En ce dimanche de Pâques, 4 avril 2010
Je suis seule un moment ce matin, mon mari et mon fils sont allés reconduire notre aîné chez des copains avec qui il part pour la journée à un potluck végétalien à la cabane à sucre de Marjolaine Jolicoeur, dans le bas du fleuve.
Je fais ma toilette et m’habille de couleur pastel que je n’ai pas portées depuis l’été dernier je crois. Je suis inspirée par la chaleur des deux derniers jours et par le soleil qui resplendit encore ce matin.
Je descends faire une lessive et, en passant devant l’armoire à musique, je décide d’écouter un disque. Ce que je ne fais que rarement car j’aime beaucoup profiter du silence lorsque je suis seule, probablement parce que ça n’arrive que très rarement.
Je regarde tous nos cds et n’arrive pas à faire un choix quand, tout à coup, je retrouve le coffret de John Lennon que j’ai reçu – car je me le suis offert – pour Noël et que je n’ai jamais même sorti de son emballage plastique commercial. J’insère les 3 cds dans le carrousel et je prends distraitement deux hakis – que ma mère a fabriqué il y a plus de vingt ans – pour me pratiquer un peu à jongler. Après cinq ou six essais plutôt infructueux, je les dépose et je monte en écoutant John chanter IMAGINE !
Les gars sont revenus. Je prépare un green smoothie et je décide d’aller profiter du soleil sur la terrasse. Lorsque je rentre, je vois mes livres de bibliothèques et décide de lire un peu. J’ai emprunté quatre livres, un que j’ai déjà choisi de mettre de côté, un que je lis depuis quelques semaines et dans lequel je trouve des informations vraiment intéressantes mais ce matin je n’ai pas le goût de continuer cette lecture. Me voici donc devant les deux derniers titres disponibles, ne sachant lequel choisir, je les apporte tous les deux et je retourne au soleil.
Sans trop réfléchir, j’ouvre le livre de Jean Shinoda Bolen. Tout-de-suite, dès la préface de Maud Séjournant, je suis touchée, je sais/sens que je devais lire ce livre. L’introduction me fait vibrer à un point tel que je dois rentrer et écrire ce texte. Je sens depuis longtemps, peut-être depuis que j’animais des déjeuners-mamans au début des années 2000, et plus encore depuis trois ou quatre ans, que je dois créer un tel cercle. Un cercle de femmes. En 2006, j’avais rêvé d’une grande rencontre de femmes, d’amies, une fin de semaine dans un grand chalet où nous aurions vécu ensemble un moment important. Je ne savais pas trop comment organiser cet événement, mon rêve était un peu confus et peut-être étais-je trop occupée pour m’y mettre activement. Et pourtant...
Fin décembre 2009, je prenais résolument la résolution d’apprendre à vivre le moment présent. Le 29 décembre, une blessure au pied me forçait à vivre ma résolution. ;-) Depuis, ce rêve d’organiser et de vivre une grande rencontre de femmes est revenu, plus fort encore, comme tous les rêves importants qu’on n’a pas réalisés. Un nuit où je ne dormais pas, j’écrivais, en pensée, le nom de chaque femme que j’ai rencontrée et qui a été importante/inspirante dans ma vie. J’essayais d’en trouver le même nombre que le nombre d’années que j’ai vécu jusqu’à maintenant tout en évitant d’en trouver plus... pas facile !
Et vlan, ce matin, je lis l’introduction de ce livre. Un instant j’arrête de lire pour prêter l’oreille à la musique et j’entends une chanson que je ne connais pas: Power to the people, Power to the people rignt now ! Wow ! La coïncidence est si forte. La chanson suivante, Give peace a chance et la fin de l’introduction de Madame Bolen me précipitent à l’ordinateur pour écrire... avant de décider de ne pas le faire comme ça m’arrive si souvent.
En m’asseyant devant l’écran, je me demande à qui je vais écrire et ce que je vais écrire et c’est parti, comme chaque fois que j’ai écrit la nuit ou le matin, si inspirée qu’on dirait de l’écriture automatique. Et un nom m’apparaît. Sur le moment, je le trouve plutôt laid... j’hésite même à l’écrire mais le voici, tout timide mais quand même en majuscule : CAL. Et l’image du cal osseux se formant pour réparer l’os brisé apparaît aussi qui me fait accepter un peu mieux ce drôle d’acronyme : C.A.L. Cercle d’Apprentissage Libre. Cercle de femmes, d’abord mais aussi d’hommes et d’enfants [...]car il s’agit de faire une place à la force bienveillante des hommes et à leur désir de participation à une nouvelle société, basée sur la compassion et l’entraide. Ils n’en sont pas exclus et les femmes ont besoin de leur soutien.[...]
Je crois que la suite me sera inspirée après que j'aurai reçu - ou non - des réponses de certaines amies que j’ai invitées par courriel à participer à ce cercle.
Entretemps, si vous le désirez, la lecture de ce livre vous animera certainement d'un état d'esprit permettant de communiquer et de choisir une action commune avec les femmes de votre entourage. Si l’idée vous inspire, pourquoi ne pas créer votre cercle ? Pour ce faire, rien n’est obligatoire sinon le désir très grand ou impossible à conserver pour plus tard de rassembler les femmes. Pour la vie !
Bon dimanche de Pâques !
E
Quelques extraits :
Page 17 :
La première fois que j’ai entendu ces mots, “Rassemblez les femmes”, ils ont touché en moi une corde sensible très profonde. Je fais partie de celles auxquelles ce message était destiné – tout comme vous, peut-être. C’est un message urgent de notre Mère à ses filles, que n’entendront pas les femmes qui ont fait alliance avec le patriarcat, celles dont l’identité et les valeurs se sont construites en fonction de leurs relations avec les hommes et avec les institutions masculines. Les femmes qui y sont sensibles ont le sens de la solidarité féminine et réagissent avec une empathie tout maternelle à la douleur et aux souffrances, en particulier quand elles touchent ceux qui sont vulnérables et sans défense.
«Lorsque l'avenir est déterminé par des hommes, cela veut dire que les décisions et les actions qui affectent la planète, sa population et toute vie sur Terre sont prises et entreprises par celui des deux sexes qui méconnaît ou ne prend pas en compte les sentiments, le vécu et les souffrances des autres.
Tant que les femmes ne participent pas à ce qui se joue dans le monde, des informations et des préoccupations essentielles feront défaut. Les femmes aspirent à un monde où les enfants sont en sécurité, un monde où elles ne vivent pas elles-mêmes dans la peur. Ce monde-là n'existera qu'à condition que les femmes - le genre féminin - prennent une part active aux décisions qui concernent l'avenir de la Terre et de tout ce qui y vit, et qu'elles deviennent des partenaires de plein droit dans ces affaires.
[...]Il est temps de "rassembler les femmes", car c'est seulement quand elles sont fortes ensemble qu'elles peuvent défendre farouchement ce qu'elles aiment.
A ce moment-là seulement, les enfants seront en sécurité et la paix sera vraiment possible.»
http://www.decitre.fr/livres/Les-femmes-avenir-de-la-Terre.aspx/9782883535961