samedi 27 octobre 2012

91 brouillons... ouf ! - Écrire sur le unschooling - et être lus

Je viens de regarder, une fois de plus, tous ces billets qui sont dans le dossier « brouillons » de ce journal. 91, ouf ! Et ce,  sans compter ces milliers de pages qui s'accumulent ici et là dans des dossiers. Je me demande comment j'ai pu me rendre là. Écrire, ça me fait du  bien, c'est sûr. Après avoir passé toutes ces années à observer, à chercher, à explorer, à prendre toutes sortes de points de vue sur plusieurs aspects de la vie, je sens que j'ai des choses à partager, et j'ai le goût de le faire.

Il m'arrive tout de même de me demander comment on peut avoir commencé à écrire ou  à traduire autant de textes et ne pas arriver à les terminer, ou à les publier. Pour plusieurs raisons différentes, c'est sûr.

Parfois, c'est que d'autres activités sont aussi intéressantes, enthousiasmantes, importantes, qu'on s'absente un moment, et qu'on ne revient pas dans la même disposition. 
Parfois, c'est qu'on est fatigué, qu'on a besoin de repos.
Parfois, c'est que quelqu'un qu'on aime - un de nos enfants, par exemple ;-) - a besoin de notre présence active pour autre chose, et alors, tant mieux ! Quand la joie de vivre nous appelle ailleurs, on la suit, pour ne pas la perdre.

Mais, parfois, c'est aussi qu'on a l'impression que ce qu'on a écrit ne sera pas reçu, compris. Soit que les mots ne sont pas suffisants pour l'exprimer, soit ça en prendrait tellement plus, et alors, c'est ... trop long. Soit le sujet est tabou, ou si sensible dans notre culture, que ça pourrait réveiller des émotions chez certains lecteurs, qui pourraient alors ne plus recevoir. Dans tous les cas, ça n'aura pas touché vraiment. On n'aura pas communiqué vraiment. Parce que écrire, c'est communiquer, bien sûr.

Comme je l'écrivais récemment: 
« Pas facile d'écrire en cherchant plus que d'être lu. »
Par exemple, ce serait bien d'écrire et que :

  • les lecteurs comprennent exactement et uniquement ce qu'on veut partager;
  • il n'y ait pas interprétation ou détournement du sens de ce qu'on exprime;
  • cela nourrisse le désir de voir plus grand, le choix de recevoir plus d'infos plutôt que moins;
  • on arrive à démêler les mots qu'on lit de nos propres émotions;
  • chacun désire ouvrir plus grand le cœur;
  • on choisisse, à chaque instant, d'assumer sa liberté.
Comme je l'ai écrit dans un livres en cours de rédaction :
« Notre liberté ne finit pas où commence celle de l'autre. Pas du tout ! 
Notre liberté grandit chaque fois que l'autre prend conscience de la sienne et l'assume. »
Bon, je n'ai toujours pas décidé ce que je ferai de tous ces mots ... j'en ai plutôt écrit d'autres..., mais en attendant, lorsque vous verrez le prochain numéro du magazine VIVRE en kiosque, si le cœur vous en dit, achetez-le ! Et donnez m'en des nouvelles. ;-)  
 
Sur ce, je prends une semaine de pause, de célébration, et de réflexion. 
Demain, après un arrêt à la tournée Nintendo qui présente la Wii U, nous irons rencontrer des amis, nous nourrir le cœur, l'âme et l'esprit de la splendeur féérique des Lanternes Chinoises, et ramener Awena et sa maman à la maison. Quelle joie !

Bonne semaine à vous tous ! 
Et au plaisir de communiquer à nouveau, en novembre, et vous laisse sur ces images de notre mois d'octobre.







mercredi 24 octobre 2012

À la mémoire de Jacques

Jacques est décédé dimanche. 
Je l'ai appris hier.
Jacques était un ami de très longue date de mon père, et donc, un ami de la famille. Ils étaient policiers ensemble. Ils ont pris leur retraite ensemble. Ils avaient le même âge. 



Je me rappelle quand Jacques venait à la maison, quand j'étais enfant. Il avait une grande moustache qui m'impressionnait. Il était grand, très grand - et moi, j'étais petite. Il avait des tatouages sur les bras, souvenirs de lorsqu'il était matelot, peut-être. Il me frottait la tête de sa grosse main velue. Il m'appelait «grenouille». C'était un mot doux de sa part. Ma mère, il l'appelait «m'man Chabot». Il l'aimait bien.

Jacques a toujours été gentil avec moi. Le jour de mes deux ans, je me suis coupé l'auriculaire  de la main droite dans une porte. C'est Jacques qui est venu nous conduire à l'hôpital, avec ma mère, pour qu'on recouse mon petit doigt.

Je l'ai revu quelques fois au cours des années, quand on se croisait chez mes parents, à la maison ou au chalet.
Jacques aimait bien nos enfants aussi. Il était gentil avec eux et très ouvert à notre choix de ne pas les mettre à l'école. Il trouvait que ça n'avait pas de sens de mettre des enfants au monde et que leur mère ne soit pas avec eux pour en prendre soin.

Un jour, on a eu l'idée de lui envoyer une invitation à venir nous visiter à un Expo-Passions-Projets. Il est venu. Avec sa copine, Sylvie. Et il y est revenu chaque année ensuite. Il était content d'être invité par nos enfants qui écrivaient et décoraient toujours les invitations à leur façon, et la lui envoyait personnellement, par la poste, chez lui, à la campagne.

En mai 2009, il avait confié à Sylvie, les larmes aux yeux, que c'était sûrement la dernière fois qu'il venait à un Expo voir les projets de nos enfants.



Jacques avait un cancer.
Notre plus jeune se rappelle la dernière fois qu'il l'a vu, il avait des tubes dans le nez, et plus d'estomac... 


Un jour, en rentrant du chalet de grand-maman et grand-papa, on s'est arrêtés lui dire bonjour. Il avait l'air bien content de nous voir. Il nous a emmenés nous promener sur sa terre, aux côtés de Tiza, la gentille chienne qui vivait avec lui. Notre grand y avait observé des insectes à la carapace noire bleutée une partie de l'après-midi. Stéphane avait jasé avec lui de toutes sortes de choses pendant qu'on profitait de l'espace et du grand air.

Je ne sais pas si c'est la maladie qui l'a conduit à ça mais il ne mangeait pas de viande. Seulement des fruits et des légumes, et quelques légumineuses, dans sa sauce à spag.   

Je sais que Jacques a beaucoup souffert dans sa vie, qu'il était rongé de l'intérieur. D'avoir été abandonné, et maltraité, lorsqu'il était enfant. 

Je ne sais pas ce que ça fait que de mourir, de quitter la vie. La vie d'ici, en tout cas. Je ne sais pas comment c'est 'après', ni même s'il y a un 'après'. Ce que je sais, toutefois, c'est que comme chacun/e d'entre nous, Jacques méritait de vivre le bien-être. Et que chaque fois qu'il n'y a pas eu accès, ça n'a pas aidé sa vie, sa santé, ni physique, ni mentale. 

J'espère que c'est vrai que notre âme peut reposer en paix 'après'. Je lui souhaite de tout coeur. 
Salut Jacques ! 
Paix à ton âme, et merci d'être passé dans ma vie. 
Je vivrai avec le souvenir de ces bons moments, et je souhaite que tous les gens qui t'ont connu fassent de même. Et que le vent emporte le reste.
Salut Jacques ! ♥
Edith 

P.S. On a toujours à la cuisine ce refroidisseur d'eau que tu nous a donné. Merci!


--

In Memory of Jacques

Jacques died on Sunday.

I learned it yesterday.

Jacques was a long time friend of my father, and therefore, a friend of the family. They were both policemen. They get retired at the same time. They were the same age.

I remember when Jacques was coming to our place when I was a child.
He had a big mustache that impressed me. He was big, very big - and I was little. He had tattoos on his arms, memories of when he was a sailor, perhaps. He was rubbing my head with his big hairy hand. He was calling me "frog". It was a gentle word from him. My mother, he was calling her "M'man Chabot." He liked her.

Jacques has always been nice to me. On my second birthday, I cut my little finger of the right hand in a door. It was Jacques who came to lead us to the hospital with my mom, so that they can stitch up my little finger.

I met him a few times over the years, with my parents at home or at the cottage. Jacques liked our children as well. He was nice to them and very open to our choice not to put them in school. He sometimes said that it doesn't make sense to bring children into the world and that their mother won't be with them to take care of them.

One day, we had the idea to send him an invitation to visit us at Expo-Passions-Projects. He came. With his girlfriend, Sylvie. And he returned every year thereafter. He was glad to be invited by our children who always wrote and decorated invitations in their own way, and sent him personally, by mail, at his home, in the countryside.

In May 2009, he had told Sylvie, tears in his eyes, it was probably the last time he came to see their projects.

Jacques had a cancer.

Our youngest remembers the last time he saw him, he had tubes in his nose, and no more stomach ...

One day, returning from Grandma and Grandpa's cottage, we stopped to say hello. He seemed glad to see us. He took us for a walk on the land with Tiza, the nice dog who lived with him. Our oldest observed insects with a black blue carapace part of the afternoon. Stéphane had chatted with him about all sorts of things while we were taking advantage of the fresh air.

I don't know if it is the illness that led to this, but he didn't eat meat. Only fruits and vegetables, and some legumes in his spag sauce.

I know that Jacques has suffered in his life, he was like eaten away from inside. To have been abandoned, and mistreated as a child.

I don't know what it's like to die, to leave life. Life here, anyway. I don't know how this is 'after', or even if there is an 'after'.

What I do know, however, is that as each of us, Jacques deserved to live in well-being. And each time there was no access to this well-being, it has not helped his life, health, physical or mental. I hope it is true that our soul can rest in peace 'after'. I wish him wholeheartedly.

Good bye Jacques!

Peace to your soul, and thank you for stopping in my life.

I live with the memories of the good times, and I hope that all people who have known you will do the same. And that the wind will carry the rest away.

Good bye Jacques! ♥

Edith

Un être humain heureux


lundi 22 octobre 2012

The Zelda project - cosplay

À titre de fans de la série «La Légende de Zelda», et d'amateurs de cosplay (de: costume et play: jouer le rôle d'un personnage, habillé du costume), nous sommes bouche bée devant ces images époustouflantes ! 

mercredi 17 octobre 2012

Progrès graduel


Gradual progress, par Sandra Dodd
Traduction: J'OSE la vie !

« Si vous décidez comment vous voulez que soit votre foyer, et qu'ensuite vous faites des choix qui vous y amènent plus près, les choses iront graduellement mieux.

Si vous ne décidez pas, ou si vous n'y pensez pas plusieurs fois par jour quand vous faites de petits choix et décidez comment agir et réagir, alors les choses ne vont pas s'améliorer.

Ce ne sera pas chaque pas qui sera vers l'avant, mais si la plupart d'entre eux le sont, alors vous ferez des progrès. » ~Sandra Dodd
14 octobre 2012 - Inspiration: Felix Baumgartner
Fascinés, et bien conscients de la participation 
de centaines de personnes à la réalisation 
de ce grand projet, nous regardons pas à pas.



Captures d'écran d'images prises en direct
du site web officiel de Red Bull Stratos
Pour arriver au saut ce jour-là, il aura fallu 7 années à partir de l'idée originale de Felix: 2 ans pour chercher des collaborateurs, 5 pour construire le projet. 

Et si je mets ces images ici, pour illustrer le propos de Sandra, c'est que ce jour-là, notre fils avait prévu une sortie au garage avec son papa pour travailler à une étape d'un autre projet (la fameuse Master Sword). Intéressé par le saut de Felix en direct, il a retardé son activité de quelques heures. Tous les pas vers la réalisation de l'épée ne sont pas en avant, on le voit bien ici, mais chaque choix qu'il fait pour y arriver l'y conduit. Dans ce cas, il a fait le choix de vivre ce moment d'inspiration du projet de plus longue haleine d'un autre être humain.
Édith

lundi 15 octobre 2012

Unschooling vs contrôle

Ça arrive souvent qu'on parle de contrôle, et qu'on tente de le voir clairement dans nos vies pour l'éviter. Le unschooling est inconciliable avec le contrôle.
Hier, notre fils disait qu'il voit clairement différents niveaux de contrôle des parents sur leurs enfants, et que ce contrôle qu'ils imposent ou exercent diminue selon qu'ils choisissent : 
  • l'école;
  • l'école à la maison;
  • l'école maison;
  • l'école maison relax;
  • le unschooling;
  • le radical unschooling. 
Que dire de plus ? 

P.S. Il y a ici une page intéressante sur le sujet du contrôle: sandradodd.com/control (et une maman française en fait la traduction.)

lundi 8 octobre 2012

Les ouvreurs de portes



The openers of doors, par Robyn Coburn

Traduction : J'OSE la vie !

Ce matin, en visitant le blog de Sandra, j'ai eu l'heureuse surprise de voir qu'elle avait utilisée
pour ce 'post' cette photo que je lui ai offerte  en cadeau avant-hier, ici. Merci Sandra !
« L'idée du unschooling est, pour les parents, d'être les facilitateurs d'options, les ouvreurs de portes, les créateurs d'environnements de liberté et les gardiens du choix; non pas les installateurs de barrages routiers et de barrières. Les unschoolers font le choix immense et merveilleux de renoncer à leur droit légal d'être les contrôleurs autoritaires de la vie de leurs enfants, et à la place, de choisir d'être leurs partenaires. » ~Robyn Coburn




samedi 6 octobre 2012

Du neuf, et du vieux !

Nouveau toit

tout brillant !

Vu des murs de la plus vieille ville

 en Amérique du Nord.
Ce jour-là, on était sortis prendre l'air. 
Pour changer d'air. 
On s'est arrêtés prendre le Kirby 20è anniversaire. 

On allait en montagne ou au bord du Saint-Laurent, 
quand j'ai pointé du doigt l'éclat du cuivre étincelant
 sur fond de ciel bleu-de-septembre, tout là-bas. 
Jérôme étant aussi enthousiaste que moi, 
Stéphane a pris la route du Vieux-Québec. 
Youpi !

Au loin ce Château où je vais me balader
depuis mon adolescence, 
quelques fois par année.
Ce Château autour duquel nous sommes allés 
si souvent nous promener,
nous asseoir sur un banc, 
ou sur un canon avec nos enfants, 
à regarder le fleuve sans jamais se lasser
ou la ville de Lévis de l'autre côté. 

Ce château où nous avons vu sur la terrasse
nos fils commencer à marcher, 
puis courir sur la place.
Où nous avons croisés d'innombrables passants,
inconnus, touristes, petits et grands, 
comme ce couple de Français avec leur petit garçon,
 que notre bambin, du haut de ses 3 ans,
trouvait combien mignon. 

Et cette princesse qu'un jour, on a aperçu, adossée,
(ben oui, les châteaux, ça vient avec les princesses)
c'est notre petit dernier qui le premier l'a remarquée
alors qu'on le promenait en poussette.
Non seulement lui a-t-elle rendu son sourire, 
mais elle a noté notre adresse
et lui a fait parvenir 
une photo d'elle dans sa jolie robe bleue
de princesse.
Et un mot, doux, comme ceux des amoureux. 

Ce château, notre château, 
celui de tous les gens de Québec, 
il est tout beau 
et tout brillant! 
Je ne l'avais jamais vu comme ça avant.
Il est ma-gni-fi-que !
En fait, il n'y a peut-être personne qui soit vivant 
et qui l'ait déjà vu comme ça avant. 
On doit le voir briller de l'autre côté de l'Atlantique.
(Fini, la poésie! - juste pour la rime avec Youpi! ;-)) *****

Le toit original datait de 1924. 
Toiture de cuivre, et clous de cuivre. 
Pour connaître le grand défi que cela représentait, c'est ici
Où l'on peut lire, entre autres, que: 
«Il faudra entre 30 et 40 ans pour que la toiture reprenne la couleur verte caractéristique du cuivre oxydé.»


Tout beau, tout brillant !
En lisant ici, j'ai vu que j'avais raison de me hâter
 de venir faire des photos tout de suite, 
en ce beau dimanche (16) de septembre:
«Le cuivre tout neuf va demeurer étincelant le temps d'un été et, 
l'hiver prochain, il va devenir brun chocolat.»

Les gars ont fait la course sur le mur de la Citadelle.
Et sont revenus en marchant.

Au loin, là-bas, au début des montagnes, c'est chez nous
Nos ombres se projetaient du mur de la citadelle,
tout près de la porte Saint-Louis

















passage piétons dans la muraille
porte Saint-Louis
vers 1920 (source: Wikipédia)


'Notre' Château, vu du dessus de la porte Saint-Louis
N'est-ce pas qu'il est splendide !

Nous avons continué notre balade, sur la rue Saint-Louis, et avons eu l'idée d'entrer montrer à Jérôme




la plus ancienne maison  'du' Québec. 
La maison Jacquet, qui est, depuis 1966


le restaurant «Aux Anciens Canadiens».
où l'on nous a accueilli chaleureusement, même si on ne venait que pour fouiner, et admirer toutes sortes de ''vieilleries''


... et une vitrine remplie de clés anciennes. (Ces deux dernières photos sont pour Sandra Dodd, de ma part. - Edith)


L’historique Maison Jacquet, l’une des plus grandes constructions de l’époque du Haut-Québec et la plus ancienne du Québec, fut construite entre 1675 et 1676. Le terrain avait été octroyé à François Jacquet le 30 novembre 1674 par les religieuses du couvent des Ursulines de la région. Ses murs épais, les joints solides, le merveilleux lambrissage et les placards encastrés dans les murs sont caractéristiques des maisons construites à cette époque. La propriété se compose de deux bâtiments, celui à l’ouest étant le plus récent; la construction de celui de l’est remonte au Régime français. Plusieurs personnages notoires ont résidés dans la Maison Jacquet dont l’auteur du roman «Les Anciens Canadiens», Philippe-Aubert de Gaspé, de 1815 à 1824. Le mythe que le général Montcalm a également vécu et est décédé dans cette célèbre demeure subsiste, bien qu’il soit contredit par l’histoire.

En fin d'après-midi, on est arrivés sur la Terrasse Dufferin. 
Quelle ne fut pas notre surprise de tomber sur toutes ces anciennes et superbes Rolls Royce !!!
Tentative de photos, malgré le ruban qui nous empêchait d'approcher
Les membres du club avec leurs jolies vestes rouges
Wow !


bruit de moteur de 1911, la préférée de notre fils
Je sais pas si vous avez compris, 
mais si je vous raconte cette belle journée, 
c'est pour vous convier à en profiter, 
vite, vite, vous aussi, 
avant que ce superbe toit 
ne brille plus déjà!
Édith