jeudi 27 décembre 2012

Wind of change



Stéphane

Pensées de Noël - Être unique et exceptionnel

Je traduis cette page que je viens de trouver ce soir car je suis touchée par les mots de Sandra et de Ren, deux femmes que j'aime beaucoup et qui m'inspirent.  Et parce que leurs pensées rejoignent exactement celles que j'ai depuis que je suis maman. 

Lorsque j'étais enceinte de notre premier enfant, puis de son petit frère quelques années plus tard, j'ai vécu cet aspect de renouveau de la vie. À Noël, enceinte, je ressentais cette puissance d'un nouvel être humain qui allait naître dans ce monde. Et dans nos vies. Je me voyais comme Marie peut-être, qui allait enfanter un être tout nouveau. Au fil des années, plusieurs parents nous ont dit que notre fils - et plus tard son frère - était exceptionnel. Certains le disent sans voir le fardeau qu'ils leur font porter, et le jugement qu'ils portent sur leurs propres enfants du coup,... et sur eux-mêmes. J'ai bien souvent essayé de leur dire que chaque être humain est exceptionnel. Qu'il n'y a qu'à regarder chaque enfant pour voir. Notre fils aîné aussi l'a dit et redit, il l'a même écrit un jour : quand on choisit de mettre un enfant sur un piédestal, on dévalue les autres. Et vice versa. Nos enfants ont aussi vécu l'opposé parfois.
À des parents qui disaient que leurs enfants n'apprenaient pas sans qu'on les force (!), ou ne savaient pas ceci ou cela, ou faisaient ceci, mais pas cela, j'ai souvent dit que si Mozart, par exemple, avait été forcé d'apprendre 10 matières différentes, il ne serait pas devenu le musicien qu'il était. Respecter chacun de nos enfants pour qui il est, c'est respecter l'être exceptionnel, unique, qu'il est. S'il-vous-plaît, en ce lendemain de Noël, prêtez attention à ces mots, soyez tendres avec vos enfants. Ils sont la vie ! ~ Edith ♥
***
Christmas Thoughts, par Sandra Dodd
Traduction: JOSE la vie !
Sandra Dodd et sa fille Holly
« J'aime Noël. Noël a inspiré certaines des plus grandes merveilles de la musique et de l'art au cours des mille dernières années. En voici un bon exemple :

Ce n'est pas le sens littéral des mots de "Mary Did You Know" (ndlr: chanson dont les paroles peuvent être lues ici) qui m'inspire, c'est le concept spirituel / émotionnel de Dieu né de nouveau parfaitement neuf chaque année. (Les autres religions ont aussi des moments de renouvellement annuels.) Et je suis touchée par de telles idées autour de la relation entre une mère et son enfant dans n'importe quel contexte.

Comment une mère devrait-elle traiter un enfant? Comment devrait être un père? Les chrétiens doivent traiter les autres comme ils traiteraient Jésus. C'est très clair dans la Bible. Donc, chaque enfant ne devrait-il pas être traité comme s'il était l'enfant Jésus?

Et pour ceux qui ne sont pas chrétiens? Chaque enfant n'est-il pas un nouveau potentiel? Une aube? Le début d'une aventure imprévue dans laquelle la mère est un personnage de soutien et non le héros?
Même les athées voient un moment de brillante perfection dans une naissance.
Le mieux nous traitons la confiance qui nous est offerte par un enfant, le mieux nous sommes comme personne. Meilleure est la jeune vie de l'enfant, l'âge adulte et la vieillesse seront de même. Nous ne faisons pas affaire qu'à de petits enfants. Nous avons affaire à l'ensemble de la vie elle-même, qui durera plus longtemps que nous tous. Nous sommes confrontés à la joie et à l'éternité. Joyeux Noël ! » ~Sandra (Dodd) - 2004
Désistement: j'ai été élevée Baptiste et ne suis d'aucune religion en tant qu'adulte. Rien de moi ou de mes croyances ne me garde de voir cette chanson qui est vraiment très bien. Soyez tendre avec vos enfants.


***

Sur la même page, voici le commentaire de Ren Allen: 
« Le mieux nous traitons la confiance qui nous est offerte par un enfant, le mieux nous sommes comme personne, et meilleure est la jeune vie de l'enfant, l'âge adulte et la vieillesse seront de même. Nous ne faisons pas affaire qu'à de petits enfants. Nous avons affaire à l'ensemble de la vie elle-même, qui durera plus longtemps que nous tous. Nous sommes confrontés à la joie et à l'éternité. 

C'est l'une des choses les plus profondes que j'aie lues. J'aime la pensée de tous les parents regardant leur enfant dans cette optique:

''Saviez-vous
Que votre bébé garçon
A marché sur le sol qu'on foulé les anges
Quand vous embrassez votre petit bébé,
Vous embrassez le visage de Dieu''
Ren Allen - photo : Keith Dixon Studios 2012
Quelle perfection. Si les parents s'arrêtaient tout simplement à voir les potentiels Einstein, Mozart et Picasso dans leur petit enfant, combien mieux serait le monde? Et un pas de plus, de voir ce potentiel et de les traiter avec le respect et l'adoration, en étant déjà parfaitement heureux avec les choix de vie uniques de l'enfant, qu'ils conduisent à la grandeur ou pas. » ~ Ren Allen

 ***

Je viens aussi de me rappeler que lorsque notre bébé-frère est né, mon frère, ma sœur et moi l'amenions dans notre chambre pour jouer. Emmailloté, couché sur le lit, il était pour nous 'le petit Jésus'. Quel doux souvenir ! À chaque enfant, on refait le monde. Et oui ! Aussi bien le refaire bien, n'est-ce pas ? :-) 
Edith

P.S. Je me suis parfois demandée si on n'avait pas dit la même chose à la mère de Jésus...? Que son enfant était exceptionnel ? Et si ce ne sont pas les gens autour d'eux qui lui ont fait porter un fardeau qui n'était pas le sien ?  Je pense que c'est arrivé souvent ce genre de choses. Des gens s'attachent à des croyances, et se mettent à faire porter le poids à certains enfants de les sauver, de sauver le monde... Prenons plutôt chacun nos responsabilités et permettons à chaque enfant d'être lui-même.

lundi 24 décembre 2012

Mer-ry Christ-mas ! - Dr Who and the Daleks


Nous vous souhaitons à tous,  
fans de Dr Who ou pas, 
parents, amis, voisins, lecteurs,
à vous aussi que nous ne connaissons pas,
un très Joyeux Noël, 
un agréable et reposant Temps des Fêtes!
Happy Holidays!

Amour, Paix, Santé, Sérénité!
  ♥  

dimanche 23 décembre 2012

Awena est revenue !

Au soleil de dimanche midi
À la mi-décembre, nous avons de nouveau la joie d'accueillir chez nous Awena, avec sa maman, notre amie Béné. Son papa est resté travailler à Montréal et nous a rejoint pour la fin de semaine. 

Le lundi, nous sommes allés les prendre à la gare: elles avaient fait bon voyage et  arrivaient sous la pluie verglaçante. Stéphane nous a offert un petite balade dans le Vieux-Québec sous la neige. Il a raconté où était, jadis, l'Habitation, là où se tient aujourd'hui l'Église Notre-Dames-des-Victoires. Puis, nous sommes rentrés à la maison, Bénédicte en chantant pour sa petite qui en avait assez d'être attachée en voiture (comme on la comprend!), et moi qui annonçait les minutes restantes avant l'arrivée, comme un pilote d'avion. 
Nous avons eu une semaine bien remplie de causeries et de repas, de lectures pour Béné, d’écriture, de travail et de dessin, entrecoupées de jeux, de musique, de photos, de décoration du sapin, de balades dans la neige le jour, et le soir pour voir les maisons illuminées ou la glace sur la rivière, une sortie en autobus aux manèges, une journée buffet-causerie à volonté avec Geneviève et ses enfants, un peu de ménage (et oui, Bénédicte m'a aidé à inclure mes priorités dans mon horaire), et des moments tout doux, avec la petite princesse sur mes genoux, le soir. Toutes les deux devant l'écran de l'ordinateur, elle dessinait, je travaillais. Comme lors de sa visite précédente. 

Vous avez déjà vu les photos de la petite fête du samedi soir. En voici d'autres, prises à différents moments au cours de la semaine. Le dimanche, nous avons cuisiné nos crêpes de blé blanc et noir, que l'on sert avec crème céleste et fruits. J'avais bien hâte de leur faire goûter. 

Déjà la semaine se terminait - comme ça passe vite! - nos amis rentraient à Montréal par le train. Nous les avons conduits à la gare. Comme nous étions un peu à l'avance, Awena en a profité pour gambader d'un bout à l'autre de la salle, en écoutant l'écho de sa petite voix. Ils rentraient en France dès le lendemain. Merci beaucoup, beaucoup, Awena, Bénédicte, Pierre-Marie, d'être venus nous visiter, et plutôt deux fois qu'une. C'est toujours une grande joie de partager des moments avec vous. Grand merci aussi pour les cadeaux de Noël que nous trouverons sous le sapin... après-demain. ;-) Avec toute notre gratitude, je signe pour toute la famille,
xoxoxox

Je me mets au lit toute seule.
Coucou !
On va se balader dans la neige
j'adore les boutons
et jouer à cache-cache avec maman

vendredi 21 décembre 2012

L'accueil à l'enfant et le bien-être - le cheminement de notre famille


Après avoir lu ici hier soir, j'ai bavardé un moment avec Catherine. Puis j'ai continué mes recherches. Je n'ai rien trouvé de plus que ce que je savais déjà. Mais, ce matin, j'ai poursuivi sur ma lancée avant de déjeuner. Et tadam! J'ai trouvé quelque chose. Un tout petit quelque chose, corroboré par mes autres recherches et certains auteurs, mais comme ça fait du bien!
  
Avant la naissance
Depuis que j'ai été enceinte de notre premier enfant, j'ai senti en moi ce besoin d'être présente pour lui, de vivre AVEC lui. Déjà, à l'époque, je cherchais un moyen de ne pas retourner à l'emploi que j'occupais, pour vivre AVEC mon enfant quand il serait né. Lorsque j'étais au travail, je ressentais un mal-être flou sur lequel je n'arrivais pas à mettre de mots - et quand on sait comme notre société valorise l'intellect au détriment du ressenti...
Ma médecin avait demandé que je sois réaffectée à un poste avec un horaire plus léger. J'étais au bureau les lundis, mercredis et vendredis. À l'époque, le travail de comptabilité se faisait encore en grande partie à la main. Une partie de la journée seulement était consacrée à entrer des données à l'ordinateur. Chaque fois, devant l'écran, le ventre appuyé contre la tablette du clavier, bébé s'agitait, donnait des coups de pied; visiblement, il ne se sentait pas bien du tout.

Et après
J'ai été le plus attentive possible à mon enfant, avant et dès la naissance. Le plus possible étant parfois insuffisant. Et l'insuffisant pouvant laisser des traces traumatiques pour longtemps, la suite est d'importance. Nous avons été drogués pendant la naissance et séparés pendant plusieurs heures les premiers jours.  Nous n'avons reçu presqu'aucune aide pour l'allaitement. Le "presque" tient à une gentille infirmière qui me montrait un peu comment essayer de réveiller mon petit pour le mettre au sein. Quelques minutes et puis voilà. Mais, bon, c'est comme ça que ça se passe quand on vit dans une culture où l'allaitement n'est plus ni vu ni connu. N'arrivant pas à mettre en mots tout ce que je ressentais, et sentais de la part de mon enfant, je n'ai pu recevoir de soutien. L'ayant vécu difficilement moi-même, j'essaie d'être attentive aux signes des autres, surtout ceux qui n'ont pas de voix, ou pas de mots pour le dire. (Comme le disait Imperator dans l'épisode de Kaamelott qu'on écoutait tantôt: [...] est un chef différent, rare, celui qui ne se bat que pour la dignité des faibles.)

Vivre, dire
Quand on ne sait pas dire les choses qu'on vit, avec des mots choisis et reconnus par d'autres qui ont un certain pouvoir sur l'accueil de notre vécu (nous pensons facilement ici aux nouveaux-nés, mais voyons aussi pour les enfants et les adultes), on est très à risque d'être induits en erreur, manipulés, violentés. On le sent, on le vit, on est mal, mais cette violence n'est pas reconnue. Les mots des scientifiques et des écoles ne nomment pas le manque de tribu, de soutien, d'accueil, de reconnaissance de nos besoins, comme étant de la violence. Est-ce surprenant? Quand l'école est violence? Irrespect du développement du corps et du cerveau et des cycles biologiques naturels propres à chaque enfant et adolescent? Irrespect des intérêts et enthousiasmes spontanés de chacun?

La violence... ordinaire?
En France, on commence à en parler; on a créé l'OVEO, un Observatoire de la Violence Éducative Ordinaire. Pour ceux dont l'intellect se repaît de mots, en voilà. C'est aussi à force d'observations et de recherches sur le sujet que j'ai vu de plus en plus clairement la ségrégation intellectuelle omniprésente dans notre société, scolarisée. Moi, ça me pose questionnement, ça. Parce qu'avant d'avoir les mots, la violence éducative était trop ordinaire pour la voir? Ne serait-ce pas plutôt que sans les mots et la reconnaissance sociale officielle du vécu, on ne se sent pas le droit, on ne se permet pas de la regarder en face, la violence? Et qu'alors, on l'appelle "éducative" ou "ordinaire"? N'est-ce pas là une toute simple mais combien efficace banalisation de la violence?

Devenir mère, sans les mots
Devenue mère, j'ai lu, j'ai lu, j'ai lu, observé, écouté, lu encore... cherchant, étudiant sans relâche. Pour savoir. Pour savoir si d'autres personnes quelque part sur la Terre avaient aussi vécu ça, ce quelque chose qui fait mal à l'intérieur quand on n'est pas en harmonie avec son enfant. Ou si j'étais seule. Ou folle. Je cherchais pour savoir comment on reconnaît les signes de notre enfant. Non pas que je ne les reconnaissais pas ces signes, je les sentais très bien. Mais, je n'avais jamais - jamais! - vu nulle part une mère, un parent, avoir confiance en sa capacité innée à répondre aux besoins de son enfant, rapidement, sans jugement de la part de l'entourage. (Je n'avais encore jamais même pensé que l'humain était fait pour vivre AVEC le soutien de son entourage.) Je ne me faisais pas toujours confiance, parce qu'on m'avait montré à ne pas me faire confiance, à acquiescer à être formée, éduquée, par d'autres qui 'eux' savaient... Bizarrement, ceux qui "savaient" ne savaient pas accueillir l'enfant humain, ni le respecter...
Se faire confiance, écouter l'invisible lien (sans nom scientifique reconnu) avec son enfant, était, il y a 20 ans, la chose la plus hurluberlue qu'il soit. Dans mon environnement en tout cas. Je n'avais jamais lu Leboyer ou Odent. Combien aurait été merveilleux de lire Votre bébé est le plus beau des mammifères, Paris, Albin Michel, 1990. Eût-il été disponible, présenté quelque part, en vitrine, ou même dans le fin fond des étalages d'un librairie quelconque et je l'aurais déniché. Mais non. À notre bibliothèque et dans les librairies, nul livre qui abordait ce sujet vital de la naissance, de l'accueil à l'enfant, des premières années de vie de l'enfant, dans le bien-être, AVEC ses parents. Niet, nothing, nada.
Tout ce que nous avons déniché était des livres qui poussaient à violenter les enfants. Les comprendre? Mouais, enfin, décortiquer leur comportement... et le contrôler pour les faire obéir. Voilà ce que nous avons trouvé. Tous les stratagèmes pour les faire dormir, longtemps, seul, en taisant leurs besoins, la peur, la faim, la soif. Les faire taire avec biberon, tétine, doudou, musique, n'importe quoi pour qu'ils n'osent plus demander le réconfort du sein et du contact humain. Les faire tolérer l'abandon. Les faire accepter, en silence (autre option, avec le sourire) le non-respect de leur personne, et de leurs besoins. Voilà ce qu'on a trouvé, au début des années '90, à Québec. En matière de soutien social, on repassera.

Instinct maternel
En moi subsistait pourtant toujours cette impulsion à vivre AVEC mon enfant, à répondre à ses besoins, à découvrir le monde avec lui, à offrir tout ce que je pouvais, tout ce que je trouvais, pour que notre relation soit agréable, harmonieuse, et nos journées remplies de joie, et de bien-être. Ce désir impératif se faisait tout petit, parfois, surtout en public. Je l'ai parfois caché, hein!, parce qu'on voulait me le voler. 
J'ai continué en faisant, parfois en cachette, tout ce que je pouvais pour rendre notre vie plus agréable: le biberon tout collé sur mon sein, mes bras pour s'endormir, m'allonger au sol à ses côtés pour apprendre à se tourner, puis à se tenir sur les mains. Prendre son point de vue, le plus souvent possible, pour bien le connaître, le sentir. Me rappeler.

Soutien familial
Heureusement, il y a mon cher et tendre Stéphane, qui désirait vraiment, comme moi, que notre fils se sente bien. Avec notre bagage d'abandon et d'irrespect, on peinait parfois. 
 
Il y a ma mère aussi, qui parlait peu, mais avec qui je sentais qu'on pouvait être nous deux, bébé et moi. Je me suis mise à aller la visiter, avec bébé, presque tous les jours... de congé. Et oui, entretemps, j'étais retournée à ce travail lancinant, après le super congé maternité de 6 mois à 60% du salaire, à partager à sa guise, avant et après la naissance... ou avec le papa.

Mon père, qui ne parlait pas beaucoup de ces choses-là, semblait quand même, malgré son horaire de travail sur des quarts, plus près des enfants que bien des gens autour de moi. Cela m'a certainement aidée à "tenir" quelque part. À tenir à être une mère, à tenir à ce lien, à cette relation que je créais avec un être humain que nous avions choisi d'accueillir dans notre vie. Et je les en remercie. Sincèrement.

Parlons bien-être
Je parle de la capacité d'être bien à l'intérieur, en paix avec soi-même, tout en étant dans l'action, en choisissant nos actions pour le mieux. C'est s'aimer soi-même et se respecter, AVEC ceux qui le font aussi, envers et contre l'avis non-désiré de tous ceux qui voudraient bien qu'on se soumette au mal-être de la majorité, de temps en temps... ou plus souvent. Longtemps, j'ai essayé, cherché, essayé autre chose. Car le bien-être, on connaît tous le mot, mais peu y arrive à temps plein, n'est-ce pas? Alors, quand je trouve quelque chose qui puisse aider, je le partage. Au cas où...
 
Toutes nos expériences de vie, toutes nos observations (de centaines de liens parent-enfant), toute notre étude sur quelque sujet que ce soit - car tout est lié - conduit à considérer l'attachment parenting comme la base du bien-être intérieur pour l'humain, tout au long de sa vie. On a fait de la recherche sur la naissance, l'allaitement, le lien mèrenfant (sic Dr Pierre Levesque), le respect du développement du petit humain, le cerveau humain, et voilà que des scientifiques, tranquillement, commencent à s'apercevoir que l'accueil, l'amour, la sécurité et la confiance que les parents et l'entourage offrent (ou pas) à chaque enfant qui arrive dans leur vie, est un, sinon le plus important facteur de bien-être pour toute sa vie. Toute sa vie ! Je répète et je précise: toute sa vie d'adulte aussi. 
 
On en parle de plus en plus de cet attachement, mais cela reste encore très très dilué dans l'eau trouble et omniprésente de ce qu'on enseigne aux étudiants en sciences naturelles et humaines, et qu'ils rapportent ensuite partout, dans les médias et dans les livres. 

La perle orangée
Voilà donc qu'au milieu de cette eau trouble, j'ai trouvé une petite perle orangée, toute petite, mais brillante dans un mince encadré, en tout petits caractères, sur une page web de l'Université McGill. Wow! Vous vous dites peut-être que c'est pas grand chose ? Tout ça pour si peu ? Peut-être... mais quand on fait autant de recherche qu'on le fait ici depuis si longtemps, on se sent comme un archéologue: quand on tombe sur un os (mauvais jeu de mot), on le sait. Et un os français en plus. En voici un, bon plutôt une, petite perle. (Svp, ne la jetez pas aux pourceaux, comme disait une amie un jour! ♥ )
Le taux de sérotonine d’une personne est contrôlé par ses gènes, ce qui pourrait expliquer l’incidence plus élevée de la dépression dans certaines familles. Mais le taux de sérotonine peut aussi être affecté par les soins parentaux reçus au début de la vie.

Des expériences ont montré que des singes élevés par d’autres singes que leur mère (ce qui constitue un événement stressant pour eux) ont des taux plus bas d’un sous-produit de dégradation de la sérotonine dans leur sang. Ce plus faible taux persiste ensuite durant toute leur vie adulte, même chez les animaux qui avaient été éventuellement remis avec leur mère. 
Il semble donc qu’une privation des soins maternels en bas âge peut recalibrer notre taux de sérotonine à un plus bas niveau qui persiste jusqu’à l’âge adulte et peut être une cause potentielle de différents problèmes psychologiques, dont la dépression.
Il y a bien sûr d'autres cas de mal-être que la dépression. Je ne dis pas que nous avons vécu pire que les autres. Je ne quantifie pas le mal-être. Je ne compare pas avec les autres. On n'a pas besoin de mal-être dans la vie. Quantité de gens  sont déprimés, tristes, parfois ou plus souvent. Quantité de gens sont dépressifs sans même le savoir. Le mal-être, je ne connais personne encore qui ne l'a pas vécu. Voilà pourquoi, pour moi, ça concerne tout le monde, dans notre genre de culture.
 
Voici donc mon premier billet de ce nouveau cycle aztèque (à 208 ans près, me précise-t-on). Je sème ici l'accueil à l'enfant dans le bien-être, avec cette petite perle trouvée ce matin.
Merci Catherine !
Édith
xox

* Bien sûr, je ne prône pas du tout de poursuivre sur cette voie de la ségrégation intellectuelle. Je suggère, au contraire, de s'ouvrir au ressenti, le sien, celui de l'autre. D'accepter que tout ne soit pas mis en mots pour reconnaître la douleur, le mal-être, les actes de violence (l'irrespect est violence) et offrir une présence affectueuse, amitié, amour, soutien ou accompagnement.  

jeudi 20 décembre 2012

J'OSE la vie ! unschooling et véganisme

Petite précision: notre blog est le journal d'une famille qui, comme on le dit à l'entrée, a choisi:
« [...] le unschooling comme chemin, et une alimentation végane/vivante, chacun à son rythme et à sa façon. »
  • attachment parenting et unschooling, pour nous, c'est respecter l'enfant;
  • véganisme, pour nous, c'est respecter la vie de l'animal.
Ces mots, étiquettes ne sont pas très importants. Nous les utilisons surtout à l'écrit. Par exemple, je dis rarement que je suis 'végétalienne', je choisis des aliments végétaux, je fais le choix d'une éthique de vie végane. Ça peut sonner pareil pour certains? Peut-être, mais pas pour moi. Je ne me sens pas différente des autres êtres humains. Je ne sens pas le besoin d''être' végétalienne. Je suis moi, c'est tout.
Cela dit, nous ne cherchons à convaincre personne, pas plus qu'à discuter nos choix avec quiconque. Chacun fait ses choix, chacun vit avec.

À l'instar de nos fils lorsqu'ils étaient enfants, et toujours depuis, nous prêtons attention à ce que nos écrits, traductions et autres publications, soient en harmonie avec nos choix de vie, méconnus parfois, mais bien choisis. Parce que ce journal est celui de toute la famille, qu'il a été bâti AVEC nos enfants, POUR nos enfants, et PAR nos enfants en grande partie.

Nous vous invitons à partager commentaires, suggestions, témoignages, en portant une attention particulière à ceux qui n'ont pas de voix, et/ou qui sont le plus à risque de ne pas être respectés (et qui, justement, souvent, ne le sont pas): les enfants et les animaux.

Nous vous remercions d'être là, de nous lire, de nous écrire.  Et vous souhaitons un bon vendredi de solstice d'hiver. Allumez des bougies, ce sera le jour le plus court de l'année. Ce qui veut dire que les jours suivants nous apporteront de plus en plus de lumière! ;-)


Avec amour, et paix, 
... et des photos de notre petite fête de Noël de samedi soir. Avec nos amis Awena, Bénédicte, Pierre-Marie, Mathilde, Mathieu, Laurie, Guillaume, Meghan, et mes parents, Rollande et Laurent !

Merci à chacun de vous d'avoir été là, merci pour vos bons petits plats, vos sourires, la jonglerie, les jeux, la musique, et surtout votre présence.
Édith et cie.
 

 
 



Accueil de l'enfant, de soi, de l'autre

Partie 2
Voici un petit mot qui m'aide à faire un meilleur choix, à chaque instant. Quand j'écris humain vivant, j'inclus toutes les formes de vie, en faisant mes choix dans le sens de la vie. 


«Tout dans la vie, chaque instant, chaque choix, chaque pensée, chaque action, chaque émotion, commence avec la façon dont chaque être humain est accueilli par ses parents, sa famille, le voisinage, la communauté, avant la naissance, et chaque jour ensuite.
S'il vous plaît, amiEs, accueillez chaque être vivant avec amour, et avec la confiance que chacun est ce qu'elle/il est, n'a pas besoin d'être réparé, formé, contrôlé, augmenté, diminué, changé; avec amour et confiance que chacun aime ce qu'il aime,  fait ce qu'il veut faire, à chaque instant.
Être gentil, tendre envers soi-même ouvre à être gentil et tendre avec les autres.»
Avec tout mon amour, et quelques images de notre fin de semaine,
Edith







dimanche 16 décembre 2012

Les unschoolers devenus adultes ont besoin d'une communauté, eux aussi - Blake Boles

Grown Unschoolers Need Community, Too par Blake Boles

Traduction : J'OSE la vie !

(Cet article est traduit et publié ci-dessous avec l'autorisation de l'auteur. Bien que les liens et certaines informations reflètent la réalité américaine, le sujet, lui, est international et bien d'actualité. )
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« Je suis constamment étonné par la communauté et les réseaux de soutien disponibles pour les adolescents unschoolers. Pour les unschoolers devenus adultes, c'est une autre histoire.

À l'adolescence, on trouve des camps d'été (NBTSC, ETUSC), des congrès (LIG, NEUC, HSC et plus), les centres de ressources régionaux et les écoles libres (comme North Star au MA, Tall Grass en IL ou Open Connexions en PA ), et des tonnes de groupes de soutien locaux. J'ai également ajouté à cet ensemble avec Unschool Adventures.

Ces options rendent plus facile de bâtir une communauté en tant qu'adolescent qui apprend de façon autonome. Oui, c'est encore difficile si vous vivez en milieu rural, si vous êtes timide, ou si vous n'avez pas les ressources pour rebondir entre les camps et les congrès. Mais les options sont là.

Passé 19 ou 20 ans, la donne change. On tombe d'une falaise, côté communauté et soutien judicieux.

Vous pouvez toujours assister à des congrès - certains peuvent même nous courtiser - mais vous serez à peu près la seule personne âgée entre 20 et 30 ans. Vous devenez trop âgé pour les camps et les écoles alternatives, sauf si vous devenez un membre du personnel. Les groupes de soutien commencent à ressembler à des collectivités de petits enfants et de parents.

Le collège devient votre meilleure option; plusieurs unschoolers fréquentent le collège et y trouvent une large communauté et du soutien. Mais l'étiquette du prix de quatre ans dans un collège s'écarte
rapidement de la valeur qu'elle apporte. Si vos intérêts ne sont pas académiques, allez-vous payer de 5000$ à 30000$ par an pour avoir le privilège de fréquenter des gens de votre âge?

Ce n'est pas un problème qui concerne uniquement les unschoolers devenus adultes. Certains jeunes gens âgés de 18 à 22 ans issus de milieux traditionnels découvrent leur nature autodidacte au collège ou à l'université. Ça a été mon cas. Comme celui de plusieurs autres. Ils désirent ardemment une communauté de compagnons autodidactes mais n'ont aucune idée où la trouver.

Je pense que nous avons besoin de plus d'autodidactes dans le monde. Nous faisons un bon travail de soutien à ce genre d'apprenants au niveau des adolescents. Nous pourrions faire mieux au niveau des jeunes adultes. 

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À cette fin, je suis à concevoir un grand événement annuel pour les 18-22 ans. Sa mission explicite: offrir communauté, direction et inspiration à la communauté nord-américaine de jeunes adultes autodidactes.

Les unschoolers et les jeunes gens ouvertement non-étiquetés ... les étudiants des collèges, ceux qui ont abandonné le collège, ceux qui n'y seraient jamais allés ... les entrepreneurs, les artistes, les décideurs, les voyageurs, et ceux qui n'ont pas une direction claire: tous seront les bienvenus.

Je publierai plus de détail sur cet événement très bientôt. (Vous pouvez aussi rejoindre la liste de notification
Unschool Adventures pour obtenir un courriel lors du lancement.)
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Afin de promouvoir l'apprentissage autonome comme une approche viable pour les jeunes adultes, nous aurons besoin de plus qu'un rassemblement annuel. Mais ce sera un pas dans la bonne direction.

Quelles autres mesures pouvons-nous prendre ? »
~Blake Boles