L’INSTRUCTION EN FAMILLE À L’ÉPREUVE DE L’ÉDUCATION NATIONALE (ET DE LA SOCIÉTÉ EN GÉNÉRAL)
Nous aurions préféré vous parler des joies de l’instruction en famille, qui sont inestimables. Le réveil à l’heure où on se réveille, avec le chant des oiseaux, le temps de s’étirer sous la couette, pouvoir traîner en pyjama, être chez soi, auprès des siens, renforcer les liens, faire ce qu’on a envie de faire, quand on en a envie (un jeu, une collation, une vidéo, un dessin, lire, jouer, sortir, faire du sport, cuisiner…), et donc apprendre avec plaisir, ce dont on a besoin, ce qui se présente à soi, et quand on est prêt, tout au long du quotidien, voir des amis, profiter du parc tranquille, discuter avec le voisin, la concierge, le boulanger, le banquier, le postier… veiller, visiter, se promener, voyager…
Mais la face cachée de l’instruction en famille, c’est la façon dont on est traité par l’Éducation Nationale.
D’une manière générale, à partir du moment où l’on fait ce choix, on est regardé de travers. Dans la loi, l’instruction en famille est un choix au même titre et au même niveau que celui de mettre son enfant dans une école. Dans les faits, une majorité de gens a tendance à vous croire bizarres, fous, inconscients, anarchistes, rebelles, sectaires, suspects, etc. Souvent on s’en fout, parfois c’est pesant. C’est douloureux quand on y perd des personnes qu’on pensait chères, quand ce sont les enfants qui trinquent. Par exemple, beaucoup de gens pensent qu’en faisant ce choix on se « ferme », on se coupe de la société etc. Entre l’enfant enfermé en classe à ingurgiter des connaissances forcées, assis, ou entre les murs de la récré toute sa journée, et celui qui papote avec le facteur en allant poster son courrier, avant d’aller acheter le pain, et après avoir flâné dans un parc à observer l’arrivée du printemps… (sans que ce soit réservé aux week-ends et vacances) la notion de « coupé de la société » et d’enfermement devient risible. (mais les gens y croient vraiment je vous assure, nous sommes tous bien scolairement formatés pour y croire) La réalité du vécu nous démontre qu’au contraire, ce sont les gens (que notre choix dérange quelque part je suppose) qui se coupent de nous, et non l’inverse. Ne plus être invité à un anniversaire parce qu’on n’est plus dans la classe d’un copain en est un exemple cruel… (oui c’est véridique, bien triste, pas forcément avoué, mais ce n’est qu’un exemple même si c’est le plus dur à ce jour)
La société toute entière relaie ces a priori négatifs sur l’instruction en famille, notamment les journalistes (qui aiment traiter les choix « alternatifs » comme autant de bizarreries étant le fait d’hurluberlus décérébrés. Si on disait que nous sommes des gens sérieux, réfléchis, intégrés dans la société, mince alors, il pourrait y avoir des remises en question, ça pourrait être dangereux), et ça arrange l’État certainement (la Miviludes tente d’intégrer l’instruction en famille en tant que dérive sectaire, en ne s’appuyant que sur des a priori et non des faits, mais ça marche, l’idée fait son chemin et s’imprime dans la tête des gens).
La société toute entière relaie ces a priori négatifs sur l’instruction en famille, notamment les journalistes (qui aiment traiter les choix « alternatifs » comme autant de bizarreries étant le fait d’hurluberlus décérébrés. Si on disait que nous sommes des gens sérieux, réfléchis, intégrés dans la société, mince alors, il pourrait y avoir des remises en question, ça pourrait être dangereux), et ça arrange l’État certainement (la Miviludes tente d’intégrer l’instruction en famille en tant que dérive sectaire, en ne s’appuyant que sur des a priori et non des faits, mais ça marche, l’idée fait son chemin et s’imprime dans la tête des gens).
Et l’Éducation Nationale alors…
L’instruction en famille est un choix légal, au même titre que celui de scolariser. Chaque année, nous devons déclarer, à notre mairie et à l’inspection d’académie de notre département, ce mode d’instruction. Au maire parce qu’il doit nous rendre visite afin de nous rencontrer, pour connaître les raisons qui motivent ce choix (déjà, à l’inverse de la scolarisation, il faut s’expliquer…) et vérifier que les conditions d’instruction sont ok (il n’a pas à visiter toute la maison, ni à poser de questions indiscrètes sans rapport avec l’instruction, mais on peut lui expliquer de quelle façon se passe l’instruction). Déjà, cette visite de la mairie est souvent détournée en enquête sociale et chapardée par l’inspection académique pour faire venir ses travailleurs sociaux, ce qui n’est pas légal. Ensuite, déclaration à l’inspecteur d’académie car il doit faire vérifier une fois par an l’instruction que reçoit l’enfant.
Or, à ce stade de l’inspection d’académie, hop, déclaration d’instruction se transforme comme par magie noire en déclaration de guerre! On a osé ne pas mettre nos enfants à l’école!!! Et ça commence là. En réponse à notre déclaration: des rappels à la loi, des menaces… Nous sommes déjà considérés d’emblée comme hors la loi en puissance, ce qui n’est pourtant pas le cas.
Puis, l’inspecteur qui doit effectuer le contrôle vous écrit pour vous annoncer sa venue!
L’instruction en famille est un choix légal, au même titre que celui de scolariser. Chaque année, nous devons déclarer, à notre mairie et à l’inspection d’académie de notre département, ce mode d’instruction. Au maire parce qu’il doit nous rendre visite afin de nous rencontrer, pour connaître les raisons qui motivent ce choix (déjà, à l’inverse de la scolarisation, il faut s’expliquer…) et vérifier que les conditions d’instruction sont ok (il n’a pas à visiter toute la maison, ni à poser de questions indiscrètes sans rapport avec l’instruction, mais on peut lui expliquer de quelle façon se passe l’instruction). Déjà, cette visite de la mairie est souvent détournée en enquête sociale et chapardée par l’inspection académique pour faire venir ses travailleurs sociaux, ce qui n’est pas légal. Ensuite, déclaration à l’inspecteur d’académie car il doit faire vérifier une fois par an l’instruction que reçoit l’enfant.
Or, à ce stade de l’inspection d’académie, hop, déclaration d’instruction se transforme comme par magie noire en déclaration de guerre! On a osé ne pas mettre nos enfants à l’école!!! Et ça commence là. En réponse à notre déclaration: des rappels à la loi, des menaces… Nous sommes déjà considérés d’emblée comme hors la loi en puissance, ce qui n’est pourtant pas le cas.
Puis, l’inspecteur qui doit effectuer le contrôle vous écrit pour vous annoncer sa venue!
Il faut savoir que les habitudes des inspecteurs sont les suivantes: décider du jour et de l’heure où il vient vous contrôler sans vous avoir consulté ni demandé vos disponibilités (or ce n’est pas légal de s’imposer ainsi chez quelqu’un, et vous n’êtes nullement à la disposition de ce monsieur, vous n’êtes pas un employé de l’éducation nationale!), décider du lieu du contrôle (il peut décider de vous faire venir dans leurs locaux, alors que ces lieux n’ont rien à voir avec les lieux de l’instruction de votre enfant, qui n’est pas un élève de l’éducation nationale!), venir accompagné de personnes sans lien avec ce qu’il doit contrôler, c’est-à-dire l’instruction (assistant de service social de l’inspection, psychologue scolaire…), et parfois même sans annoncer la venue de ces personnes (vous les découvrez en ouvrant votre porte), interroger, tester, évaluer votre enfant (ce qui n’est absolument pas indiqué dans la loi), en le comparant à un niveau scolaire (ce qui n’est pas non plus légal), distiller des conseils avisés (alors que vous avez refusé l’éducation nationale, ce n’est pas pour se conformer à ce système, dont les résultats sont en plus accablants!), et ensuite se permettre de rédiger un rapport pas toujours conforme, et même si vous instruisez effectivement votre enfant (et c’est ce qu’il devrait se contenter de vérifier selon la loi), il peut se permettre d’estimer que vous ne le faites pas correctement (pas comme lui voudrait que vous fassiez, pas « scolairement ») et vous inquiéter ensuite. Tout cela ne fait pas partie de ce qui est prévu légalement.
Cependant, ils ont l’habitude de fonctionner ainsi, et à force, de croire que c’est comme ça que ça doit se passer. Et ils auraient tort de se priver puisque l’immense majorité des familles, par crainte, se soumet et plie ses enfants à ce traitement. Et on peut les comprendre (même si alors elles ne peuvent affirmer en toute bonne foi que « ça se passe bien »: pour leurs enfants ce n’est pas vrai, subir un tel contrôle ce n’est pas un bon moment!!).
Quelques familles cependant, souhaitent que le contrôle se déroule de façon moins irrespectueuse, et en conformité avec leurs choix éducatifs et pédagogiques, ce qui est conforme à la loi. Et pourtant… ce n’est pas si évident, loin de là!…
Cependant, ils ont l’habitude de fonctionner ainsi, et à force, de croire que c’est comme ça que ça doit se passer. Et ils auraient tort de se priver puisque l’immense majorité des familles, par crainte, se soumet et plie ses enfants à ce traitement. Et on peut les comprendre (même si alors elles ne peuvent affirmer en toute bonne foi que « ça se passe bien »: pour leurs enfants ce n’est pas vrai, subir un tel contrôle ce n’est pas un bon moment!!).
Quelques familles cependant, souhaitent que le contrôle se déroule de façon moins irrespectueuse, et en conformité avec leurs choix éducatifs et pédagogiques, ce qui est conforme à la loi. Et pourtant… ce n’est pas si évident, loin de là!…
À partir du moment où vous commencez à discuter les conditions de contrôle (dans l’intérêt principal de votre enfant), c’est l’affrontement!
Nous demandons que l’inspecteur nous consulte pour qu’ensemble nous convenions d’une date et d’une heure de contrôle. Nous voulons que le contrôle se déroule à notre domicile. C’est le lieu principal d’instruction de notre enfant (principal parce qu’il n’est pas enfermé dans une classe, donc il s’instruit partout où nous allons), nous y avons la plupart de nos ressources, nos dossiers sont ici, etc, et notre enfant n’est pas un élève de l’éducation nationale, nous n’avons rien à faire dans leurs locaux. Nous refusons d’être soumis à une enquête sociale ou psychologique, donc nous refusons la venue de psychologues, assistants sociaux, médecins, etc. Notre choix d’instruire nos enfants ne fait pas de nous des suspects, des tordus, ou des parents maltraitants, nous refusons d’être traités comme tels. Ce n’est pas légal. (les parents choisissant de mettre leurs enfants à l’école ne sont pas suspectés pour ce choix) Nous refusons d’être traités comme des élèves ou des employés de l’Éducation Nationale (ce n’est pas le cas et nous avons refusé d’ailleurs l’Éducation Nationale pour nos enfants). Nous refusons donc les conseils de cette administration, dont les résultats sont en plus accablants! Nous refusons toute comparaison au système scolaire, à un niveau scolaire. Et nous refusons que notre enfant subisse des tests, des interros (gatoires et gations), des évaluations. Nous choisissons aussi l’instruction en famille pour lui éviter ce système scolaire de compétition, évaluation, interrogation, notation etc! ce n’est pas pour le lui faire subir une fois par an, alors que ce n’est pas dans la loi, que l’inspecteur est légalement censé adapter le contrôle en respect de nos choix, (et pour cela il faudrait aussi qu’il daigne s’informer sérieusement au sujet de l’instruction informelle, qui est notre choix de mode d’instruction, ce qui n’est généralement pas le cas!) et non nous imposer son système scolaire.
Nous demandons que l’inspecteur nous consulte pour qu’ensemble nous convenions d’une date et d’une heure de contrôle. Nous voulons que le contrôle se déroule à notre domicile. C’est le lieu principal d’instruction de notre enfant (principal parce qu’il n’est pas enfermé dans une classe, donc il s’instruit partout où nous allons), nous y avons la plupart de nos ressources, nos dossiers sont ici, etc, et notre enfant n’est pas un élève de l’éducation nationale, nous n’avons rien à faire dans leurs locaux. Nous refusons d’être soumis à une enquête sociale ou psychologique, donc nous refusons la venue de psychologues, assistants sociaux, médecins, etc. Notre choix d’instruire nos enfants ne fait pas de nous des suspects, des tordus, ou des parents maltraitants, nous refusons d’être traités comme tels. Ce n’est pas légal. (les parents choisissant de mettre leurs enfants à l’école ne sont pas suspectés pour ce choix) Nous refusons d’être traités comme des élèves ou des employés de l’Éducation Nationale (ce n’est pas le cas et nous avons refusé d’ailleurs l’Éducation Nationale pour nos enfants). Nous refusons donc les conseils de cette administration, dont les résultats sont en plus accablants! Nous refusons toute comparaison au système scolaire, à un niveau scolaire. Et nous refusons que notre enfant subisse des tests, des interros (gatoires et gations), des évaluations. Nous choisissons aussi l’instruction en famille pour lui éviter ce système scolaire de compétition, évaluation, interrogation, notation etc! ce n’est pas pour le lui faire subir une fois par an, alors que ce n’est pas dans la loi, que l’inspecteur est légalement censé adapter le contrôle en respect de nos choix, (et pour cela il faudrait aussi qu’il daigne s’informer sérieusement au sujet de l’instruction informelle, qui est notre choix de mode d’instruction, ce qui n’est généralement pas le cas!) et non nous imposer son système scolaire.
Nous, parents, sommes à la disposition de l’inspecteur, pour expliquer la façon dont nous instruisons notre enfant, parler de nos nombreuses ressources, mettre à sa disposition nos compte-rendus, le « journal de bord » que nous tenons à jour, les fiches d’exercices remplies par notre enfant tout au long de l’année pour permettre à l’inspecteur de constater qu’il est instruit, et autres divers documents relatifs à son instruction. C’est nous qui devons être contrôlés. Pas notre enfant. Notre enfant sera là, il pourra s’il le souhaite échanger de manière informelle avec l’inspecteur (nous veillerons à ce que celui-ci ne transforme pas la conversation en interrogatoire, ce qui est un travers hélas souvent constaté chez les inspecteurs), et il pourra aussi jouer, vaquer tranquillement (enfin le plus possible dans une ambiance de contrôle) à ses occupations, chez lui, en famille et pourquoi pas avec des amis. Nous ferons en sorte d’organiser la présence d’un témoin, pour prendre des notes et éventuellement enregistrer, afin de pouvoir établir (ou rétablir) un rapport juste.
Nous n’avons encore jamais subi de contrôle. Nous avons eu des échanges de courriers avec l’inspection d’académie, depuis des mois, pour tenter de nous faire respecter (tout simplement) et de nous faire entendre sur nos choix. Mais il se trouve que les inspecteurs n’ont pas pour habitude qu’on discute leurs pratiques, et que ça ne leur plaît pas du tout (ils se considèrent visiblement comme une instance supérieure face à nous, simples parents a priori incompétents et ayant fait un choix qui les dérange). Donc ils restent fermés quant à nos choix et nos demandes, nos conditions de contrôle.
Mais nous sommes dans notre droit, nous sommes dans la légalité, nous sommes des parents réfléchis et bien traitants, nous instruisons notre enfant et sommes prêts à le montrer puisque la loi nous y oblige, mais pas à nous soumettre à des conditions irrespectueuses qui elles ne sont pas dans le cadre de la loi.
Alors, aujourd’hui, puisque nous refusons de nous plier, non pas au contrôle de l’instruction, mais à leurs conditions arbitraires, monsieur l’inspecteur d’académie s’appuie sur une circulaire (circulaire n°99-070 du 14 mai 1999. En fait la majorité des inspecteurs semble baser son travail auprès des familles IEF sur cette circulaire. Cette circulaire est notablement discriminatoire envers ces famille, et consiste plutôt dans une chasse aux sectes!! on s’éloigne beaucoup de l’instruction de l’enfant là… Et je rappelle qu’une circulaire interne n’est pas une loi!!! et que nous n’avons donc pas à nous y soumettre!…) il s’appuie sur cette circulaire donc, pour dire que face à notre attitude (de discuter les conditions de contrôle et de vouloir l’aménager pour coller au respect de nos choix éducatifs et pédagogiques), il peut nous soupçonner de maltraitance, et donc, il nous a signalés au procureur!!!
Oui. Parce que nous discutons leurs habitudes non légales, notre enfant est sûrement en danger, et nous voici avec un signalement aux fesses!!! C’est scandaleux.
Nous recherchons activement un avocat intéressé pour nous suivre dans cette affaire. Et nous portons plainte contre l’inspecteur d’académie.
Si vous souhaitez nous aider (il y a plein de façons de nous aider: l’adresse d’un contact potentiellement intéressant, dans le domaine de la justice, du journalisme, associatif… des infos… des lettres d’indignation face à ces pratiques abusives et à ce que nous fait subir aujourd’hui cet inspecteur… des témoignages qui montrent que nous ne sommes pas maltraitants, que nos enfants ne sont pas en danger……..), n’hésitez pas à nous faire signe! Et n’hésitez pas à faire tourner cette page autour de vous, par mail, sur FB, sur vos blogs, les forums que vous fréquentez, etc…..
Merci!
J’ajoute un lien. Il s’agit d’une courte émission de radio où étaient invitésSylvie et Régis Martin-Rodriguez le 3 mai 2011. Ils parlent très bien de l’instruction informelle et des problèmes que les familles IEF rencontrent avec les inspections d’académie. Écoutez-la: Famille Martin-Rodriguez Radio Bleue.http://imocarpe.info/blog/?page_id=3810
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