jeudi 25 septembre 2014

Direct et profond : unschooling, véganisme, écologie de l'enfance

« Les unschoolers ne sont pas assis dans le coin arrière du monde de l'école-maison à ne rien faire. Nous faisons quelque chose de direct et profond. » ~Sandra Dodd (Direct and profond)

J'OSE la vie ! - journaljose.blogspot.com
splash - sept. 2014 (J'OSE la vie !)
Cette photo, prise cet après-midi, peut sembler à prime abord démontrer que les unschoolers ne font rien. Et quelque part, nous l'avons choisie un peu pour ça. Assis au bord d'un lac, tranquille dans la nature, est-ce ne rien faire ?

Aujourd'hui, on a vu un poisson sauter trois fois et manger un insecte sur l'eau. On a vu à quel point les feuilles des arbres, des érables surtout, ont rapidement changé de couleur en trois jours. 

Sur le chemin, notre fils a vu une petite couleuvre blessée - moi, je ne l'avais pas vue, elle était toute petite sur la route de cailloux. La première chose qui lui est venue : pourrait-on la déplacer près du bois, hors de la route, pour qu'elle guérisse - ou meurt - tranquille, près de la terre et de la verdure, à l'abri ? Et la deuxième : comment le faire sans lui causer plus de stress et de douleur qu'elle n'en vivait déjà ? Un exemple d'action directe sur son environnement comme j'en observe des milliers depuis tant d'années. Un exemple de sa compréhension de la douleur de l'autre. Qui les conduit, son frère et lui, depuis tout petits, à s'interroger sur la nécessité d'avoir une route à tel endroit, ou sur la vitesse à laquelle roulent nos véhicules, et, logiquement, sur la préservation des lieux d'habitat des animaux, des végétaux, et des humains, bien sûr. 
Je précise car tant de gens questionnent quand on se soucie du bien-être des animaux (non-humains), c'est pour le faire passer 'avant' celui des humains (!).

J'ai vu autre chose. Respectés, nos enfants sont restés avec ce désir naturel de bien-être et d'harmonie avec les autres vivants.Tous les autres vivants. Pas plus de celui-ci et moins de celui-là. Pas plus les humains et moins les mouches. Pas plus les vaches et moins les humains. Et pas parce que maman ou papa leur ont fait la leçon. Nous n'étions pas végétaliens quand nos enfants sont nés. Notre fils aîné a décidé le premier, à l'âge de sept ans, de ne pas se nourrir d'animaux. Je m'en rappelle comme du premier choix important qu'il ait fait quelques mois après qu'on l'ait retiré de l'école. 

Là-bas, dans la montagne - ailleurs aussi -  nos fils discutent de tous les sujets qui les touchent : Histoire, biologie, alimentation, physique, finances, construction, politique.

On passe des heures à écouter, chercher, observer, discuter ensemble.
Juste le fait de marcher côte à côte, dans la nature, a toujours créé des discussions ouvertes, joyeuses, sérieuses et profondes.
Et on s'amuse aussi ! :-)
Édith

Entendu sur la plage cet après-midi :
« Quand je suis ici, je n'ai besoin de rien d'autre. » 
« La vie..., c'est ma vie ! »

3 commentaires:

Anonyme a dit…

je trouve tout cela tellement émouvant...si un jour j'ai des enfants se seront de petits unschoolers, j'espère!

L'équipe J'OSE la vie ! a dit…

Merci pour votre message ! ♥

BénéBretagne a dit…

Que c'est beau ! Ces photos, ces paroles !
Et jérôme très discret qui a la parole aussi précise qu'un laser. Il ne parle pas pour ne rien dire et nous l'en remercions. Quel beau programme que l'observation, le silence. Choses parfois accordées aux jeunes enfants puis interdites en grandissant. Alors OUI, observons, laissons le silence s'emparer de nos vies, de temps en temps, juste pour écouter la mer, les oiseaux, notre respiration... Merci les amis !!!

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