Mise à jour de notre blog qui a pris pas mal de retard. Rédigé en août et septembre 2012, photos et vidéos ajoutées récemment. Au moment où je publie ces lignes, je viens d'apprendre que le même hôtel est déjà réservé pour l'édition 2013, du 22 au 25 août. Kathryn souhaite que nous l'annoncions partout. C'est fait !
Le 27 août dernier s'achevait la 4è édition de la Northeast Unschooling Conference, à Wakefield, près de Boston, Massachusetts. Un étage entier rien que pour nous, plus de 100 familles, 350 personnes.
Le 27 août dernier s'achevait la 4è édition de la Northeast Unschooling Conference, à Wakefield, près de Boston, Massachusetts. Un étage entier rien que pour nous, plus de 100 familles, 350 personnes.
Quatre jours de conférences, d'ateliers, de fun-shops, d'événements, de causeries, et de hugs! (Oui, c'est vrai, tout plein de câlins, ici!) Et un 5ème jour pour le pique-nique, pour ceux qui ne veulent plus quitter, se quitter.
De mon carnet, notes rédigées sur place:
Dimanche, 26 août 2012
Je
suis plutôt fatiguée, j'ai quitté la suite de
Kathryn, la diva organisatrice de la conférence, pour aller prendre
l'air et je suis rentrée partager quelques mots avec vous, avant
d'aller au lit. Ces
journées auront été riches en émotion, en apprentissage
(immersion anglaise, dans mon cas), et en «premières fois».
Première
fois que je conduis moi-même sur une aussi longue route: 7 heures
plus les pauses.
Première
fois que je passe la frontière en étant au volant: répondre aux
questions du douanier, donner nos deux dernières clémentines pour
qu'il les mette à la poubelle (!), et apprendre que les bananes et
la laitue, c'est OK (???).
ici mon sourire fatigué du dernier jour
capté par Robyn Coburn (NEUC-2012) |
Première
fois que je voyage sans toute ma famille plus de 2 jours: ils me
manquent.
Première
fois que je voyage seule avec notre aîné plus
de 2 jours: un compagnon de voyage et de vie très
agréable, j'apprécie beaucoup.
Voilà
pour un petit aperçu. La suite demain... ah non, c'est vrai, demain
c'est le pique-nique de célébration de fin de la NEUC, à Salem
Willows Park, au bord de la mer. Alors, la suite, dans quelques
jours, le temps de rentrer à la maison, et de me reposer un peu.
Ici,
je parle en anglais, tous les jours, tous les soirs, partout. Je
crois que je pense en anglais... et même que je rêve en anglais la
nuit maintenant! Je m'éveille fatiguée le matin. Ouf!
Je savais depuis longtemps
que nous sommes isolés par cette barrière de la langue, mais ici,
au milieu de ces centaines de unschoolers, d'enfants heureux, de
parents joyeux, de sourires, de câlins, de danse, de musique, de
dessins, de mots - d'émotions aussi - je réalise à quel point nous
l'avons étés. Lorsque nous sommes devenus parents, il n'y avait pas d'information en français, ni de
soutien à la véritable nature de l'enfant, à un véritable
parentage humain, un accompagnement respectueux. Aujourd'hui, on en trouve un peu, grâce à tous ces gens qui ont pris le temps de témoigner, et de traduire. Merci!
(fin des notes.)
Le vendredi, j'ai assisté à 'mon' premier atelier: "Unschooling Diversity". Animé par Erika Davis-Pitre aux côtés de son mari Michael, que Stéphane apprécie beaucoup. Il s'agissait d'un cercle de parole où chacun se présentait et racontait comme il était venu au unschooling. On partageait aussi en quoi on se sentait différent des autres personnes ou familles de notre entourage, et ce qui pouvait être difficile à gérer parfois avec les gens qui ne connaissent pas le unschooling.
En après-midi, je suis allée à la conférence "Unschooler Q and A" présentée par trois mamans: Ren Allen, Erika D. Pitre et Robyn Coburn. L'ambiance était à la hauteur de la complicité de ces trois dames. Un moment émouvant: Robyn a demandé à sa fille (qui venait d'entrer) ce qu'elle aurait pu faire mieux comme mère. Jayn a répondu ''giving more hugs'' avant de courir aller cueillir son câlin. Touchée, je me suis levée, j'ai rejoint notre fils qui s'était installé derrière aux côtés de Debbie, pour le prendre dans mes bras. Les câlins, ça nourrit la vie
Suivait "Sharing Joy" avec l'énergique Erika que j'aime beaucoup. Erika est si enthousiaste à propos des enfants, de l'enfance, de la relation qu'on peut avoir avec chacun d'entre eux, elle est vraiment inspirante et fait beaucoup rire les gens. En guise de remerciement, elle demande... des câlins. ;-)
Puis, nous sommes sortis nous balader. Il faisait si beau, si chaud, qu'on ne voulait pas rester à l'intérieur toute la journée. Derrière l'hôtel, nous nous sommes assis au bord de l'étang pour relaxer et bavarder tranquillement. Quel bon moment, où j'ai pu pratiquer l'anglais plus calmement. Puis, on est rentrés se faire un jus vert. On avait apporté l'extracteur à jus afin de se tenir en forme parce qu'on savait que toutes ces activités allaient nous prendre beaucoup... de jus!
Après un léger souper, une pause, quelques causeries, on est allés voir le talent show. C'était déjà commencé. Une soirée bien remplie par les démonstrations, concerts et prouesses de ces chanteurs, danseurs, musiciens, comédiens, humoristes, jongleur. De la pièce de théâtre initiée par un groupe de jeunes pendant l'après-midi aux récits de poésie, en passant par la démonstration de ContraDance et quelques mélodies de Zelda à la guitare (yes!), on a passé de bons moments.
Un aperçu de la contradance:
Le samedi, j'ai trouvé que le temps passait vite. Trop vite. Et que mon cerveau avait besoin de repos. Ou de plus de jus vert!
Je suis quand même arrivée à peu près à temps pour l'atelier Entrepreneurial Unschoolers, animé par Ren Allen et Keith Dixon. Et c'est là que j'ai découvert ce couple sympathique que j'espère avoir la joie de revoir souvent. Ils ont raconté en toute simplicité leur passé, les difficultés, les défis, et leur joie de faire enfin, ensemble, ce qui les animent de l'intérieur: Ren, le maquillage professionnel; Keith, la photographie. Ils ont partagé des idées et suggestions pour soutenir chaque enfant dans ses propres enthousiasmes. Et écouté avec empathie et répondu aux questions et questionnements de chacun. Il y a de l'émotion dans l'air lorsqu'on est entre unschoolers et qu'on parle d'argent, d'être entrepreneurs et de conjuguer le tout avec une vraie vie.
L'atelier suivant portait sur l'Importance de la Tribu, avec Jean Dorsey. Sujet qu'on trouve tout naturel au milieu d'un congrès de unschoolers. Jean (prononcez 'Jeene', un prénom féminin en anglais) a présenté un peu ce qu'était l'importance d'avoir une tribu pour elle et sa famille. Puis on a discuté des difficultés d'en trouver une parfois et émis des suggestions pour en créer lorsqu'il n'y en a pas près de chez nous. En organisant un groupe de rencontres pour familles unschoolers ou amis du unschooling. Ou en commençant par une conférence d'un jour dans notre ville, par exemple. J'en ai profité pour poser aux participants deux questions que des parents québécois avaient posées sur notre liste de discussion. J'ai ensuite rapporté les réponses. (Si vous lisez l'anglais, vous trouverez à ce lien un témoignage écrit par un père et l'un des plus touchants que j'ai lu de ma vie. Je ne savais pas, lorsque j'ai assisté à l'atelier de Jean, que ce super papa était son mari ! À partager à tous les papas: http://drewstake.blogspot.ca/)
Ensuite, je suis allée manger une bouchée et je suis tombée sur une famille que je ne connaissais pas encore mais dont j'avais entendu le papa chanter, accompagnée de sa fille au clavier lors du talent show. Quel talent! On a fait connaissance dans cet unique salon où il y avait des tables pour manger et un frigo qui nous a été très utile chaque jour puisqu'il n'y en avait pas dans la chambre. Le luxe a ses limites quand même. ;-) On s'est fait une salade et on a discuté d'alimentation vivante avec Kevin, le papa à la superbe voix, qui mange vegan (et cru) la plupart du temps lui aussi. Nous n'étions pas les seuls.
Déjà, lorsque nous avions abordé James Coburn un moment la veille pour lui demander s'il allait être possible de faire de la crème glacée raw vegan lors du pique-nique, il a tout de suite répondu: «oui, pourquoi pas, on va essayer! On fait toutes sortes de crèmes glacées, vegan, avec boisson de riz ou d'amandes, n'importe quoi, selon les demandes de chacun. Chaque famille apporte ses aliments.» So cool! Même pas de question à savoir pourquoi on mange ceci ou ne mange pas cela. Merci James!
J'ai raté la présentation Open Door (travel) qu'animait Litsong. On m'a dit qu'elle y racontait comment elle voyage avec son fils plusieurs mois par année en utilisant Couch Surfing, Hospitality Club, et autres bonnes idées.
J'ai aussi manqué l'atelier ATC's (j'aime beaucoup en faire), dont je vous reparlerai un de ces jours. Et je me suis présentée à la moitié de la conférence de Robyn et James Coburn: He Said, She Said. Je me rappellerai toujours la réponse de James à la question d'une mère qui voulait savoir pourquoi et comment il en était venu au unschooling. Il a répondu que lorsqu'il était enfant, il n'avait pas de relation avec son père. La plupart du temps, à la maison, ses parents étaient dans une pièce, lui dans une autre. Il a eu l'impression de ne pas connaître son père. Alors, quand il est devenu papa, il s'est dit qu'il aurait une vraie relation avec son enfant. Comme Robyn avait déjà trouvé de l'info sur l'attachment parenting (maternage proximal qu'on dit en France, je crois), et qu'elle avait terminé la lecture d'un livre de John Holt alors que sa fille n'avait que 10 mois (!), ils étaient partis du bon pied tous les deux.
Lorsque je lui ai demandé comment elle avait entendu parler de John Holt alors que sa fille était encore un bébé, elle a dit: «Je suis désolée, je ne me rappelle pas... je crois que c'est peut-être parce que j'étais sur une liste de discussion sur l'attachment parenting... quelqu'un a dû suggérer le livre, je ne sais plus. Mais ce que je sais, c'est que je l'ai noté dans le livre souvenir de notre fille, lorsqu'elle a eu 10 mois.» (Bon, elle a dit ça, mais en anglais, hein!) James et Robyn ont également partagé que ça a été plus facile pour eux les premières années avec leur petite Jayn car James était à la maison à cause d'une blessure. Ils ont vécu ces premières années en famille. Tous les deux ont affirmé que cette blessure avait été une chance dans leur vie. J'ai beaucoup apprécié cette rencontre avec la famille Coburn.
Suite, rédigée au retour, septembre 2012
Nous avons fait bonne route le jeudi. À un moment, nous avons côtoyés un camion immense qui transportait une pale d'éolienne immense, wow!
Nous sommes arrivés vers 20h00 à l'hôtel. Après avoir déposé une partie de nos bagages dans la chambre 706 (plutôt luxueuse, pas habitués, nous), nous sommes descendus rejoindre notre groupe. Et là, quel accueil chaleureux de Debbie, Emilie, Idzie, Adli, Wen, Litsong, Erika, Michael, Cameron, tous ces gens que nous avons connus au SMUG. Et plusieurs aussi que nous ne connaissions pas. Pas encore.
La movie night battait son plein. Dans une salle sombre, des enfants et leurs parents regardaient ce superbe film tiré d'une histoire vraie: Fly Away Home. Dans l'escalier, dans les fauteuils ou au sol, sur la moquette, des jeunes et des parents partout. C'était comme irréel! Nous avons bavardé un moment, de notre route, du sourire du douanier (oui, oui, il souriait!), puis nous sommes allés dire bonsoir à l'organisatrice de ce grand événement, Kathryn J. Baptista, qui avait accepté, malgré notre suggestion de dernière minute, quelques jours auparavant, de présenter la bande-annonce du film de Clara Bellar: Being and Becoming (Être et Devenir) lors de cette soirée de films. L’accueil a été chaleureux, comme on s'y attendait.
Nous avons fait bonne route le jeudi. À un moment, nous avons côtoyés un camion immense qui transportait une pale d'éolienne immense, wow!
Nous sommes arrivés vers 20h00 à l'hôtel. Après avoir déposé une partie de nos bagages dans la chambre 706 (plutôt luxueuse, pas habitués, nous), nous sommes descendus rejoindre notre groupe. Et là, quel accueil chaleureux de Debbie, Emilie, Idzie, Adli, Wen, Litsong, Erika, Michael, Cameron, tous ces gens que nous avons connus au SMUG. Et plusieurs aussi que nous ne connaissions pas. Pas encore.
La movie night battait son plein. Dans une salle sombre, des enfants et leurs parents regardaient ce superbe film tiré d'une histoire vraie: Fly Away Home. Dans l'escalier, dans les fauteuils ou au sol, sur la moquette, des jeunes et des parents partout. C'était comme irréel! Nous avons bavardé un moment, de notre route, du sourire du douanier (oui, oui, il souriait!), puis nous sommes allés dire bonsoir à l'organisatrice de ce grand événement, Kathryn J. Baptista, qui avait accepté, malgré notre suggestion de dernière minute, quelques jours auparavant, de présenter la bande-annonce du film de Clara Bellar: Being and Becoming (Être et Devenir) lors de cette soirée de films. L’accueil a été chaleureux, comme on s'y attendait.
Nous avons exploré un peu les salles et salons, parlé aux gens, lu quelques informations remises aux arrivants. - Intéressantes les infos pour les nouveaux au unschooling, on devrait les traduire et les publier. ;-) - Une maman m'a offert d'utiliser son cellulaire pour 'texter' à Stéphane notre arrivée. N'ayant jamais texter, je demandais pour chaque détail, chaque étape. Je me suis trompée dans l'adresse courriel; j'ai mis .ca au lieu de .com. Plus tard, quand il y a eu une place libre à la salle informatique, j'ai écrit plus longuement. Puis, de notre chambre. À la réception, on m'avait avisé que les tarifs pour les appels interurbains étaient dans les 3 dollars la minute. J'ai téléphoné pour dire bonsoir à mes amours, qui étaient sortis s'amuser. J'ai appris le dernier jour qu'on m'avait facturé 9$ + taxes, pour 3 fois moins d'une minute d'appel... !
avec Beth Toolan, co-organisatrice cr.photo: Keith Dixon |
Erika Davis-Pitre, Ren Allen, Robyn Coburn |
Suivait "Sharing Joy" avec l'énergique Erika que j'aime beaucoup. Erika est si enthousiaste à propos des enfants, de l'enfance, de la relation qu'on peut avoir avec chacun d'entre eux, elle est vraiment inspirante et fait beaucoup rire les gens. En guise de remerciement, elle demande... des câlins. ;-)
Erika ♥ doing ATC's photo NEUC 2012 |
Bob, lors du Talent Show! cr.photo: Ren Allen |
Après un léger souper, une pause, quelques causeries, on est allés voir le talent show. C'était déjà commencé. Une soirée bien remplie par les démonstrations, concerts et prouesses de ces chanteurs, danseurs, musiciens, comédiens, humoristes, jongleur. De la pièce de théâtre initiée par un groupe de jeunes pendant l'après-midi aux récits de poésie, en passant par la démonstration de ContraDance et quelques mélodies de Zelda à la guitare (yes!), on a passé de bons moments.
Un aperçu de la contradance:
Ren Allen et Keith Dixon |
Je suis quand même arrivée à peu près à temps pour l'atelier Entrepreneurial Unschoolers, animé par Ren Allen et Keith Dixon. Et c'est là que j'ai découvert ce couple sympathique que j'espère avoir la joie de revoir souvent. Ils ont raconté en toute simplicité leur passé, les difficultés, les défis, et leur joie de faire enfin, ensemble, ce qui les animent de l'intérieur: Ren, le maquillage professionnel; Keith, la photographie. Ils ont partagé des idées et suggestions pour soutenir chaque enfant dans ses propres enthousiasmes. Et écouté avec empathie et répondu aux questions et questionnements de chacun. Il y a de l'émotion dans l'air lorsqu'on est entre unschoolers et qu'on parle d'argent, d'être entrepreneurs et de conjuguer le tout avec une vraie vie.
L'atelier suivant portait sur l'Importance de la Tribu, avec Jean Dorsey. Sujet qu'on trouve tout naturel au milieu d'un congrès de unschoolers. Jean (prononcez 'Jeene', un prénom féminin en anglais) a présenté un peu ce qu'était l'importance d'avoir une tribu pour elle et sa famille. Puis on a discuté des difficultés d'en trouver une parfois et émis des suggestions pour en créer lorsqu'il n'y en a pas près de chez nous. En organisant un groupe de rencontres pour familles unschoolers ou amis du unschooling. Ou en commençant par une conférence d'un jour dans notre ville, par exemple. J'en ai profité pour poser aux participants deux questions que des parents québécois avaient posées sur notre liste de discussion. J'ai ensuite rapporté les réponses. (Si vous lisez l'anglais, vous trouverez à ce lien un témoignage écrit par un père et l'un des plus touchants que j'ai lu de ma vie. Je ne savais pas, lorsque j'ai assisté à l'atelier de Jean, que ce super papa était son mari ! À partager à tous les papas: http://drewstake.blogspot.ca/)
Ensuite, je suis allée manger une bouchée et je suis tombée sur une famille que je ne connaissais pas encore mais dont j'avais entendu le papa chanter, accompagnée de sa fille au clavier lors du talent show. Quel talent! On a fait connaissance dans cet unique salon où il y avait des tables pour manger et un frigo qui nous a été très utile chaque jour puisqu'il n'y en avait pas dans la chambre. Le luxe a ses limites quand même. ;-) On s'est fait une salade et on a discuté d'alimentation vivante avec Kevin, le papa à la superbe voix, qui mange vegan (et cru) la plupart du temps lui aussi. Nous n'étions pas les seuls.
James H Coburn IV photo: NEUC website |
J'ai raté la présentation Open Door (travel) qu'animait Litsong. On m'a dit qu'elle y racontait comment elle voyage avec son fils plusieurs mois par année en utilisant Couch Surfing, Hospitality Club, et autres bonnes idées.
J'ai aussi manqué l'atelier ATC's (j'aime beaucoup en faire), dont je vous reparlerai un de ces jours. Et je me suis présentée à la moitié de la conférence de Robyn et James Coburn: He Said, She Said. Je me rappellerai toujours la réponse de James à la question d'une mère qui voulait savoir pourquoi et comment il en était venu au unschooling. Il a répondu que lorsqu'il était enfant, il n'avait pas de relation avec son père. La plupart du temps, à la maison, ses parents étaient dans une pièce, lui dans une autre. Il a eu l'impression de ne pas connaître son père. Alors, quand il est devenu papa, il s'est dit qu'il aurait une vraie relation avec son enfant. Comme Robyn avait déjà trouvé de l'info sur l'attachment parenting (maternage proximal qu'on dit en France, je crois), et qu'elle avait terminé la lecture d'un livre de John Holt alors que sa fille n'avait que 10 mois (!), ils étaient partis du bon pied tous les deux.
Lorsque je lui ai demandé comment elle avait entendu parler de John Holt alors que sa fille était encore un bébé, elle a dit: «Je suis désolée, je ne me rappelle pas... je crois que c'est peut-être parce que j'étais sur une liste de discussion sur l'attachment parenting... quelqu'un a dû suggérer le livre, je ne sais plus. Mais ce que je sais, c'est que je l'ai noté dans le livre souvenir de notre fille, lorsqu'elle a eu 10 mois.» (Bon, elle a dit ça, mais en anglais, hein!) James et Robyn ont également partagé que ça a été plus facile pour eux les premières années avec leur petite Jayn car James était à la maison à cause d'une blessure. Ils ont vécu ces premières années en famille. Tous les deux ont affirmé que cette blessure avait été une chance dans leur vie. J'ai beaucoup apprécié cette rencontre avec la famille Coburn.
Après seulement quelques minutes de pause, Dr. Peter Gray a pris la tribune pour sa conférence: 232 families. J'étais très contente d'y assister, c'était une des conférences que j'attendais le plus. Malheureusement, j'avais un de ces mal à la tête, ouille!
Peter Gray, Ph. D. |
Nous avons abordé le sujet de la difficulté pour les parents qui ne parlent pas anglais d'avoir accès à toute cette information qui circule, à ce soutien aussi des listes de discussion, blogs, sites webs, livres, etc. Il en est bien conscient, il a reçu quelques formulaires remplis par des familles françaises. Il a demandé si nous étions en contact avec eux. Nous le sommes un petit peu en suivant les infos sur hors des murs ou ailleurs. Il a soulevé la problématique devant laquelle se retrouvent des familles européennes face à l'administration des lois de leurs pays, ou pire, face à une loi interdisant l'école maison (la Suisse, l'Allemagne).
Dans sa présentation, il est revenu sur ce point un instant pour souligner que 5% des familles nord-américaines qui ont répondu au sondage ont vécu des défis face aux questions juridiques, comparativement à 33% des répondants Européens. C'est beaucoup, et affligeant. (Cela dit, on doit aussi tenir compte du fait qu'ils étaient beaucoup moins nombreux à avoir répondu. Tout de même, cela semble bien représenter ce qu'on peut voir circuler sur internet).
un moment à NEUC 2012 - cr.photo: Jean Dorsey |
Le mal de tête a eu raison de moi, je n'ai pu continuer. J'ai raté le rendez-vous que j'avais demandé à Dr. Gray pour faire une interview avec lui. J'espère qu'on pourra se reprendre l'an prochain. Je suis rentrée à la chambre me reposer. J'étais vraiment exhausted. J'ai pleuré, essayé de dormir, pleuré, pris une douche. Après m'être délestée de tout ça, j'ai fait un peu de stretching, et je me suis habillée... pour aller danser! :-)
Le samedi soir, c'est le Birthday Bash Masquerade Ball! Une centaine de jeunes et moins jeunes dansaient déjà quand je suis entrée dans la salle de bal déguisée de nos lunettes prismatiques arc-en-ciel. J'ai dansé pendant près de deux heures en prêtant nos lunettes à tout un chacun, jusqu'à ce que Bob et/ou son frère Arthur nous les pique (emprunte à long terme), fasciné(s) qu'il(s) étai(en)t par les éclats lumineux de toutes les couleurs autour de toutes les lumières. Ils les ont gardés pour jouer au soleil le lendemain, et le jour d'après... et puis, Arthur a quitté le lundi avec des copains,... et avec nos lunettes!
Brève et agréable rencontre avec Jennifer et ses charmants enfants. On a joué à qui était le plus jeune, ou le plus petit. ;-)
Et... dodo.
Dimanche, je me suis fait un jus vert, j'ai pris une banane, et après avoir bavardé un moment - et m'être perdue quelque part dans les corridors ou dans mes pensées - je suis allée à Unschooling your teens avec l'adorable Erika. Il y avait une dizaine de jeunes gens ou d'adolescents et plus d'une vingtaine de parents. Que d'intéressantes - et émouvantes - discussions, encore une fois. La rencontre s'est prolongée un peu, j'ai manqué le yoga avec Litsong. J'en aurais bien eu besoin, pourtant. Tant pis! J'ai aussi manqué le moment de massage que je me promettais... une maman offrait 10 minutes de massage sur chaise pour... 5$! Re-tant pis!
Midi: Fin de la conférence, mot des organisatrices, applaudissements, annonce de la NEUC 2013. Re-applaudissements!
Un peu d'air pur, balade au bord de l'eau d'où j'ai vu l'envol d'un Grand Héron Bleu (ou était-ce la veille?), causeries dans le hall. Changement de chambre. Notre réservation de 3 nuits était terminée. Un sympathique jeune homme, que nous avons aussi connu au SMUG nous a accueilli dans sa chambre pour cette dernière nuit. Nice!
ATC's avec Erika, sur la terrasse où Michael et Litsong nous ont rejointes et ont mangé les derniers bleuets frais que mes parents avaient cueillis dans le Saguenay pour nous les offrir. Ils étaient délicieux j'en suis certaine car, après leur départ, j'ai constaté qu'il n'en restait plus. ;-) À un moment, Litsong m'a fait remarqué que j'avais passé des bleuets canadiens aux douanes... je n'y avais même pas pensé!
Erika et Michael sont allés visiter les sorcières à Salem, Litsong a quitté la terrasse, plusieurs jeunes gens sont arrivés, venus dessiner à mes côtés ou jouer de la guitare et chanter. Et bavarder. Puis, on est rentrés préparer une salade verte, une vinaigrette, et une salade de fruits pour le potluck. On a fouiné un peu jusqu'au 12è (c'était la chaufferie!), puis rejoint la gang dans la suite, au 11è, pour manger un peu. Je me suis trouvée un petit coin tranquille dans le salon, sur la moquette. J'ai écouté un peu les conversations pour me rendre à l'évidence: la cacophonie anglaise ressemble à la cacophonie française... mais me donne plus de maux de tête si j'essaie d'y comprendre quelque chose. Alors, j'ai mis mon cerveau à OFF, et j'ai dessiné tranquillement. En échangeant un mot avec Michael, Keith, ou Michele, de temps à autre. À un moment, j'ai joint ma voix à celle d'Emilie lorsqu'elle a chanté Mad World, en s'accompagnant au yukulele. Emilie a une jolie voix. Elle a appris très rapidement à jouer du yuk, comme ils disent. J'aime beaucoup chanter avec elle. Dès que j'ai reconnu l'air, c'est parti tout seul. Je connais cette chanson parce que je l'ai entendu si souvent à la maison. Notre fils est venu me rejoindre et on est sortis marcher un peu dans le silence de la nuit. Le silence était bon. On est retournés au party un moment, on a vidé les bols, nettoyé un peu, bavardé encore un peu, remercié Kathryn et Beth de leur accueil, et on s'est souhaités une bonne nuit!
Lundi, 5h43, on frappe à la porte: une série de petits coups répétés. Je bondis pour découvrir qu'il n'y a personne. Je me suis remise au lit mais n'ai pu me rendormir. Silencieusement, j'ai fait ma toilette, et les bagages. C'était le jour du pique-nique à Salem. On sentait partout la joie chez toutes les familles qui étaient restées une nuit de plus pour cette sortie au parc.
Bob et Arthur sont montés avec nous, leur père avec Erika. Nous avions noté l'itinéraire - en français - Lauren avait le sien, de l'an dernier, en anglais. Ils étaient semblables, mais pas identiques. Erika est parti devant, d'autres ont suivi. Lauren nous suivrait. On s'est un peu égarés. Lorsqu'un conducteur sympathique a dit qu'il nous laisserait passer devant lui pour prendre à droite lorsque le feu serait vert, j'ai (très bizarrement) oublié qu'elle nous suivait. Elle s'est donc vue forcée de tourner à gauche. Heureusement, elle est tombée sur Ren, qu'elle a reconnue par un bumper sticker, et en la suivant, elle est arrivée deux minutes après nous au Salem Willows Park.
De grands arbres, majestueux. Un jeune homme tout content de grimper. Il y est resté un moment à former un panier avec ses bras pour qu'on puisse jouer au basket-ball. Ren et Keith prenaient des photos. Litsong et Wen faisaient voler leurs cerfs-volants. James gérait l'atelier crème glacée au nitrogène liquide. Cool!
On a eu notre sorbet. Le reste de la salade de fruits de la veille: bananes, pommes, raisins, fraises, prunes, sirop d'agave. Délicieux! Ça sentait si bon. Robyn a accouru pour y goûter, de même que Debbie et d'autres. En moins de deux minutes, il n'y en avait plus. Ou les abeilles auront dégusté le reste. J'ai causé, mangé, relaxé. On est allé à la mer. Avec Debbie et Ren, on a ramassé des trésors sur la grève dans la baie. Elles du verre, moi des roches. On s'est retrouvés à vingt les pieds dans l'eau! On a joué dans l'argile. On était bien. Après ce bel après-midi au soleil, après ces journées passionnantes, on n'avait pas très envie de quitter... quitter les amis, tous ces unschoolers au grand cœur, quitter ce joli parc au bord de la mer, quitter les États-Unis...
Avant de terminer, je tiens à remercier les organisatrices,
Kathryn et Beth,
les conférenciers et animateurs, et les autres bénévoles,
les parents, les jeunes gens, les enfants!
C'était vraiment formidable d'être là, avec vous tous.
Merci!
Extrait de mon carnet, mercredi, 29 août 2012
Nous sommes allés à la NEUC, l'une des plus importantes conférences sur le unschooling en Amérique du Nord. Nous y avons rencontré, entre autres, le Dr. Peter Gray, qui fait actuellement une étude internationale sur le sujet du unschooling et y livrait les résultats préliminaires de ses recherches. Une présentation que j'ai beaucoup appréciée. Je suis très heureuse d'avoir rencontré autant de gens sympathiques, et je reviendrai vous raconter un peu les conférences et ateliers auxquels j'ai assisté, sans compter la movie night, le talent show, le dance-party, le potluck et le pic-nic.
(Fin des notes du carnet)
Voilà! C'est fait. Si vous avez des commentaires, n'hésitez pas, écrivez-nous, ça fait toujours plaisir de vous lire, et parfois, ça oriente nos écrits à venir.
Je vous laisse sur d'autres vidéos du Talent Show:
Emilie, Adli et Wen chantent The Ballad of Jayn
Édith
P.S. Pour plus de photos et le vécu d'une autre famille, visitez le blog des Bradstreet.... parce que moi, je suis partie sans appareil-photo afin de vivre la
conférence plutôt que de la photographier, comme notre fils me l'avait demandé.
P.P.S. Je publierai quelques photos de plus dès que Ren me les aura fait parvenir; elle est very busy en ce moment.
2 commentaires:
Merci Edith pour ce compte-rendu! C'est sympathique de le lire! Ça me donne hâte à la rencontre à Albuquerque!!
Merci beaucoup!
ça donne vraiment envie d'y aller mais mon Anglais est vraiment trop"légé"(même après 9 ans d'Anglais à l'école...).
Tout ce qui peut-être traduit sur le unschooling m'intéresse,je me nourri presque exclusivement de ça en ce moment;-)
Le livre de Sandra Dodd n'est-il toujours pas sorti en Français?
Merci encore.
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