lundi 9 décembre 2019

Une vie consacrée à la créativité et à l'enfance, Arno et André Stern


Les enfants de la ville, les nomades du désert et ceux qui vivent dans la jungle ou la savane peignent-ils les mêmes choses ? La réponse est oui. Il existe une « mémoire organique » commune qui se manifeste à travers le jeu de peindre et la Formulation, terme proposé par le chercheur Arno Stern pour définir le retour à la spontanéité et l’état primitif et authentique de l’enfance. 

Dans cette vidéo, le chercheur Arno Stern et son fils, André Stern, font une réflexion sur l’enfance sans manuels scolaires, sans matières et sans horaires, pleine d’expériences en marge de l’école et basée sur un principe : « Je t’aime parce que tu es comme tu es ». 

L’enfance d’Arno Stern a été marquée par la menace de l’ascension d’Hitler en Allemagne, la fuite, la faim et la Seconde Guerre mondiale. Lui et ses parents ont survécu dans un camp de travail en Suisse, qui a fait office d’école, de collège et de lycée. 

« Avant, je pensais que la guerre m’avait empêché d’aller à l’école, aujourd’hui, je pense qu’elle m’a sauvé de l’école », se souvient Stern, qui, des années plus tard, a décidé de ne pas scolariser ses enfants pour respecter les « rythmes et les rituels de l’enfance ». 

Arno Stern est le créateur de la Formulation, théorie qui défend l’idée que l’être humain partage une seule et même « mémoire organique » universelle, qui se manifeste à travers le « jeu de peindre », en peignant en plein air de façon spontanée.