mardi 1 décembre 2020

mardi 23 juin 2020

Mères au front - Veillée pour la suite du monde



« Unies, par amour pour nos enfants et aussi par la colère provenant de l’inaction politique, nous demandons à nos élus de prendre des décisions qui permettront de créer de la richesse sociale tout en respectant les limites des écosystèmes. 

Notre mouvement est encore naissant, mais il est déjà puissant. Nous bercerons d’un bras et brandirons l’autre. L’amour de nos enfants sera notre arme de construction massive pour la suite du monde. » ~Mères au front

 

lundi 1 juin 2020

Neurobiologie, enfance, éducation et société

« Toutes ces questionnements que nous avons, entourant l'humain,
l'enfant, ses apprentissages, son bonheur, ou ce qu'on appelle dans
notre culture les 'troubles' de développement, tout prend racine dans la
façon dont on accueille le petit humain, dès la naissance. 

Et cet accueil, il ne repose pas 'que' sur la maman et le papa n'est-ce pas ?
Et cet accueil commence avant la naissance car il est déjà humain et
vivant ce petit dans le sein de sa maman, n'est-ce pas ? »

À voir ou revoir, écouter ou ré-écouter, lire ou relire :
J'OSE la vie !: Neurobiologie et éducation - Prof. Dr. Gerald Hüth...

jeudi 14 mai 2020

Écologie de l'enfance | Discours 7 mai 2019

Il y a un an, on m'invitait à faire un discours devant le Parlement, lors de la marche et manifestation organisée par le Front de Solidarité pour la liberté éducative au Québec.
Évidemment, j'y ai parlé d'Écologie de l'enfance. À toute fin utile, en voici la vidéo, tournée par un papa membre, et le texte juste en-dessous.




Texte du discours du 7 mai 2019

évaluation, éducation, école-maison, ... : écologie de l'enfance.

 « Je n'ai pas élevé mes enfants, je me suis élevé avec mes enfants » ~Jacques Higelin

 ***
(c) J'OSE la vie ! - journaljose.blogspot.com

« L'apprentissage, ça ne se calcule pas en heures, en jours, en mois, en années, en tests et en notes, ça se calcule en enfance ! Ça se calcule en enthousiasme, en patience, en découverte, en liberté. »

Alors évaluer l’enfant ? Observer d'abord.

J’aimerais vous parler de l’enfant.

L’école est généralement l'unique lieu-et-mode d'apprentissage que nous avons connu. C'est donc logiquement le seul que nos concitoyen.nes, fonctionnaires, députés et ministres connaissent... pour le moment. Et pourtant… Essayez de ne pas apprendre pendant 24h, où que vous soyez, vous verrez ! C’est impossible.


« En éducation, l’air frais nous vient de la science, de l’observation des incroyables dispositions spontanées de l’enfant et de l’attitude respectueuse qui, immanquablement, en résulte. Une terre nouvelle – un Québec nouveau – se profile à l’horizon.

On a cru beaucoup de choses dont on revient dorénavant. Il n’y a pas de mal à cela. Il est heureux de constater que l’humain évolue au fil de ses connaissances.

On a cru que le cerveau et ses fonctionnements étaient programmés génétiquement. Qu’on naissait bête, intelligent, lent, rapide… Or, la neurobiologie moderne a démontré que le cerveau se développe en fonction de l’usage que l’on en fait ! Le neurobiologiste allemand Gerald Hüther raconte que la zone du cerveau qui commande les mouvements du pouce est surdéveloppée chez les jeunes d’aujourd’hui. Et c’est bien de l’usage intensif du téléphone portable que cela découle. Cette découverte a incité certains à traiter le cerveau comme un muscle, exercices de musculation cérébrale à l’appui. […] : aucune des méthodes appliquées n’a fonctionné. Comment expliquer alors que la « zone des pouces » ait spectaculairement grossi à écrire des SMS, mais que la « zone des maths » ne change pas lorsqu’on la sollicite intensivement ? C’est la découverte suivante qui a permis d’expliquer ce phénomène. Elle est primordiale et apporte un élément décisif à notre compréhension de l’apprentissage : le cerveau se développe là où nous l’utilisons avec enthousiasme !

Décortiqué dorénavant par les scientifiques, le processus est aussi simple que limpide : l’enthousiasme agit comme un engrais. Là où nous nous enthousiasmons, notre cerveau se développe de manière rapide et spontanée. La neurobiologie prouve ce que nous savons tous par expérience : l’enthousiasme est la clé des choses. Il nous donne des ailes, nous libère des obstacles. En état d’enthousiasme, plus rien n’est inaccessible, et apprendre se « fait tout seul ».»
~André Stern, Semeurs d'enthousiasme – manifeste pour une écologie de l’enfance, L'Instant Présent, 2014

Mon espoir est que chacun.e d'entre nous préserve précieusement cet élan inné de découverte du monde et de curiosité qu'ont tous les enfants en adoptant l'attitude qui maintienne l'enfant dans sa disposition spontanée, de curiosité, de jouerqui est LE synonyme d’apprendre/comprendre/ressentir – , qui le maintienne dans son élan, son désir naturel d'autonomie.

Aujourd'hui, en 2019, comme bien des parents (soulignons qu’ils sont des millions dans le monde), des éducateurs et des chercheurs choisissent d’adopter cette attitude de confiance envers les enfants. Notre ministre de l'éducation peut, lui aussi, le faire.

Monsieur Roberge a ici une chance que beaucoup de ses prédécesseurs n'ont pas eue : de plus en plus de parents/citoyens engagés oeuvrent à un travail d'observation et de diffusion d’informations scientifiques sur la façon dont les enfants apprennent, dont notre cerveau fonctionne et ce, malgré un climat social d'incompréhension, de crainte, voire, parfois, de méfiance.


Quelques recommandations

1.
Remettre l'Enfant au cœur de la vie citoyenne pour ainsi devenir une société véritablement ouverte sur la famille, par :

  • la réaffirmation de l'importance – et de l'essence même – du rôle des parents québécois dans l'éducation des enfants qu'ils ont invités à la vie;
  • le choix du dialogue avec tous les citoyens intéressés, sans exclusion;
  • l'appui aux initiatives parentales en matière de respect et de confiance dans les dispositions natives de l'enfant, à toutes les étapes de la vie (grossesse, naissance, allaitement, attachement, apprentissage, autonomie, etc.), par exemple :
  • apprentissage autonome accompagné d'au moins un adulte de référence de l'enfant (aussi appelé « apprentissage libre » (ou 'unschooling', en anglais) ;
  • accueil et ouverture à la présence de l'enfant dans des milieux de vie qui lui sont actuellement fermés (qu'ils soient liés à l'apprentissage, à la culture, au travail ou autres lieux publics).


2. Se tourner résolument vers la science, en particulier vers les sciences comme la neurobiologie moderne et l'épigénétique et qui démontrent aujourd'hui ce que nous savons tous d'instinct, par expérience, c'est-à-dire que:
  • l'enfant qui baigne dans un climat de confiance et de respect reste habité toute sa vie du même respect et de cette confiance, en lui, en l'autre;
  • l'enfant qui grandit ainsi conserve son enthousiasme natif, cette poussée d'engrais qui le meut toutes les trois minutes plutôt que de le voir diminuer jusqu'à atteindre un seuil aussi bas que deux à trois fois par an;
  • l'enfant heureux participe volontairement et avec enthousiasme au bien-être de la société au sein de laquelle il est bien, et bienvenu.

3.
Créer une table de concertation québécoise liée à un comité de consultation international composé de parents-témoins, d'administratrices de groupes de soutien, d'auteurs et chercheurs d'expérience sur les thèmes liés à l'écologie de l'enfance afin de :

  • discuter et élaborer un plan de mise en marche par des rencontres (conférences, ateliers, etc.) avec ces personnes qui y consacrent leur vie, personnelle, familiale ou professionnelle;
  • intégrer l'écologie de l'enfance à la vie personnelle, familiale, professionnelle, communautaire, économique, sociale, fiscale et politique partout au Québec.


4.
Diffuser une information juste, basée sur la science (neurobiologie, épigénétique, …), sur ce sujet essentiel au bien-être de l'individu et de là, à celui de toute la société québécoise, et ce, autant dans les médias que dans les milieux de la santé, de l'éducation, de l'économie, des services sociaux, ainsi que dans tous les services liés au quotidien des familles, à l'emploi ou à l'entrepreneuriat.

5.
Soutenir socialement, politiquement, fiscalement, financièrement, toutes les étapes de ce retour à 'soi', à une vie de société :
  • où chaque citoyenne, chaque citoyen, est reconnu.e, vu.e, entendu.e, apprécié.e, respecté.e;
  • où chacune, chacun, peu importe ses 'conditions' de naissance ou de vie (âge, genre, ethnie, langue, conditions de santé, milieu économique ou géographique, etc.); peu importe ses enthousiasmes et ses rythmes propres; a accès aux ressources (humaines, matérielles, logistiques, etc.) pour apprendre et développer les compétences qu'elle ou il choisit;
  • ou chacun, chacune, peut, autant qu'il ou elle le souhaite, participer à la vie sociale, politique ou professionnelle, et ce dans quelque lieu ou groupe que ce soit, en toute sécurité physique et psychologique.

Conclusion
La science nous invite à l'observation de l'enfant. Dans la position de l'observateur, on est à l'abri de l'erreur. En observant l'enfant, on voit comment il voit, regarde le monde autour de lui, comment il comprend, comment il apprend.

La clé en est le respect du rythme et de l'enthousiasme propres à chaque enfant. En effet, de l'enthousiasme naît la compétence et de la compétence l'attente des pleins potentiels de chaque citoyenne et citoyen, la réussite de sa vie au sein d'une société dont le développement est véritablement soutenable.

Au-delà de l'évaluation des enfants et de ces sempiternelles comparaisons entre approches, méthodes et pédagogies qu'on sait obsolètes grâce notamment à la neurobiologie, je propose, plutôt, de partir de l'enfant. »


Édith Chabot-L, mère et citoyenne engagée
initiatrice et responsable du congrès du mouvement « Écologie de l'enfance »,
impliquée dans plusieurs milieux liés à l'enfance et à l'apprentissage depuis vingt ans, notamment pour un mandat au sein du C.A. et du comité de soutien légal de l'AQED.

lundi 20 avril 2020

Webinaire Écologie de l'enfance : rediffusion gratuite jusqu'au 30 avril

Vous avez manqué mon webinaire samedi ? 


Salon de la neurodiversité - avril 2020

Le Salon de la neurodiversité vous offre la rediffusion gratuite jusqu'au 30 avril, ici : 

https://app.livestorm.co/neurodiversite/conference-edith-chabot-laflamme

 

mercredi 15 avril 2020

Webinaire gratuit écologie de l'enfance, samedi 18 avril 2020 - Salon neurodiversité

Le Salon de la Neurodiversité m'a invitée à offrir une conférence lors de leur événement qui devait avoir lieu à Montréal le 25 avril 2020. Comme nous le savons tout.tes, la situation actuelle ne permet pas de nous rencontrer en personne, les présentations ont donc exceptionnellement lieu en ligne cette année.

Afin que le plus grand nombre possible de personnes puissent y avoir accès, j'ai choisi d'offrir un webinaire accessible gratuitement.
 
Il me fera donc plaisir, ce samedi 18 avril, dès 11h (17h en France), de parler avec vous d'écologie de l'enfance et d'essayer de répondre à vos questions à propos de cette nouvelle attitude face à l'enfant.

Au plaisir de cette rencontre en ces temps... différents !


Édith
 
 
Ce webinaire est présenté gratuitement.
Vous pouvez vous inscrire dès maintenant (sans frais) ici :
https://app.livestorm.co/neurodiversite/conference-edith-chabot-laflamme
Samedi, dès 11h00, vous serez invité.e à poser vos questions dans l'onglet conversation ("chat") lors de votre connexion.
Pour plus d'infos, veuillez contacter l'organisation du Salon neurodiversité :
https://neurodiversite.com/contact/
événement Facebook : https://www.facebook.com/events/3254005391405010/
 

lundi 6 avril 2020

La régénération de la spontanéité, par Arno Stern

© Institut Arno Stern
Arno Stern - Le Closlieu (© Institut Arno Stern)
« J’ai été touché que mon précédent post, ici, ait été lu – en français et en allemand – par plus de 300 000 personnes. Cela m’a incité à écrire un nouveau texte à votre intention. Le voici :
 
« La régénération de la spontanéité »
 
Il est possible que vous ayez lu ce que je m’étais empressé d’écrire, poussé par l’idée qu’il était de mon devoir d’apporter ma contribution en ces temps de confinement. Et puis, à la réflexion, je m’aperçois qu’il ne suffit pas d’encourager à bien faire lorsqu’on ne sait pas ce qui est nocif. Dire : « Donnez une feuille et un stylo à bille et laissez jouer ! » suppose que l’interlocuteur sache ce qu’est un jeu libre – libéré de tout conditionnement paralysant. Qui donc sait cela, qui a éprouvé un jeu vraiment libre ?

Je veux, tout d’abord, dire ce qui caractérise le jeu : Ce qui distingue le jeu de la création, c’est qu’il ne produit rien. Tandis que la vocation d’une œuvre est de susciter un accueil et, chez l’émettant, une attente. C’est le cas de l’artiste qui crée une œuvre destinée à un récepteur et qui jubile si son œuvre atteint le public.
 
Celui qui joue à tracer jouit de son acte traceur. C’est l’acte seul qui a de l’importance, et s’il l’accomplit libéré de toute spéculation, il joue d’autant plus sereinement.
 
Je viens de décrire la différence absolue entre l’Art de peindre et le Jeu de Peindre.
 
Depuis que l’humanité existe, les humains ont tracé. Certaines de leurs empreintes nous sont parvenues. Pensez aux grottes de Lascaux ou d’Altamira. Les hommes qui les ont ornées ont représenté leur vie, leurs aspirations, leurs aventures. Nous avons le plaisir d’accueillir leurs traces, tout comme nous accueillons avec délectation les œuvres qui nous sont parvenues d’artistes ayant développé leur savoir-faire au travers de l’Histoire.
 
La communication a constitué le seul rôle envisageable de la trace. Ainsi l’art a, de tout temps, relié l’émettant à son récepteur. Lorsque vous voyez quelqu’un qui trace des figures ou des images, comment désignez-vous son acte ? Vous employez un mot irremplaçable, en disant qu’il dessine. Dessiner est synonyme de désigner. Ils ont une origine commune. Cela n’est-il pas la preuve que cette trace a, de tout temps, servi à montrer, que tracer, c’est se livrer à un acte de communication ?
 
Je dois vous parler de ce que j’ai rencontré, parce que, par la chance de mon destin de réfugié, d’apatride, de réprouvé ethnique… j’ai accepté en 1946, étant très jeune, de me vouer à des enfants dans un orphelinat de guerre. Et, dans cette situation, et dans les conditions de travail qui se sont imposées à moi, j’ai créé un aménagement qui a suscité une manifestation inhabituelle : une trace sans précédent, d’une nature insolite.
 
Pour des raisons pratiques, j’avais aménagé un espace confortable et, surtout, protecteur contre toute influence ; et cela a développé une aptitude négligée dans la vie sociale quotidienne : la spontanéité. En suscitant, en développant cette aptitude sacrifiée ordinairement à la raison, j’avais permis l’émergence d’une trace inusitée : la trace de la Formulation.
 
Mon enthousiasme m’a conduit à approfondir la prise de conscience de cette révélation. J’ai appris que cette trace inhabituelle a sa source dans une mémoire spécifique. J’ai dû la révéler à son tour, la doter d’une appellation appropriée. Je l’ai appelée la Mémoire Organique. Et j’ai fait savoir quel était le rôle de cette mémoire à côté de notre souvenance (dont la portée temporelle est limitée).
 
Je pose, à beaucoup de personnes, la question : « quels sont vos plus anciens souvenirs ? » (Je veux dire : les vrais souvenirs, non pas ceux de seconde main qui vous ont été, plus tard, racontés par d’autres) Et les réponses se rapportent à des faits qui se sont produits lorsque la personne avait quatre ans, parfois trois ans. Il ne semblait pas étonnant à la personne que sa souvenance soit aussi limitée. La vérité est qu’elle peut porter jusqu’à deux ans. En-deçà de ce seuil, rien n’a été sauvegardé. Cela signifie que nous avons perdu tout ce qui a précédé. Les deux premières années de la petite enfance sont pourtant riches en rencontres, en expériences, en acquisitions. Et la naissance ! n’est-ce qu’un faits-divers occasionnel ? Et les neuf mois qui l’ont précédée ? Je me plais à dire que nous sommes comme un livre dont on a arraché les trente premières pages ; et donc nous sommes obligés de le lire sans connaître son commencement.
 
Heureusement, à côté de notre souvenance, nous possédons aussi une mémoire, cette Mémoire Organique qui, elle, a enregistré tous les faits de notre existence depuis son origine ; et cette mémoire possède son moyen d’expression : la Formulation. La mettre en branle, c’est retrouver son commencement. En mesurez-vous l’importance ? En imaginez-vous les conséquences ?
 
Ce n’est pas un processus thérapeutique. C’est une procédure naturelle, mais elle est inéprouvée. Et si vous régénérez cette faculté d’expression, une disposition innée occultée s’éveille de sa mise à l’écart, parce qu’elle ne peut être active que dans un état de spontanéité. Imaginez-vous quel en est l’effet ? La spontanéité n’est pas une faculté qu’il faut acquérir, mais une aptitude naturelle dont nul n’est privé. Elle a été stérilisée par le surdéveloppement de la raison. C’est pourquoi elle est hors des comportements quotidiens. Sa mise en activité suppose des conditions. Ce sont celles que, sans préméditation, j’avais créées en installant le Closlieu.
 
Je souhaite que les Praticiens-Servants du Jeu de Peindre, formés à ce rôle, se répandent et que leur activité transforme les relations humaines. Mais, dans notre société, ébranlée par cette épidémie, mettons déjà en pratique ce que les mœurs du quotidien ont entravé. N’essayez pas d’improviser le Jeu de Peindre ; il ne s’accommoderait pas d’un semblant de Closlieu. Mais évertuez-vous à régénérer les facultés spontanées des enfants, au lieu d’ajouter du poids à ce qui les entrave ! » ~Arno Stern, 6 avril 2020 | (c) Institut Arno Stern | #arnostern
 

jeudi 26 mars 2020

Un message d'Arno Stern

Dessin libre
©Institut Arno Stern
Un message d'Arno Stern !
« Les écoles sont fermées, les musées sont fermés : les parents vont donner à leurs enfants des feuilles de papier et un stylo et être témoins de la régénération de la trace spontanée de leurs enfants. Pourvu qu’ils ne donnent pas des modèles, des contours à colorier, parce que sans ces prothèses, leur a-t-on inculqué, l’enfant ne saurait pas quoi dessiner. Le monde des enfants, celui qui correspond à leur personnalité, ne peut pas coïncider avec des modèles. Il ne peut se former que selon une impulsion préservée de toute prescription, de tout modèle. Il ne faut pas être étonné si l’enfant a d’abord un comportement d’élève habitué à exécuter une consigne. Mais, lorsqu’il se sera déshabitué de cette attitude, il aura un plaisir véritable à se découvrir et à prendre conscience de son génie inéprouvé.

Vos enfants vont découvrir leurs capacités créatrices grâce à votre présence stimulante. Certaines conditions doivent faire partie des habitudes de tous les enfants – je dis faire partie de leur hygiène. Je vous incite à ne pas ajouter à la paralysie de l’enfant, mais à mettre à profit la situation présente : créez cette bonne habitude : chaque jour, consacrez-vous à ce moment de connivence avec votre enfant – avec vos enfants. Donnez-leur l’indispensable : feuille de papier format A4 et un stylo à bille. Tenez-vous à côté de l’enfant, assistez à son jeu. Il n’a besoin d’aucun conseil. Ne suggérez rien. Votre présence est en soi le consentement, la connivence stimulante. Lorsque l’enfant a terminé sa mise en scène échangez sa feuille contre une autre. Créez et entretenez ce climat encourageant. Perdez l’habitude, si répandue ! – de demander des commentaires. Sachez que ce qui est exprimé par la trace est incompatible avec le langage verbal.

Ce que je vous suggère et que j’ai pratiqué avec mes enfants et que je pratique avec mes petits enfants, engendre beaucoup de plaisir. Si vous l’offrez comme un rituel à vos enfants, croyez-moi, cela répare bien des plaies. N’exposez pas ces traces, rangez-les dans un casier ou un tiroir. Refroidis après leur accomplissement, elles ne doivent plus avoir d’actualité. S’adonner à un jeu, ce n’est pas la même chose que de créer une œuvre, car un jeu ne produit rien, il est vécu dans son déroulement.

Ne vous privez pas de ce plaisir !

Si vous hésitez, si vous ne faites pas confiance à la nature secrète de l’enfant, dites-vous que c’est moi qui vous l’ai recommandé. J’en prends la responsabilité. Elle s’appuie sur mes 70 années de pratique. » ~ Arno Stern |
©Institut Arno Stern | #arnostern

lien direct : https://www.facebook.com/arnosternofficial/photos/a.10150211620828701/10158383774993701/

samedi 14 mars 2020

REPORT du congrès 2020 Écologie et Enfance

CONGRÈS REPORTÉ
(jeudi, 12 mars 2020)
Suite à la directive émise par le gouvernement du Québec, et celle, plus précise, en provenance de HEC Montréal, nous sommes désolées de vous annoncer le REPORT du Congrès Écologie et Enfance.
Dès qu'il sera possible de le faire, nous annoncerons la date à laquelle l'événement sera reporté.
Nous vous invitons à suivre notre page Facebook et / ou à vous abonner à notre infolettre afin d'être tenu.e au courant.
--> Bien sûr, toutes les inscriptions restent valides et seront transférées à la date qui sera annoncée ultérieurement.
Merci de votre collaboration, et à bientôt !
Bien cordialement,
Édith, Charlotte et toute l'équipe du congrès Écologie de l'enfance

mardi 10 mars 2020

Programme de la 3è édition du congrès Écologie de l'enfance


Voici un aperçu, en images, du programme de cette 3è édition du congrès Écologie de l'enfance, en partenariat avec l'Institut Arno Stern et avec la collaboration de la Direction du Développement Durable de HEC Montréal.

Le programme complet et l'horaire sont disponibles en ligne ici : https://www.ecologiedelenfance.com/evenements/congres-2020/horaire-et-programme/

En voici un aperçu en images ! :)





Inscriptions en ligne jusqu'au 18 mars 2020 : https://www.ecologiedelenfance.com/evenements/congres-2020/inscriptions/
Entrées à la porte, le 21 mars, s'il reste des places.

Merci de partager dans vos réseaux !

Et au plaisir de vous y accueillir !


Édith

mercredi 26 février 2020

Communiqué Congrès Écologie et Enfance, Montréal, 21 mars 2020

écologie de l'enfance
Le congrès, 3è édition : Écologie et Enfance
Montréal, le 21 mars 2020
avant, accouchement, attachement, apprentissage, autonomie, ... écologie !  
   
COMMUNIQUÉ 
   
Québec, 26 février 2020 – La transition, c'est maintenant : changer le monde pour nos enfants. Rendez-vous au congrès Écologie et Enfance, à HEC Montréal, le 21 mars 2020
 
Crise climatique. Écoanxiété. Grève pour le climat. Décroissance. Mouvement Gink. Parents pour le climat. Nos jeunes marchent pour un futur meilleur et nous demandent de nous unir derrière la science.
 
Et si la clé se trouvait dans la façon dont nos sociétés abordent l'enfance ?
  
C’est dans le cadre d’une collaboration avec la Direction du Développement Durable de HEC-Montréal que le mouvement de l’Écologie de l’enfance présente la 3è édition de son congrès. Lancé en 2014, le mouvement propose une nouvelle attitude face à l'enfant. Cette année, on invite l’Écologie à une rencontre avec l’Enfance. Le lien entre écologie et enfance ? Si l'écologie propose le respect de la nature, l'écologie de l'enfance propose le respect de l’enfant que le mouvement environnemental a jusqu’ici oublié d’intégrer à son champ d’action, alors qu’il est à la racine-même de nos agissements futurs. La science le confirme aujourd'hui : c'est dans l'attitude que nous adoptons face à l'enfant qu'est la source des comportements et des choix que chacun fait ensuite tout au long de sa vie. « Respecté, l'enfant respecte. »
 
C'est l'invitation que lance Édith Chabot-Laflamme, initiatrice du congrès Écologie de l'enfance. Pour cette rencontre, on donnera la parole à de grands noms des milieux de l’écologie et de l’enfance : Laure Waridel, écosociologue PhD, coauteure du Pacte pour la transition et auteure de La transition c’est maintenant; Colleen Thorpe, Directrice Générale d'Équiterre; Arno Stern, pédagogue, récemment honoré par l'UNESCO, « l'un de nos derniers grands explorateurs, avec le nom duquel l'Histoire qu'on enseigne doit désormais compter »; Thierry Pardo, Ph.D. Éducation, chercheur associé à l'UQÀM, auteur de Une éducation sans école ; Édith Chabot-L., citoyenne engagée pour le respect et la confiance en l'enfant ; André Stern, auteur et conférencier, initiateur du mouvement écologie de l'enfance; avec la participation de Stéphanie Desmeules, études urbaines et recherchiste attachée politique en environnement et de Stéphane Chalmeau, Hectare Urbain, HEC-Montréal.
  
Comme le dit André Stern : « Nous aimerions voir le monde changer. Et il ne peut changer que s’il change sa manière d’aborder sa ressource la plus précieuse et la plus ignorée : l’enfance. L’enfance. Le ghetto de ceux qui sont discriminés à l’intérieur même de toutes les autres discriminations. L’urgence d’une nouvelle attitude envers l’enfance n’a d’égale que l’urgence climatique. Elles sont reliées, car l’avenir en dépend. Il n’y aura pas de paix sur terre tant que nous ne serons pas en paix avec l’enfance. Il n’y aura pas d’écologie profonde sans une écologie de l'enfance. »
 
Et si l'écologie commençait par l'écologie de l'enfance ?
  
Horaire :
  • Samedi 21 mars 2020, de 8h30 à 17h00 : HEC-Montréal, édifice DeCelles, amphithéâtre Lévis, congrès.
  • Samedi 21 mars 2020, 17h00 : HEC-Montréal, édifice DeCelles, Hall des diplômés, cocktail.
Inscriptions hâtives, jusqu'au 1er mars 2020 : 75$ - Inscriptions régulières : 95$ - À la porte : 125$
Informations et inscriptions : http://ecologiedelenfance.com
 
30 –
 
Source: Édith Chabot-L., initiatrice et coordonnatrice du congrès écologie de l'enfance
info (arobase) ecologiedelenfance (point) com 
 
 

lundi 27 janvier 2020

Les cerveaux des bébés et des adultes se synchronisent pendant le jeu

Pixabay License Libre pour usage commercial Pas d'attribution requise
Ce n'est pas le fruit de votre imagination - vous et votre bébé êtes vraiment sur la même longueur d'onde.

Une équipe de chercheurs a mené la première étude sur la façon dont les cerveaux des bébés et des adultes interagissent pendant le jeu libre, et ils ont trouvé des connexions mesurables dans leur activité neuronale. En d'autres termes, l'activité cérébrale des bébés et des adultes augmente ou diminue de concert alors qu'ils partagent jouets et contact visuel.

extrait:

L'expérience comportait deux parties. Dans l'une, l'expérimentateur adulte passait cinq minutes à interagir directement avec un enfant – jouer avec des jouets, chanter des comptines ou lire Goodnight Moon – pendant que l'enfant était assis sur les genoux du parent. Dans l'autre, l'expérimentateur se tournait sur le côté et racontait une histoire à un autre adulte pendant que l'enfant jouait tranquillement avec son parent.
On a collecté des données de 57 canaux du cerveau connus pour être impliqués dans la prédiction, le traitement du langage et la compréhension des perspectives des autres.
En examinant les données, les chercheurs ont découvert que lors des séances en face à face, le cerveau des bébés était synchronisé avec le cerveau de l'adulte dans plusieurs domaines connus pour être impliqués dans une compréhension de haut niveau du monde – aidant peut-être les enfants à décoder le sens général d'une histoire ou à analyser les motivations de l'adulte qui leur fait la lecture.

Lorsque l'adulte s'est détourné de l'enfant pour être en contact avec d'autres personnes, le couplage entre eux a disparu.

Cela correspondait aux attentes des chercheurs, mais les données ont également réservé des surprises. Par exemple, le couplage le plus fort s'est produit dans le cortex préfrontal, qui est impliqué dans l'apprentissage, la planification et le fonctionnement exécutif, lequel était auparavant considéré comme assez sous-développé pendant la petite enfance.

« Nous avons également été surpris de constater que le cerveau du nourrisson "dirigeait" [précédait] souvent le cerveau adulte de quelques secondes, ce qui suggère que les bébés ne reçoivent pas seulement des informations passivement, mais peuvent guider les adultes vers la prochaine chose sur laquelle ils vont se concentrer: quel jouet prendre, quels mots dire », a déclaré Lew-Williams, co-directeur du Princeton Baby Lab.

« Pendant la communication, l'adulte et l'enfant semblent former une boucle de rétroaction », a ajouté Piazza. « C'est-à-dire que le cerveau de l'adulte semblait prédire quand les nourrissons allaient sourire, le cerveau des nourrissons prévoyait quand l'adulte utiliserait plus de "parler bébé", et les deux cerveaux suivaient le contact visuel commun et l'attention commune aux jouets. Donc, quand un bébé et un adulte jouent ensemble, leurs cerveaux s'influencent mutuellement de manière dynamique. »

source : https://www.sciencedaily.com/releases/2020/01/200109163956.htm
veille scientifique et traduction libre : J'OSE la vie!