samedi 14 juillet 2012

Un potager urbain, cool !




La première fois que j'ai entendu parler de cultiver de la nourriture plutôt que de l'herbe, c'était il y a plus de 10 ans, par une amie (que je salue au passage) dont le mari avait observé cette drôle d'habitude des québécois, lui qui venait d'ailleurs. J'avais trouvé la remarque intéressante. Vraiment ! Elle ne m'a plus quitté depuis, comme toutes les idées qui résonnent la vie.

Il y a plusieurs années, nous avons ajouté des fraises (suggestion de ma soeur, horticultrice et jardinière passionnée) afin d'aider à maintenir le sol plein sud du talus tout en profitant de mon fruit préféré. Puis des fines herbes (dont l'origan fou), deux autres variétés de fraises (offertes par un ami et une voisine), des fleurs comestibles comme les pensées et capucines et des couvre-sols et autre fleurs vivaces, autant pour tenir le sol, que pour faire joli ou attirer les insectes pollinisateurs, dont nous avons besoin pour vivre.

Pus près de la maison - mais toujours à l'avant - nous avons, en rotation au fil des ans, des tomates, concombres, petits pois, radis, sarrasin, camomille, différents choux dont le kale (notre préféré en green smoothie), etc.








Où est le lien avec le portager urbain de ce couple de St-Charles de Drummond ? C'est que leur potager est situé "devant" la maison... ce qui est aussi interdit par règlement municipal à Québec !!!

Il semble que notre municipalité soit assez bien pourvue dans la catégorie règlements farfelus. On pourrait peut-être aussi se questionner à savoir quel est le but d'interdire aux gens de cultiver leurs aliments devant leur maison, non ? Nous qui continuons de faire pousser de la nourriture plutôt que de l'herbe à bien des endroits de notre terrain, aimerions aussi profiter d'herbes hautes où et quand ça nous plaît. Du genre, être chez nous, et faire comme on veut chez nous, quoi !

Récemment, on a choisi de ne plus tondre le gazon devant la maison, autant pour profiter des fleurs des champs qui viennent en prime, de récupérer les semences de gazon quand elles sont mûres (plutôt que de les acheter) que pour avoir un endroit où relaxer à l'ombre de notre sorbier entourés d'herbes hautes. Pour toujours plus de vie dans notre vie ! Puis, nous avons appris de façon particulièrement désagréable, vous le savez si vous suivez ce blog, ce règlement municipal qui interdit de NE PAS couper l'herbe... ! Ce qui est d'autant plus bizarre que ce ne sont pas des plantes dangereuses ou envahissantes, comme l'herbe à poux, l'herbe à puce ou la Berce du Caucase, ET que ça ne cause de problème à personne. Nous n'utilisons pas d'eau potable pour arroser notre terrain. Nous avons un récupérateur d'eau de pluie quoique nous préférons éviter l'arrosage pour respecter le rythme de vie des plantes et leur force de vie avec le climat tel qu'il est, comme la nature sait le faire, comme on apprend en permaculture. Nous ne jetons pas nos ordures dans la rue, nous ne dérangeons pas le voisinage, nous aimons et respectons la vie, les plantes, les animaux, les humains, les voisins, bref, nous ne comprenons vraiment pas ce qui s'est passé.

Nous n'avons pas encore mis de temps à fouiller ce dossier à cause d'une envie de vivre notre vie d'abord, et de profiter de chaque moment, comme tout le monde, j'imagine. Mais, peut-être devrions-nous chercher l'origine de ce règlement farfelu, pour voir si c'est encore applicable et essentiel aujourd'hui, mais surtout afin de voir si nous n'avons pas été victimes d'une application abusive d'un tel règlement, probablement obsolète.
(nous pourrions aussi interroger sur la possibilité d'un signalement abusif, car c'est ce que nous avons compris de la façon dont les  "inspecteurs" ont présenté leur visite.)

Nous désirons aussi remercier nos lecteurs, et nos charmants voisins qui ont été plusieurs à s'indigner avec nous. Merci pour vos suggestions, et merci d'être là !

En tout cas, ça fait longtemps qu'on pense ajouter encore et encore des arbustes fruitiers et des plantes potagères chez nous, et si TVA a fait un reportage sur ce potager urbain (suivez leur blog ou leur page facebook pour savoir quand ça passera à la télé - Drummondville a aussi décidé de voter un règlement complètement ridicule pour interdire les potagers avant) alors on se dit que c'est peut-être la vie - et nous en faisons partie - qui gagnera la partie, après tout !

Amicalement,
Edith et Stéphane

3 commentaires:

Les jardiniers urbains a dit…

Merci de votre appui les amis. Nous faisons notre possible pour faire changer les choses et nous sentons un réel appui de la communauté Internet, de nos concitoyens et, surtout..., des médias :-)
Je crois que ces temps-ci la mairesse se fait dire par ses conseillers : Tout va bien Madame la Marquise !!!

Spigaou a dit…

Il est magnifique ce potager !
Il embellit le quartier, les voisins sont des veinards.

L'équipe J'OSE la vie ! a dit…

Oui, un appui des médias peut aider aussi. Pour les concitoyens et la communauté, nous savons déjà qu'ils sont là. ;-) Connaissez-vous l'historique de tels règlements municipaux ? Votre mairesse est-elle seule à décider alors que les conseillers diraient autrement ? Nous n'avons pas encore fouillé ce sujet pour notre municipalité, mais là trouverons-nous probablement la "racine" de ce désir de contrôle des uns sur les autres, ou ce désir insistant d'herbe verte rasée de près. :-)

Oui, Spigaou, ce potager est superbe, et il nourrit des gens, dans tous les sens du mot "nourrir". Voilà qui est bon pour la vie !

Merci pour vos commentaires, de rien pour cet appui minimal.

On se reparle.

Edith et Stef

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