« Unies, par amour pour nos enfants et aussi par la colère provenant de l’inaction politique, nous demandons à nos élus de prendre des décisions qui permettront de créer de la richesse sociale tout en respectant les limites des écosystèmes.
Notre mouvement est encore naissant, mais il est déjà puissant. Nous bercerons d’un bras et brandirons l’autre. L’amour de nos enfants sera notre arme de construction massive pour la suite du monde. » ~Mères au front
« Toutes ces questionnements que nous avons, entourant l'humain,
l'enfant, ses apprentissages, son bonheur, ou ce qu'on appelle dans
notre culture les 'troubles' de développement, tout prend racine dans la
façon dont on accueille le petit humain, dès la naissance.
Et cet accueil, il ne repose pas 'que' sur la maman et le papa n'est-ce pas ?
Et cet accueil commence avant la naissance car il est déjà humain et
vivant ce petit dans le sein de sa maman, n'est-ce pas ? »
Il y a un an, on m'invitait à faire un discours devant le
Parlement, lors de la marche et manifestation organisée par le Front de
Solidarité pour la liberté éducative au Québec. Évidemment, j'y ai parlé d'Écologie de l'enfance. À toute fin utile, en voici la vidéo, tournée par un papa membre, et le texte juste en-dessous.
Texte du discours du 7 mai 2019
évaluation, éducation, école-maison, ... : écologie de
l'enfance.
« Je
n'ai pas élevé mes enfants, je me suis élevé avec mes enfants »~Jacques Higelin
***
« L'apprentissage,
ça ne se calcule pas en heures, en jours, en mois, en années, en
tests et en notes, ça se calcule en enfance ! Ça se calcule en
enthousiasme, en patience, en découverte, en liberté. »
Alors
évaluer l’enfant ? Observer d'abord.
J’aimerais
vous parler de l’enfant.
L’école
est généralement l'unique lieu-et-mode d'apprentissage que nous
avons connu. C'est donc logiquement le seul que nos concitoyen.nes,
fonctionnaires, députés et ministres connaissent... pour le moment.
Et pourtant… Essayez de ne pas apprendre pendant 24h, où que vous
soyez, vous verrez ! C’est impossible.
« En
éducation, l’air frais nous vient de la science, de l’observation
des incroyables dispositions spontanées de l’enfant et de
l’attitude respectueuse qui, immanquablement, en résulte. Une
terre nouvelle – un Québec nouveau – se profile à l’horizon.
On
a cru beaucoup de choses dont on revient dorénavant. Il n’y a pas
de mal à cela. Il est heureux de constater que l’humain évolue au
fil de ses connaissances.
On
a cru que le cerveau et ses fonctionnements étaient programmés
génétiquement. Qu’on naissait bête, intelligent, lent, rapide…
Or, la neurobiologie moderne a démontré que le cerveau se développe
en fonction de l’usage que l’on en fait ! Le neurobiologiste
allemand Gerald Hüther raconte que la zone du cerveau qui commande
les mouvements du pouce est surdéveloppée chez les jeunes
d’aujourd’hui. Et c’est bien de l’usage intensif du téléphone
portable que cela découle. Cette découverte a incité certains à
traiter le cerveau comme un muscle, exercices de musculation
cérébrale à l’appui. […] : aucune des méthodes
appliquées n’a fonctionné. Comment expliquer alors que la « zone
des pouces » ait spectaculairement grossi à écrire des SMS,
mais que la « zone des maths » ne change pas lorsqu’on
la sollicite intensivement ? C’est la découverte suivante qui
a permis d’expliquer ce phénomène. Elle est primordiale et
apporte un élément décisif à notre compréhension de
l’apprentissage : le cerveau se développe là où nous
l’utilisons avec enthousiasme !
Décortiqué
dorénavant par les scientifiques, le processus est aussi simple que
limpide : l’enthousiasme agit comme un engrais. Là où nous
nous enthousiasmons, notre cerveau se développe de manière rapide
et spontanée. La neurobiologie prouve ce que nous savons tous par
expérience : l’enthousiasme est la clé des choses. Il nous
donne des ailes, nous libère des obstacles. En état d’enthousiasme,
plus rien n’est inaccessible, et apprendre se « fait tout
seul ».»
~André
Stern, Semeurs d'enthousiasme – manifeste pour une écologie de
l’enfance, L'Instant Présent, 2014
Mon
espoir est que chacun.e d'entre nous préserve précieusement cet
élan inné de découverte du monde et de curiosité qu'ont tous les
enfantsen
adoptant l'attitude qui maintienne l'enfant dans sa disposition
spontanée, de curiosité, de jouer
– qui est LE synonyme
d’apprendre/comprendre/ressentir – , qui le maintienne dans son
élan, son désir naturel d'autonomie.
Aujourd'hui,
en 2019, comme bien des parents (soulignons qu’ils sont des
millions dans le monde), des éducateurs et des chercheurs
choisissent d’adopter cette attitude de confiance envers les
enfants. Notre ministre de l'éducation peut, lui aussi, le faire.
Monsieur
Roberge a ici une chance que beaucoup de ses prédécesseurs n'ont
pas eue : de plus en plus de parents/citoyens engagés oeuvrent
à un travail d'observation et de diffusion d’informations
scientifiques sur la façon dont les enfants apprennent, dont notre
cerveau fonctionne et ce, malgré un climat social d'incompréhension,
de crainte, voire, parfois, de méfiance.
Quelques
recommandations
1.
Remettre
l'Enfant au cœur de la vie citoyenne pour ainsi devenir une société
véritablement ouverte sur la famille, par :
la
réaffirmation de l'importance – et de l'essence même – du rôle
des parents québécois dans l'éducation des enfants qu'ils ont
invités à la vie;
le
choix du dialogue avec tous les citoyens intéressés, sans
exclusion;
l'appui
aux initiatives parentales en matière de respect et de confiance
dans les dispositions natives de l'enfant, à toutes les étapes de
la vie (grossesse, naissance, allaitement, attachement,
apprentissage, autonomie, etc.), par exemple :
apprentissage
autonome accompagné d'au moins un adulte de référence de l'enfant
(aussi appelé « apprentissage libre » (ou
'unschooling', en anglais) ;
accueil
et ouverture à la présence de l'enfant dans des milieux de vie qui
lui sont actuellement fermés (qu'ils soient liés à
l'apprentissage, à la culture, au travail ou autres lieux
publics).
2.Se
tourner résolument vers la science, en particulier vers les
sciences comme la neurobiologie moderne et l'épigénétique et qui
démontrent aujourd'hui ce que nous savons tous d'instinct, par
expérience, c'est-à-dire que:
l'enfant
qui baigne dans un climat de confiance et de respect reste habité
toute sa vie du même respect et de cette confiance, en lui, en
l'autre;
l'enfant
qui grandit ainsi conserve son enthousiasme natif, cette poussée
d'engrais qui le meut toutes les trois minutes plutôt que de le
voir diminuer jusqu'à atteindre un seuil aussi bas que deux à
trois fois par an;
l'enfant
heureux participe volontairement et avec enthousiasme au bien-être
de la société au sein de laquelle il est bien, et bienvenu.
3.
Créer
une table de concertation québécoise liée à un comité de
consultation international composé de parents-témoins,
d'administratrices de groupes de soutien, d'auteurs et chercheurs
d'expérience sur les thèmes liés à l'écologie de l'enfance afin
de :
discuter
et élaborer un plan de mise en marche par des rencontres
(conférences, ateliers, etc.) avec ces personnes qui y consacrent
leur vie, personnelle, familiale ou professionnelle;
intégrer
l'écologie de
l'enfanceà
la vie personnelle, familiale, professionnelle, communautaire,
économique, sociale, fiscale et politique partout au Québec.
4.
Diffuser
une information juste, basée sur la science (neurobiologie,
épigénétique, …), sur ce sujet essentiel au bien-être de
l'individu et de là, à celui de toute la société québécoise, et
ce, autant dans les médias que dans les milieux de la santé, de
l'éducation, de l'économie, des services sociaux, ainsi que dans
tous les services liés au quotidien des familles, à l'emploi ou à
l'entrepreneuriat.
5.
Soutenir
socialement, politiquement, fiscalement, financièrement, toutes les
étapes de ce retour à 'soi', à une vie de société :
où
chaque citoyenne, chaque citoyen, est reconnu.e, vu.e, entendu.e,
apprécié.e, respecté.e;
où
chacune, chacun, peu importe ses 'conditions' de naissance ou de vie
(âge, genre, ethnie, langue, conditions de santé, milieu
économique ou géographique, etc.); peu importe ses enthousiasmes
et ses rythmes propres; a accès aux ressources (humaines,
matérielles, logistiques, etc.) pour apprendre et développer les
compétences qu'elle ou il choisit;
ou
chacun, chacune, peut, autant qu'il ou elle le souhaite, participer
à la vie sociale, politique ou professionnelle, et ce dans quelque
lieu ou groupe que ce soit, en toute sécurité physique et
psychologique.
Conclusion
La
science nous invite à l'observation de l'enfant. Dans la position de
l'observateur, on est à l'abri de l'erreur. En observant l'enfant,
on voit comment il voit, regarde le monde autour de lui, comment il
comprend, comment il apprend.
La
clé en est le respect du rythme et de l'enthousiasme propres à
chaque enfant. En effet, de l'enthousiasme naît la compétence et de
la compétence l'attente des pleins potentiels de chaque citoyenne et
citoyen, la réussite de sa vie au sein d'une société dont le
développement est véritablement soutenable.
Au-delà
de l'évaluation des enfants et de ces sempiternelles comparaisons
entre approches, méthodes et pédagogies qu'on sait obsolètes grâce
notamment à la neurobiologie, je
propose, plutôt, de partir de l'enfant. »
Édith
Chabot-L, mère et citoyenne engagée
initiatrice
et responsable du congrès du mouvement « Écologie de
l'enfance »,
impliquée
dans plusieurs milieux liés à l'enfance et à l'apprentissage
depuis vingt ans, notamment pour un mandat au sein du C.A. et du
comité de soutien légal de l'AQED.
Le Salon de la Neurodiversité m'a invitée à offrir une conférence lors
de leur événement qui devait avoir lieu à Montréal le 25 avril 2020.
Comme nous le savons tout.tes, la situation actuelle ne permet pas de
nous rencontrer en personne, les présentations ont donc
exceptionnellement lieu en ligne cette année.
Afin que le plus grand nombre possible de personnes puissent y avoir
accès, j'ai choisi d'offrir un webinaire accessible gratuitement.
Il me
fera donc plaisir, ce samedi 18 avril, dès 11h (17h en France),
de parler avec vous d'écologie de l'enfance et d'essayer de répondre à
vos questions à propos de cette nouvelle attitude face à l'enfant.
Au plaisir de cette rencontre en ces temps... différents !
« J’ai été touché que mon précédent post, ici, ait été lu – en
français et en allemand – par plus de 300 000 personnes. Cela m’a incité
à écrire un nouveau texte à votre intention. Le voici
:
« La régénération de la spontanéité »
Il est possible que vous ayez lu ce que je m’étais empressé
d’écrire, poussé par l’idée qu’il était de mon devoir d’apporter ma
contribution en ces temps de confinement. Et puis, à la réflexion,
je m’aperçois qu’il ne suffit pas d’encourager à bien faire
lorsqu’on ne sait pas ce qui est nocif. Dire : « Donnez une feuille et
un stylo à bille et laissez jouer ! » suppose que
l’interlocuteur sache ce qu’est un jeu libre – libéré de tout
conditionnement paralysant. Qui donc sait cela, qui a éprouvé un jeu
vraiment libre ?
Je veux, tout d’abord, dire ce qui caractérise le jeu : Ce qui
distingue le jeu de la création, c’est qu’il ne produit rien. Tandis que
la vocation d’une œuvre est de susciter un accueil et, chez
l’émettant, une attente. C’est le cas de l’artiste qui crée une
œuvre destinée à un récepteur et qui jubile si son œuvre atteint le
public.
Celui qui joue à tracer jouit de son acte traceur. C’est l’acte seul
qui a de l’importance, et s’il l’accomplit libéré de toute spéculation,
il joue d’autant plus sereinement.
Je viens de décrire la différence absolue entre l’Art de peindre et le Jeu de Peindre.
Depuis que l’humanité existe, les humains ont tracé. Certaines de
leurs empreintes nous sont parvenues. Pensez aux grottes de Lascaux ou
d’Altamira. Les hommes qui les ont ornées ont représenté
leur vie, leurs aspirations, leurs aventures. Nous avons le plaisir
d’accueillir leurs traces, tout comme nous accueillons avec délectation
les œuvres qui nous sont parvenues d’artistes ayant
développé leur savoir-faire au travers de l’Histoire.
La communication a constitué le seul rôle envisageable de la trace.
Ainsi l’art a, de tout temps, relié l’émettant à son récepteur. Lorsque
vous voyez quelqu’un qui trace des figures ou des
images, comment désignez-vous son acte ? Vous employez un mot
irremplaçable, en disant qu’il dessine. Dessiner est synonyme de
désigner. Ils ont une origine commune. Cela n’est-il pas la preuve
que cette trace a, de tout temps, servi à montrer, que tracer, c’est
se livrer à un acte de communication ?
Je dois vous parler de ce que j’ai rencontré, parce que, par la
chance de mon destin de réfugié, d’apatride, de réprouvé ethnique… j’ai
accepté en 1946, étant très jeune, de me vouer à des
enfants dans un orphelinat de guerre. Et, dans cette situation, et
dans les conditions de travail qui se sont imposées à moi, j’ai créé un
aménagement qui a suscité une manifestation inhabituelle
: une trace sans précédent, d’une nature insolite.
Pour des raisons pratiques, j’avais aménagé un espace confortable
et, surtout, protecteur contre toute influence ; et cela a développé une
aptitude négligée dans la vie sociale quotidienne : la
spontanéité. En suscitant, en développant cette aptitude sacrifiée
ordinairement à la raison, j’avais permis l’émergence d’une trace
inusitée : la trace de la Formulation.
Mon enthousiasme m’a conduit à approfondir la prise de conscience de
cette révélation. J’ai appris que cette trace inhabituelle a sa source
dans une mémoire spécifique. J’ai dû la révéler à son
tour, la doter d’une appellation appropriée. Je l’ai appelée la
Mémoire Organique. Et j’ai fait savoir quel était le rôle de cette
mémoire à côté de notre souvenance (dont la portée temporelle
est limitée).
Je pose, à beaucoup de personnes, la question : « quels sont vos
plus anciens souvenirs ? » (Je veux dire : les vrais souvenirs, non pas
ceux de seconde main qui vous ont été, plus tard, racontés
par d’autres) Et les réponses se rapportent à des faits qui se sont
produits lorsque la personne avait quatre ans, parfois trois ans. Il ne
semblait pas étonnant à la personne que sa souvenance
soit aussi limitée. La vérité est qu’elle peut porter jusqu’à deux
ans. En-deçà de ce seuil, rien n’a été sauvegardé. Cela signifie que
nous avons perdu tout ce qui a précédé. Les deux premières
années de la petite enfance sont pourtant riches en rencontres, en
expériences, en acquisitions. Et la naissance ! n’est-ce qu’un
faits-divers occasionnel ? Et les neuf mois qui l’ont précédée ?
Je me plais à dire que nous sommes comme un livre dont on a arraché
les trente premières pages ; et donc nous sommes obligés de le lire sans
connaître son commencement.
Heureusement, à côté de notre souvenance, nous possédons aussi une
mémoire, cette Mémoire Organique qui, elle, a enregistré tous les faits
de notre existence depuis son origine ; et cette mémoire
possède son moyen d’expression : la Formulation. La mettre en
branle, c’est retrouver son commencement. En mesurez-vous l’importance ?
En imaginez-vous les conséquences ?
Ce n’est pas un processus thérapeutique. C’est une procédure
naturelle, mais elle est inéprouvée. Et si vous régénérez cette faculté
d’expression, une disposition innée occultée s’éveille de sa
mise à l’écart, parce qu’elle ne peut être active que dans un état
de spontanéité. Imaginez-vous quel en est l’effet ? La spontanéité n’est
pas une faculté qu’il faut acquérir, mais une aptitude
naturelle dont nul n’est privé. Elle a été stérilisée par le
surdéveloppement de la raison. C’est pourquoi elle est hors des
comportements quotidiens. Sa mise en activité suppose des conditions.
Ce sont celles que, sans préméditation, j’avais créées en installant
le Closlieu.
Je souhaite que les Praticiens-Servants du Jeu de Peindre, formés à
ce rôle, se répandent et que leur activité transforme les relations
humaines. Mais, dans notre société, ébranlée par cette
épidémie, mettons déjà en pratique ce que les mœurs du quotidien ont
entravé. N’essayez pas d’improviser le Jeu de Peindre ; il ne
s’accommoderait pas d’un semblant de Closlieu. Mais
évertuez-vous à régénérer les facultés spontanées des enfants, au
lieu d’ajouter du poids à ce qui les entrave ! » ~Arno Stern, 6 avril 2020 | (c) Institut Arno Stern | #arnostern
Un message d'Arno Stern !
« Les écoles sont fermées, les musées sont fermés : les parents vont
donner à leurs enfants des feuilles de papier et un stylo et être
témoins de la régénération de la trace spontanée de leurs enfants.
Pourvu qu’ils ne donnent pas des modèles, des contours à colorier, parce
que sans ces prothèses, leur a-t-on inculqué, l’enfant ne saurait pas
quoi dessiner. Le monde des enfants,
celui qui correspond à leur personnalité, ne peut pas coïncider avec des
modèles. Il ne peut se former que selon une impulsion préservée de
toute prescription, de tout modèle. Il ne faut pas être étonné si
l’enfant a d’abord un comportement d’élève habitué à exécuter une
consigne. Mais, lorsqu’il se sera déshabitué de cette attitude, il aura
un plaisir véritable à se découvrir et à prendre conscience de son génie
inéprouvé.
Vos enfants vont découvrir leurs capacités
créatrices grâce à votre présence stimulante. Certaines conditions
doivent faire partie des habitudes de tous les enfants – je dis faire
partie de leur hygiène. Je vous incite à ne pas ajouter à la paralysie
de l’enfant, mais à mettre à profit la situation présente : créez cette
bonne habitude : chaque jour, consacrez-vous à ce moment de connivence
avec votre enfant – avec vos enfants. Donnez-leur l’indispensable :
feuille de papier format A4 et un stylo à bille. Tenez-vous à côté de
l’enfant, assistez à son jeu. Il n’a besoin d’aucun conseil. Ne suggérez
rien. Votre présence est en soi le consentement, la connivence
stimulante. Lorsque l’enfant a terminé sa mise en scène échangez sa
feuille contre une autre. Créez et entretenez ce climat encourageant.
Perdez l’habitude, si répandue ! – de demander des commentaires. Sachez
que ce qui est exprimé par la trace est incompatible avec le langage
verbal.
Ce que je vous suggère et que j’ai pratiqué avec mes
enfants et que je pratique avec mes petits enfants, engendre beaucoup de
plaisir. Si vous l’offrez comme un rituel à vos enfants, croyez-moi,
cela répare bien des plaies. N’exposez pas ces traces, rangez-les dans
un casier ou un tiroir. Refroidis après leur accomplissement, elles ne
doivent plus avoir d’actualité. S’adonner à un jeu, ce n’est pas la même
chose que de créer une œuvre, car un jeu ne produit rien, il est vécu
dans son déroulement.
Suite à
la directive émise par le gouvernement du Québec, et celle, plus
précise, en provenance de HEC Montréal, nous sommes désolées de vous
annoncer le REPORT du Congrès Écologie et Enfance.
Dès qu'il sera possible de le faire, nous annoncerons la date à laquelle l'événement sera reporté. Nous vous invitons à suivre notre page Facebook et / ou à vous abonner à notre infolettre afin d'être tenu.e au courant. --> Bien sûr, toutes les inscriptions restent valides et seront transférées à la date qui sera annoncée ultérieurement. Merci de votre collaboration, et à bientôt ! Bien cordialement, Édith, Charlotte et toute l'équipe du congrès Écologie de l'enfance
Voici un aperçu, en images, du programme de cette 3è édition du congrès Écologie de l'enfance, en partenariat avec l'Institut Arno Stern et avec la collaboration de la Direction du Développement Durable de HEC Montréal.
Le programme complet et l'horaire sont disponibles en ligne ici : https://www.ecologiedelenfance.com/evenements/congres-2020/horaire-et-programme/ En voici un aperçu en images ! :)
Montréal, le 21 mars 2020 avant, accouchement, attachement, apprentissage, autonomie, ... écologie !
COMMUNIQUÉ
Québec, 26 février 2020 – La transition, c'est maintenant : changer le monde pour nos enfants.Rendez-vous au congrès Écologie et Enfance, à HEC Montréal, le 21 mars
2020
Crise
climatique. Écoanxiété. Grève pour le climat. Décroissance. Mouvement
Gink. Parents pour le climat. Nos jeunes marchent pour un futur meilleur
et nous demandent
de nous unir derrière la science.
Et si la clé se trouvait dans la
façon dont nos sociétés abordent l'enfance ?
C’est dans le cadre d’une collaboration avec la Direction du Développement Durable de HEC-Montréal
que le mouvement de l’Écologie de l’enfance présente la 3è édition de son congrès.Lancé en 2014, le mouvement propose une nouvelle attitude
face à l'enfant.Cette année, on invite l’Écologie à
une rencontre avec l’Enfance.Le lien entre écologie et enfance ?Si l'écologie
propose le respect de la nature, l'écologie de l'enfancepropose
le respect de l’enfant que le mouvement
environnemental a jusqu’ici oublié d’intégrer à son champ d’action,
alors qu’il est à la racine-même de nos agissements futurs.La
science le confirme
aujourd'hui : c'est dans l'attitude que nous adoptons face à
l'enfant qu'est la source des comportements et des choix que chacun fait
ensuite tout au long de sa
vie.« Respecté, l'enfant respecte. »
C'est
l'invitation que lance Édith Chabot-Laflamme, initiatrice du congrès
Écologie de l'enfance. Pour cette rencontre, on donnera la parole à de
grands noms des milieux de l’écologie
et de l’enfance : Laure Waridel,écosociologue PhD, coauteure du Pacte pour la transition et auteure de La transition c’est
maintenant; Colleen Thorpe, Directrice Générale d'Équiterre; Arno Stern, pédagogue, récemment honoré par l'UNESCO,« l'un de nos derniers grands explorateurs, avec le nom duquel l'Histoire qu'on enseigne doit désormais compter »;Thierry Pardo,Ph.D. Éducation, chercheur associé à l'UQÀM,auteur de Une éducation sans école ;
Édith Chabot-L., citoyenne engagée pour le respect et
la confiance en l'enfant ; André Stern, auteur et conférencier,
initiateur du mouvement écologie de l'enfance; avec la participation de
Stéphanie Desmeules, études urbaines et recherchiste
attachée politique en environnement et de Stéphane Chalmeau, Hectare
Urbain, HEC-Montréal.
Comme
le dit André Stern :
« Nous aimerions voir le monde changer. Et il ne peut changer que
s’il change sa manière d’aborder sa ressource la plus précieuse et la
plus ignorée : l’enfance. L’enfance. Le ghetto de ceux
qui sont discriminés à l’intérieur même de toutes les autres
discriminations. L’urgence d’une nouvelle attitude envers l’enfance n’a
d’égale que l’urgence climatique. Elles sont reliées, car
l’avenir en dépend.Il n’y aura pas de paix sur terre tant que nous ne serons pas en paix avec l’enfance. Il n’y aura pas d’écologie profonde
sans une écologie de l'enfance. »
Et si l'écologie commençait par l'écologie de l'enfance ?
Horaire :
Samedi 21 mars 2020, de 8h30 à 17h00 : HEC-Montréal, édifice DeCelles, amphithéâtre
Lévis, congrès.
Samedi 21 mars2020, 17h00 : HEC-Montréal, édifice DeCelles, Hall des diplômés,
cocktail.
Inscriptions hâtives, jusqu'au 1er mars 2020 : 75$ - Inscriptions régulières : 95$ - À la porte : 125$
Ce n'est pas le fruit de votre imagination - vous et votre bébé êtes vraiment sur la même longueur d'onde.
Une équipe de chercheurs a mené la première étude sur la façon dont les cerveaux des bébés et des adultes interagissent pendant le jeu libre, et ils ont trouvé des connexions mesurables dans leur activité neuronale.En d'autres termes, l'activité cérébrale des bébés et des adultes augmente ou diminue de concert alors qu'ils partagent jouets et contact visuel.
extrait:
L'expérience comportait deux parties. Dans l'une,
l'expérimentateur adulte passait cinq minutes à interagir
directement avec un enfant – jouer avec des jouets, chanter des
comptines ou lire Goodnight Moon – pendant que l'enfant était
assis sur les genoux du parent. Dans l'autre, l'expérimentateur
se tournait sur le côté et racontait une histoire à un autre
adulte pendant que l'enfant jouait tranquillement avec son parent.
On a collecté des données de 57 canaux du
cerveau connus pour être impliqués dans la prédiction, le
traitement du langage et la compréhension des perspectives des
autres.
En examinant les
données, les chercheurs ont découvert que lors des séances en face
à face, le cerveau des bébés était synchronisé avec le cerveau
de l'adulte dans plusieurs domaines connus pour être impliqués dans
une compréhension de haut niveau du monde – aidant
peut-être les enfants à décoder le sens général d'une histoire ou à
analyser les motivations de l'adulte qui leur fait la
lecture.
Lorsque l'adulte s'est détourné de l'enfant pour
être en contact avec d'autres personnes, le couplage entre eux a
disparu.
Cela correspondait aux
attentes des chercheurs, mais les données ont également réservé
des surprises. Par exemple, le couplage le plus fort s'est produit
dans le cortex préfrontal, qui est impliqué dans l'apprentissage,
la planification et le fonctionnement exécutif, lequel était auparavant
considéré comme assez sous-développé pendant la petite
enfance.
« Nous avons également été surpris de
constater que le cerveau du nourrisson "dirigeait" [précédait] souvent
le cerveau adulte de quelques secondes, ce qui suggère que les bébés
ne reçoivent pas seulement des informations passivement, mais
peuvent guider les adultes vers la prochaine chose sur laquelle ils
vont se concentrer: quel jouet prendre, quels mots dire », a
déclaré Lew-Williams, co-directeur du Princeton Baby
Lab.
« Pendant la communication, l'adulte et l'enfant
semblent former une boucle de rétroaction », a ajouté Piazza.
« C'est-à-dire que le cerveau de l'adulte semblait prédire
quand les nourrissons allaient sourire, le cerveau des nourrissons
prévoyait quand l'adulte utiliserait plus de "parler
bébé", et les deux cerveaux suivaient le contact visuel commun
et l'attention commune aux jouets. Donc, quand un bébé et un adulte
jouent ensemble, leurs cerveaux s'influencent mutuellement de manière
dynamique. »