Les enfants de la ville, les nomades du désert et ceux qui vivent dans
la jungle ou la savane peignent-ils les mêmes choses ? La réponse est
oui. Il existe une « mémoire organique » commune qui se manifeste à
travers le jeu de peindre et la Formulation, terme proposé par le
chercheur Arno Stern pour définir le retour à la spontanéité et l’état
primitif et authentique de l’enfance.
Dans cette vidéo, le chercheur
Arno Stern et son fils, André Stern, font une réflexion sur l’enfance
sans manuels scolaires, sans matières et sans horaires, pleine
d’expériences en marge de l’école et basée sur un principe : « Je t’aime
parce que tu es comme tu es ».
L’enfance d’Arno Stern a été marquée par la menace de l’ascension
d’Hitler en Allemagne, la fuite, la faim et la Seconde Guerre mondiale.
Lui et ses parents ont survécu dans un camp de travail en Suisse, qui a
fait office d’école, de collège et de lycée.
« Avant, je pensais que la
guerre m’avait empêché d’aller à l’école, aujourd’hui, je pense qu’elle
m’a sauvé de l’école », se souvient Stern, qui, des années plus tard, a
décidé de ne pas scolariser ses enfants pour respecter les « rythmes et
les rituels de l’enfance ».
Arno Stern est le créateur de la Formulation, théorie qui défend l’idée
que l’être humain partage une seule et même « mémoire organique »
universelle, qui se manifeste à travers le « jeu de peindre », en
peignant en plein air de façon spontanée.
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