut-être la peine d'aller y faire un tour. On reviendra sur le sujet si on y va car on a déjà un autre projet à l'horaire... mais, étant donné notre intérêt pour la vie, la vraie vie, c'est possible qu'on fasse un gros détour par Montréal le week-end prochain. :-)
Edith

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Le travail salarié n’a pas toujours été ; s’il apparaît aujourd’hui comme la seule manière d’exister, c’est qu’il a d’abord été instauré par la violence et la répression. Alors qu’il était dévalorisé dans pratiquement toutes les sociétés avant le 19e siècle, le travail s’est imposé en bouleversant toutes les formes de liens sociaux et de solidarités pré-capitalistes au nom du profit. Cet atelier retrace le parcours historique du travail salarié en examinant le cas plus spécifique du Québec.
Camille Robert, étudiante en Histoire, membre de l’Union Communiste Libertaire, militante du mouvement étudiant et syndical.

***
Et pour terminer ce sujet bien sérieux sur une note humoristique, retrouvons Calvin et son papa salarié, avec tous nos remerciements à Watterson !


dimanche 8 mai 2011

Un slam pour la Fête des Mères, par Catharcy

Voici mon cadeau de la fête des Mères, pour ma maman, pour mes amies, pour toutes ces mères que j'ai rencontrées sur la route de ma vie, pour toutes les mères du monde, car sans elles, y'aurait pas de monde !





Un GROS merci à Catharcy pour ce slam qu'elle me permet de partager sur notre blog ! 

Et je vous lance une invitation à ce dîner-bénéfice pour le lancement de son album, mardi le 10 mai, au Tam-Tam Café, à Québec. 
Repas végétarien (option végane offerte) pour seulement 5$.
L'album, lui, coûtera la modique somme de 10$.
Pour entendre un extrait, visitez le site web de Catharcy.


vendredi 6 mai 2011

Trucs pour aider vos potagers - la permaculture


Le paillis
Pensez à mettre du paillis pour recouvrir toute la surface du jardin. La terre nue n'existe que rarement dans la nature, et la raison en est que les plantes qui y vivent déposent constamment des débris sur le sol (feuilles mortes, plans morts, foin/paille...).
Le paillis peut donc être n'importe laquelle de toutes ces choses. Vous pouvez aussi acheter des copeaux de bois, mais ce sera probablement un tantinet dispendieux, et bien entendu moins naturel que des débris de plante qui sont mortes normalement.

Le paillis aidera entres autres à conserver l'humidité dans le sol et à empêcher les herbes non-désirées de pousser. Vous n'aurez ainsi peut-être jamais besoin d'arroser de tout l'été.
Pour semer ou transplanter dans le jardin, écartez simplement un peu de paillis pour creuser un espace pour la plante.

Personnellement cette année j'ai cassé les plants de l'année dernière (qui ont passé l'hiver sous la neige à l'endroit même ou ils avaient poussé) pour les réduire en paillis.

La polyculture
Vous le faites sans doute déjà, la polyculture étant la culture de plusieurs espèces de plantes à la fois. À l'inverse de la monoculture – dans laquelle les champs sont remplis d'une seule espèce (souvent le maïs, le soya, les patates, tomates et autres plantes souvent OGM) – la polyculture n'épuise pas la terre.

Il est aussi bon d'éviter de cultiver la même espèce au moins endroit l'année suivante.
Qu'y a-t-il de naturel là-dedans? Ceux qui ont déjà laissé pousser des courges sans les restreindre le savent : les plantes se sauvent. Avec le temps, les plantes meurent et se resèment ailleurs. (Quoique dans le cas des courges, les plants se déplacent littéralement et vont se refaire des racines plus loin) C'est d'ailleurs le but des fruits – un fruit étant toute partie d'une plante qui contient ses graines. Bien des plantes font des fruits colorés, goûteux et attirants afin que les animaux les mangent et aillent déféquer les graines plus loin. Il est à noter que par définition les concombres, les courges, les tomates, les aubergines, les poivrons ainsi que les haricots et bien d'autres sont tous des fruits.

Autres trucs de Permaculture
L'agriculture biologique, la polyculture et le paillis entrent tous dans le cadre de la permaculture, bien qu'ils soient aussi pratiqués individuellement. La permaculture est la culture qui s'inspire de la nature. Cela implique aussi bien les plantes compagnons que la manière d'organiser ses jardins selon ce dont on dispose (des balcons d'appartement jusqu'aux terrains de campagne et aux forêts).

Il peut être intéressant de faire pousser ensemble des plantes qui seront complémentaires et s'entraideront. Les amérindiens avaient par exemple l'habitude de faire pousser du maïs, des courges et des haricots ensemble. Les haricots grimpent sur les plants de maïs, et les plants de courges recouvrent le sol. Si vous avez des yeux et un instinct, vous saurez y faire. :-) Regardez autour de vous, soyez là quand les plantes poussent, constatez leurs manières de faire.

C'est ce qui conclut le présent article. N'oubliez pas de penser nature quand vous cultivez. Si vous imitez la nature et surtout que vous la laissez faire, vous aurez moins de travail et plus de résultats.
 
«De tous les groupes, ce que font les permaculteurs représente l'activité de transformation la plus importante au monde» - David Suzuki

mardi 3 mai 2011

Il est l'heure de prêter attention à votre enfant - par Sandra Dodd

It's time to pay attention to your child, par Sandra Dodd
Traduction :
J'OSE la vie !
sushis entre amis - juillet 2010
« Vous n'êtes pas la mère de l'horloge. Ne regardez pas l'horloge pour voir si c'est l'heure du repas. Regardez plutôt votre enfant.
Les horloges sont pratiques pour rencontrer des gens à un moment précis, mais elles n'ont jamais été sensées être un oracle sur lequel les mères se basaient pour prêter ou non attention à un enfant. Votre enfant sait s'il a faim. Vous ne le savez pas. L'horloge ne le sait pas non plus, elle ne l'a jamais su, et elle ne le saura jamais. » ~Sandra Dodd

dimanche 1 mai 2011

Pas de vacances pour les enfants - apprendre sans enseignement

J'OSE la vie ! - journaljose.blogspot.com
Voici le texte d'un 'vieux' bulletin Mathadore publié par Robert Lyons, en juin 2006. Nous le publions ici afin de le faire connaître et de le conserver précieusement. Imaginez ce qu'on peut espérer du Québec et des québécois quand un prof, mathématicien, formateur d'enseignants et auteur, OSE dire tout haut que les enfants apprennent tout le temps ?! Sans enseignement, sauf en répondant à leurs questions, quand et s'ils le demandent, avec le plus grand respect pour l'enfant, pour l'humain. Comme le chantent, le dessinent, le bloguent et le dansent sans cesse les unschoolers, life learners et autres humains qui vivent sans école !

Peut-être que cela vous inspirera suffisamment pour laisser vos enfants libres d'apprendre, été comme hiver, sans école, sans enseignement, sans ateliers 'pédagogiques', puisque tout est apprentissage, sans sorties 'éducatives' puisqu'elles le sont toutes, sans même d'école maison. Inutile de redevenir des 'élèves' comme l'écrit monsieur Lyons, mais essentiel de redevenir des enfants, des humains libres ! :-)
Édith

***
Mathadore (Volume 6, numéro 220)
L'hebdomadaire gratuit portant sur l'enseignement des mathématiques
Pas de vacances pour les enfants
« Dans quelques semaines les rues vont soudainement être envahies par des écoliers arborant leurs plus beaux sourires. Les fillettes vont danser et fêter une liberté retrouvée. Les garçons vont balancer aux rebuts leurs cahiers et courir au parc pratiquer leurs sports d’été préférés. Mais leur apprentissage va se poursuivre.
Ils vont apprendre autre chose mais ils vont surtout apprendre autrement. Parfois ils écouteront les explications d’autres enfants ou d’adultes, mais, la plupart du temps, ils tenteront de résoudre par eux-mêmes les divers problèmes que l’été leur offrira.
Cet été, les enfants ne cesseront pas d’apprendre mais nous, nous cesserons d’enseigner. En fait d’enseigner tel que nous avons appris à le faire durant nos études. Cet été, lorsque nous enseignerons, nous le ferons sans subir le stress des évaluations à venir et du programme à voir. Et pourtant notre enseignement sera très efficace et très différent !
Et si nous redevenions élèves ? Si nous profitions de l’été afin d’observer comment les enfants apprennent. Peut-être que nous découvririons des enfants dont la soif d’apprendre est immense, des enfants qui essaient d’apprendre par eux-mêmes avant de demander de l’aide, des enfants ingénieux, talentueux, qui manifestent des capacités d’apprentissage remarquables.
Personnellement, je passe des heures à observer des enfants... j’allais écrire « en apprentissage » mais, ne sont-ils pas toujours en apprentissage même lorsqu’ils ne sont pas à l’école ?
J’ai en mémoire de très nombreuses observations d’enfants et je me rappelle très peu des cours de pédagogie que j’ai suivis. Depuis plus de trente ans je donne régulièrement des ateliers de formation aux enseignants et aux parents en leur racontant plusieurs de ces observations. Je ne me souviens pas d’avoir raconté quoi que ce soit qui provenait d’un cours de pédagogie que j’ai suivi ou de rapports de recherches dont s’empiffrent de nombreux chercheurs.
J'OSE la vie ! - journaljose.blogspot.comEn fait, je crois que quelques heures à observer des enfants en apprentissage libre valent beaucoup plus que la majorité des cours et des manuels de pédagogie. C’est plus exigeant car il faut apprendre à observer et à tirer nous-mêmes les conclusions qui semblent s’imposer. C’est souvent plus insécurisant qu’un apprentissage explicite, mais, une telle démarche, véritablement constructiviste à la fois pour l’enfant et nous-mêmes, est nettement plus marquante, plus profitable.
Alors décrétons que cet été l’enseignement traditionnel est en vacances. Prenons des vacances en nous abandonnant, comme les enfants, à l’apprentissage.
Soyez prudents, profitez de l’été et redevenez élèves. » ~Robert Lyons