mercredi 31 août 2011

Unschooling et jeux vidéos (Majora's Mask)

« Vos amis ... Quel genre de ... personnes sont-ils? Je me demande ... Est-ce que ces personnes ... pensent à vous ... comme à un ami ?

Qu'est-ce qui vous rend heureux ? 

Je me demande ... ce qui vous rend heureux ... cela rend-il ... les autres heureux, aussi ?

La bonne chose ... c'est quoi ?  

Je me demande ... si on fait la bonne chose ...cela rend-il ... tout le monde ... heureux ?

Votre vrai visage ... Quel genre de ... visage est-ce ?  

Je me demande ... le visage sous le masque ... Est-ce ... votre vrai visage ?

~ Il ne vous reste plus aucun masque, n'est-ce-pas ?  

Eh bien, faisons autre chose. »
Cet extrait est un dialogue tiré de la dernière partie du jeu Majora's Mask.
Que de bons moments nous passons ainsi en famille lors de ces soirées où chacun de nous devient le héros de l'histoire. Oui, parce que les jeux vidéos, c'est comme un film dont on est le héros. Un peu comme avec les livres du même genre mais en plus réaliste et amusant. Ce faisant, nous mettons l'amour, les relations personnelles et la joie de vivre au centre de notre vie. La découverte des jeux vidéos nous a permis d'explorer plus loin bien des mondes intérieurs et de soigner et enrichir nos relations familiales. Toute activité qui nous fait du bien c'est la base du unschooling. Apprendre est toujours de la partie. Il est impossible à un être humain de ne pas apprendre.

Et comme le dit Sandra Dodd: « ainsi probablement sauvons-nous des heures de thérapie à essayer de comprendre ce qu'on aurait pu faire autrement au lieu de le faire autrement dès maintenant »... Y'était temps qu'on s'y mette!, disons-nous aujourd'hui.

Soyons présents, amusons-nous, soyons heureux, aimons-nous, voilà comment nous essayons maintenant de faire une bonne 'job' de parents, job que nous aimons parce que nous aimons nos enfants, parce que nous aimons vivre ensemble. 
Stef et Edith

mardi 30 août 2011

Faites du bon travail - Sandra Dodd


Do a good job, par Sandra DoddTraduction: J'OSE la vie !

« Si une famille valorise l'amour et les relations personnelles, le unschooling peut permettre une incroyable proximité, et une joie immense, qui pourraient difficilement être possibles si l'école faisait partie de l'équation, et qui pourraient ne jamais être rachetées même à la suite de milliers d'heures de thérapie coûteuse.

(Peut-être faut-il aussi considérer le gain de temps que vous faites en ne passant pas des milliers d'heures assis à parler de ce que vous auriez pu faire différemment, en plus du coût.) » ~ Sandra Dodd

dimanche 28 août 2011

Le Premier Jour d'École

The First Day of School, par Wendy Priestnitz:
Traduction: J'OSE la vie !
11 août 2011
« Dans quelques jours*, au nom de la croissance, des millions de jeunes enfants seront emmenés à l'usine école, se verront attribuer un siège et un casier, et seront forcés de ravaler leur sentiment de perte.

L'hypothèse que les enfants doivent fréquenter l'école à l'âge de cinq ou six n'est pas seulement éducationnellement-motivée. Il est devenu socialement inacceptable pour les enfants de rester à la maison avec un parent pendant une bonne partie de la journée. Dans notre culture (celle que nous appelons «civilisée»), nous avons tendance à nous inquiéter au sujet de la soi-disant «insalubrité» d'une relation étroite entre la mère et l'enfant, évoquant des images d' « amour étouffant » et une variété de complexes psychologiques.

Une sorte de légende s'est construite autour du Premier Jour d'École au point où c'est devenu un rite de passage, une coupe cruciale du cordon (des cordons du tablier, dans la version originale anglaise), une étape souhaitable d'une première fois loin de la famille et vers l'autonomie. Le fait que la séparation peut se produire avant que l'enfant ne soit émotionnellement prêt semble avoir peu d'influence sur l'âge choisi pour ce rituel. En fait, en cette ère de l'enfant pressé, le plus tôt est supposé être le mieux.

Il y a beaucoup de documents universitaires soutenant cette affreuse pratique. Beaucoup d'entre eux, je pense, ont été écrits par ceux qui sentent que les mères appartiennent au marché de l'emploi et, en conséquence, ont besoin du service de gardiennage que leur rend l'école. Mais il y a aussi beaucoup de preuves que les enfants n'ont pas besoin de l'école afin de devenir des adultes autonomes. Les dernières générations de unschoolers qui ont grandi avec succès ont été précédées par des générations qui ont grandi et sont devenues des adultes pleinement fonctionnels avant même que l'école n'ait été inventée. Et ceux d'entre nous qui ont prôné l'apprentissage sans école depuis des décennies sont maintenant rejoints par beaucoup d'autres avant-gardistes qui se rendent compte que les salles de classes ne sont plus nécessaires, au mieux, et, au pire, entravent l'apprentissage.

Mais encore, nous continuons à infliger un traumatisme aux enfants en les forçant à voler de leur propres ailes avant d'être prêts. Et ce traumatisme peut nous hanter de bien des manières, grandes et petites, pour le reste de notre vie. Je vis pour le jour où les appuis seront en place afin que les enfants puissent maintenir la proximité de l'attachement physique et émotionnel dont ils ont besoin aussi longtemps que nécessaire, et se verront offrir la liberté d'explorer le monde à leur propre rythme ... quel que soit leur âge. (L'auteure Laurie A. Couture a écrit un article convaincant sur la question, qui sera publié dans le prochain numéro Septembre / Octobre du Life Learning Magazine à propos d'adolescents qui maintiennent aussi bien leur attachement à la famille.)

J'espère qu'un jour la légende de la première journée d'école sera juste un vague souvenir d'un temps non éclairé. » ~Wendy Priestnitz

* NdT: le texte original mentionne « quelques semaines » mais comme nous sommes à la veille de la rentrée, nous avons traduit par « quelques jours », ce qui rend plus fidèlement le propos de Madame Priestnitz.

Quant à nous, nous espérons qu'un jour la légende de l'École – le mot autant que l'institution – ne sera plus qu'un vague souvenir d'un sombre temps ancien. J'OSE

samedi 27 août 2011

Souvenirs du Nouveau-Brunswick

et quelques-uns du Saint-Laurent...
joli trottoir, n'est-ce-pas ? ;-)












Y'avait tout ça dans l'auto... et plus encore ! Que de beaux souvenirs ça nous fait.

jeudi 11 août 2011

Terrasser le dragon de la diplômanie, par Wendy Priestnitz

Slaying the Credentialism Dragon, par Wendy Priestnitz
Traduction : J'OSE la vie !




« L'apprentissage par la vie / dans la vie, (life-learning ou unschooling) est tout à fait lié à l'auto-direction et l'autonomie. Il s'agit du voyage plutôt que de la destination, de l'apprentissage plutôt que de la quête de pouvoir. Mais dans notre monde où tout va bien trop vite, la plupart des gens considèrent l'éducation comme un moyen pour arriver à une fin; ils s'acharnent sur la destination et le trajet s'en retrouve condamné. Bien sûr, la formation, les tests, le classement et l'accréditation peuvent être des mesures nécessaires en vue de l'accomplissement sécuritaire et juridique de certains emplois, de la plomberie à l'électricité en passant par la profession d'avocat à celle de médecin. Mais le culte de la diplômanie est allé beaucoup plus loin. Pour beaucoup, des notes élevées et les lettres après leur nom sont plus importantes que la connaissance réelle, le talent, les compétences et les habiletés acquises. Certains employeurs exigent un diplôme comme mécanisme de sélection (filtre) social, de classe ou d'âge, même si les études menant à ce diplôme ne sont pas nécessaires pour faire le travail. En conséquence, plusieurs estiment que le statut social d'une personne augmente avec le nombre de lettres (représentant les diplômes) énumérées après son nom.
Les retombées vont bien au-delà des lieux de travail. Beaucoup de gens aujourd'hui doutent de leur capacité à prendre leurs propres décisions pour nourrir leur famille, comment élever leurs enfants et pour une myriade d'autres choix quotidiens. Dans le processus qui vise à s'appuyer sur des experts accrédités, il semble que nous ayons perdu notre intuition. (Vous pouvez lire un article à ce sujet dans le numéro de septembre/octobre du Natural Life Magazine). Nous ne sommes plus capables de reconnaître, de valoriser ou de faire confiance à la sagesse que nous avons acquise - souvent d'ailleurs – de nous-mêmes. Au lieu de cela, nous consultons ceux qui gagnent leur vie à nous dire comment gérer la nôtre, et ceux qui ont le plus de lettres après leur nom sont généralement les plus en demande et font le plus d'argent.

Le traitement de standardisation des gens - et sa glorification - qui fait partie de notre système d'éducation est, dans les opinions de certains critiques (incluant la mienne), un empêchement à nos progrès en tant que société. Il favorise aussi parfois la malhonnêteté, le manquement à l'éthique, et même le crime. Il y a eu ce scandale sur la tricherie faite par des enseignants et des directeurs qui est le résultat de l'accent mis sur la performance lors des tests. Puis la prolifération des « usines à diplômes » qui profitent de ceux qui pensent qu'ils ont besoin de lettres après leur nom mais ne sont pas disposés ou en mesure de faire le travail académique. Et, bien sûr, même la formation, les tests, le classement et l'accréditation ne garantissent pas la compétence, comme nous l'avons vu à partir de divers échecs manifestes « de haut niveau », comme le cas de ce médecin dont les mauvaises décisions et des témoignages égarés ont mis beaucoup de gens innocents en prison.

Aider à lutter contre la mentalité d'experts qui est associée à la diplômanie a été l'un des piliers de mon travail au cours des trente-cinq dernières années, dans mon écriture, l'édition, les conférences et le bénévolat. J'essaie d'aider les gens à acquérir la confiance dans leur capacité à dépasser les gardes à la barrière, à faire des choses que notre société a laissé aux « experts », - tels que cultiver notre propre nourriture, gérer une entreprise, préparer un repas, prendre soin de notre santé, apprendre et aider nos enfants à apprendre, nous divertir et ainsi de suite.

Changer ce paradigme est comme nager à contre-courant, mais je pense que nous nous dirigeons lentement vers la réappropriation de notre bon sens collectif. Une fois que nous avons repris nos vies en main, nous pouvons créer plus de changements en étant un modèle pour les autres. Comme je l'ai écrit dans mon livre « Challenging assumptions in education », les études démontrent qu'il y a peu de corrélation entre les niveaux d'éducation (et les diplômes) et le rendement au travail; il n'y a aucune raison de juger de l'employabilité d'une personne (ou n'importe quoi d'autre d'ailleurs, à l'exception de sa capacité à répondre à des tests ou de soumettre une dissertation dans le délai prescrit) par ses degrés de diplômation. Ainsi, ceux d'entre nous qui sont dans une position d'embauche peuvent reconsidérer les politiques des ressources humaines qui exigent (ou payent plus pour) un diplôme universitaire ou collégial. Nous pouvons regarder un large éventail d'autres qualifications, comme l'expérience de travail et l'expérience de vie pratique, des compétences connexes et le niveau de maturité. Pour vraiment changer le culte de la mentalité-des-experts, beaucoup d'entre nous auront à examiner nos propres expériences passées d'éducation formelle. Nous avons besoin de séparer notre identité comme personne de nos diplômes universitaires*. Cela signifie, bien sûr, de laisser tomber l'attachement à ces lettres après notre nom. (Aveu : ce n'est pas un problème pour moi, puisque je n'ai pas de « degrés ».)

Nous devons aussi cesser de prendre pour objet de risée publique ceux qui se protègent contre les « experts » en quittant le système scolaire avant l'obtention du diplôme, refusant de céder aux pressions de cumuler plus de pouvoir pour leur propre bien-être, ou en refusant de se cacher derrière les accréditations qu'ils ont obtenues. Quand nous pourrons faire tout cela, nous serons sur la bonne voie pour créer une société d'apprentissage. » ~Wendy Priestnitz

Wedny Priestnitz a déjà écrit sur le sujet de la diplômanie; on peut trouver ces articles (en anglais) ici, ici et ici.


* ou tout autre diplôme, à notre avis. ~ J'OSE

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Quelques exemples de ce que nos enfants ont appris à faire de façon autonome :

journaljose.blogspot.com - J'OSE la vie !
Semer
journaljose.blogspot.com - J'OSE la vie !
Observer
journaljose.blogspot.com - J'OSE la vie !
récolter
journaljose.blogspot.com - J'OSE la vie !
cuisiner



journaljose.blogspot.com - J'OSE la vie !
personnages Nintendo en LEGO
journaljose.blogspot.com - J'OSE la vie !
observation du ciel et astro-photo
journaljose.blogspot.com - Journal J'OSE la vie !
Changer les pneus de l'auto

journaljose.blogspot.com - Journal J'OSE la vie !
Faire un gâteau (végétalien)


Et mille autres choses.

lundi 1 août 2011

Soyez là où est votre enfant et "Here today"

Be where your child is
Traduction: J'OSE la vie !
« Pour que l'apprentissage autonome (unschooling) fonctionne, il suffit pour les parents d'arrêter de regarder vers l'avenir et de vivre davantage en ce moment avec leur enfant. Être avec un enfant c'est être là où l'enfant est, émotionnellement, spirituellement, physiquement, musicalement et artistiquement. Voir où l'enfant est plutôt qu'un millier ou ne serait-ce qu'une douzaine d'endroits où il/elle n'est pas. » ~Sandra Dodd

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Sur la porte St-Louis (J'OSE la vie !)
Le moment présent
Ces mots, je dois me les rappeler à chaque instant de ma vie. Le fait que j'ai été éduquée pour l'avenir a fait de moi une personne qui ai rarement profité de l'instant présent car toutes mes pensées et mes actions devaient être tournées vers un improbable futur. Pourtant, qui sait ce que sera demain ?

Ce faisant, je devenais une mère qui agissait de la même façon, pensant à (leur ?) l'avenir plutôt que de vivre avec nos enfants, où ils étaient eux, à chaque instant. 


Ce modèle est si présent dans notre culture, et pourtant, il est combien inefficace et infructueux. Quand on vit ainsi, un puissant sentiment d'impuissance nous envahit parfois car nous savons que nous n'avons pas le pouvoir d'influer sur le cours des événements... ou si peu, et sans aucune certitude. 

Il est tellement important d'y mettre fin pour vraiment profiter de la vie, ce que je fais de plus en plus depuis que j'ai choisi de vivre AVEC nos enfants. Sandra, merci encore d'avoir mis en mots ce conseil simple et essentielJe vis ma vie en étant là où mes enfants sont, et c'est merveilleux !

***
Le lien avec Macca
Chaque fois que j'ai regardé mes enfants avec le regard perdu vers un possible avenir pour eux, pour moi, pour nous, j'ai manqué le meilleur de ce moment, et je leur ai fait perdre un précieux moment de la leur. Pourtant, je sais bien que "leur vie est aussi importante pour eux que la mienne l'est pour moi."

Je termine donc ce court billet en musique en vous laissant sur cet émouvant moment du spectacle de mercredi dernier où Sir Paul dit aux gens de ne pas attendre, de ne pas remettre à plus tard pour dire « je t'aime », car un jour, il sera trop tard. Il parlait spécialement de John Lennon à ce moment, en présentant la chanson Here today qu'il a écrite en pensant à lui, et à cette conversation qu'ils n'ont jamais eue. 

Allons… allons dire je t'aime !
Édith